Aux champs est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant 1850 – 1893. Toute l'action se déroule à la campagne, dans le pays de Caux, en Normandie. Elle est parue pour la première fois le 31 octobre 1882 dans le journal Le Gaulois puis en 1883 dans Les Contes de la bécasse. La nouvelle présente trois familles. Les thèmes de la nouvelle sont l’adoption, la pauvreté, l’argent, la cupidité, la jalousie. Sommaire 1 Résumé 2 Analyse 3 Adaptation À la télévision En bande dessinée Résumé[modifier modifier le wikicode] Masure normande peinte en 1878. le Pays de Caux de Maupassant. Dans la campagne, en Normandie, vivent misérablement deux familles paysannes voisines, les Tuvache 3 filles et 1 garçon et les Vallin 3 garçons et 1 fille. M. et Mme d'Hubières, qui n'ont pas d'enfant, passent par là et font une halte. La femme trouve le fils Tuvache mignon et décide de l'adopter contre de l'argent. La mère de ce dernier refuse car elle veut garder cet unique fils et parce qu'on ne vend pas un enfant. Finalement, les d'Hubières vont adopter l'un des fils de la famille Vallin pour 120 francs par mois. La famille Tuvache va continuer à vivre dans la misère, tandis que la famille Vallin va vivre correctement. Vingt ans plus tard, le fils Vallin, riche, revient voir sa famille, ils fêtent son retour parmi eux. Le fils Tuvache qui n'a pas été adopté, écœuré de voir ce qu'est devenu son voisin, et ce qu'il aurait pu devenir, reproche à ses parents de ne pas avoir été vendu à la famille d'Hubières, puis part dans la nuit après les avoir insulté. Analyse[modifier modifier le wikicode] Maupassant prend souvent comme cadre de ses histoires la campagne, et la campagne normande en particulier. C’est pourquoi l’on peut regrouper ses récits en contes normands et en contes parisiens. Guy de Maupassant s’est appliqué à décrire fidèlement la société de son époque, aussi bien la classe bourgeoise que la vie des paysans normands. C’est ce milieu campagnard que nous retrouvons dans Aux champs. Pour décrire ce milieu, Maupassant va utiliser le style du réalisme des expressions précises sont employées pour décrire la vie des paysans et leur mentalité, et le patois est même utilisé. Dans cette nouvelle, Maupassant semble donner une vision plutôt pessimiste de la société. Les paysans sont dans une grande détresse à cause de leur pauvreté, si bien qu’ils sont prêts à vendre leur enfant. Dans cette nouvelle, on peut voir que la morale qui ressort de l’histoire est contraire à celle que l’on attend car la famille qui a vendu son enfant gagne alors que celle qui a gardé l’enfant connait une fin injuste et triste. Ce texte a pour fin une morale troublante car d’un côté, les Vallin ont vendu leur enfant, ce qui est immoral car un enfant n'est pas un objet, et d’un autre côté les parents qui ont vendu leur enfant lui ont donné la chance d’une vie meilleure. Finalement les parents Tuvache ont tout de même perdu leur fils, il est ingrat car ses parents se sont privés d'argent par amour pour lui. Si les Tuvache n’ont pas vendu leur fils, c’est aussi qu’il s’agit de leur fils unique et qu’ils en avaient besoin pour le travail à la ferme. De plus, madame d'Hubières a un comportement puéril tout au long de la nouvelle. Adaptation[modifier modifier le wikicode] À la télévision[modifier modifier le wikicode] En 1986, la série télévisée française L'ami Maupassant est réalisée par Hervé Baslé, avec Maryline Even. En 2008, la série télévisées française Chez Maupassant wp est réalisée par Olivier Schatzky, avec Marianne Basler. Aux Champs est l’épisode 3 de la saison 2. En bande dessinée[modifier modifier le wikicode] Michel Pierret a créé la bande dessinée Aux Champs pour la collection Je bouquine en mai 1999 n°135.
Présentationde Arria MarcellaContes de Théophile Gautier (1811-1872), publiés à Paris dans diverses revues à partir de 1831, et en volume chez Charpentier dans Nouvelles (1852) et Romans et Contes (1863).La limpidité et la netteté des contes fantastiques de Gautier leur donnent une place à part dans l’abondante production du genre au XIXe siècle. L’influence de Hoffmann,Cette page a pour but de fournir un résumé de Vendredi ou la vie sauvage chapitre par chapitre. Si vous souhaitez un résumé encore plus détaillé et entièrement écrit au lieu d’une liste des principaux évènements, je vous conseille de lire le résumé très détaillé de Vendredi ou la vie sauvage. Vous pouvez commander Vendredi ou la vie sauvage sur amazon dès maintenant ! Le livre est composé 35 chapitres relativement courts. J’ai essayé de lister les évènements principaux de l’action chapitre par chapitre. Chapitres 10-19 Chapitres 20-29 Chapitres 30-35 Chapitre 1 Van Deysel, capitaine d’un bateau robuste, La Virginie. Ne s’inquiète pas pour la tempête. Capitaine et Robinson jouent aux cartes. Se trouvent dans la région de l’Archipel Juan Fernandez, au large des côtes du Chili. Naufrage. Chapitre 2 Robinson reprend connaissance et se trouve seul. Mal à l’épaule. Rencontre avec un bouc qui semble étonné. Le bouc baisse la tête et grogne. Robinson mange un ananas sauvage à la fin du chapitre. Chapitre 3 Découverte de l’île. Robinson découpe un quartier de la viande du bouc et le fait rôtir. Chapitre 4 Changement d’attitude. Décide d’entreprendre la construction d’un bateau. Décide de visiter l’épave de la Virginie pour rapporter des outils. Dans la cabine du second, il trouve une bible. Se construit une sorte bateau, un radeau incertain. Après sa visite de la Virginie, il commence la construction de l’Évasion. Chapitre 5 Construction de l’Évasion. Chapitre 6 Découragé, il s’enfonce dans la boue comme les pécaris. Les gaz lui troublent l’esprit. Hallucination il voit sa sœur, morte depuis deux ans, sur une galère imaginaire. Chapitre 7 Exploration de l’île. Entrepose les 40 tonneaux. Utilise l’encre contenue dans le ventre d’un poisson pour écrire son journal. Donne le nom de Speranza à l’île Espérance. Commence à civiliser son île. Chapitre 8 Écrit la Charte de l’île Speranza dans un livre trouvé sur la Virginie les pages ont été nettoyées par la mer. Première visite des Indiens. Chapitre 9 Fait de nombreuses réparations. Récolte des céréales. Abondance des céréales = lutte contre les rats. Il y a deux sortes de rats = rats gris et noirs. Chapitre 10 Ne sait plus sourire, Tenn le lui réapprend. Chapitre 11 Organise et civilise son île. Tâches quotidiennes à accomplir. Chapitre 12 Exploration de la grotte. Perd la notion du temps = danger pour sa vie. Chapitre 13 Fabrication d’une clepsydre, horloge qui donne l’heure grâce à de l’eau et à un contenant gradué. Construction de la rizière. Deuxième visite des Indiens un indien s’échappe avant de se faire exécuter. Il se dirige vers Robinson, Tenn aboie et attire l’attention. Robinson tire un coup de feu, tue un Indien et la tribu se sauve. L’Indien rescapé s’incline devant Robinson, en signe de soumission. Chapitre 14 L’espoir revient, Robinson va montrer l’Évasion à l’indien. Le bateau s’écroule, mangée par les termites. Chapitre 15 L’indien se fait maintenant appelé Vendredi, en symbole du jour où il a été recueilli. Vendredi apprend l’anglais, effectue les ordres de Robinson, se fait payer avec les pièces de monnaie trouvées sur l’île. L’indien fabrique une pirogue pour visiter autour de l’île. Chapitre 16 Vendredi apprivoise un couple de rats, se fait un bouclier avec la carapace d’une tortue et nourrit un petit vautour. Chapitre 17 Robinson retourne au fond de la grotte. Pendant son absence, Vendredi habille les cactus. Tenn et Vendredi jouent, Tenn s’enfonce dans la rizière et Vendredi ouvre la vanne et faire baisser l’eau de la rizière. Chapitre 18 Robinson apprend ce qui est arrivé à la rizière et se fâche, il part à la recherche de Vendredi et le trouve dans son hamac son repère secret. Chapitre 19 Vendredi découvre un nouveau passetemps il fume la pipe. Explosion des 40 tonneau, destruction de l’œuvre de Robinson. Tenn meurt dans l’explosion. Chapitre 20 Les chèvres reviennent à l’état sauvage. L’entrée de la grotte est bouchée. Seule la longuevue reste intacte. On découvre le cadavre de Tenn. Chapitre 21 Nouvelle vie qui commence, sans règles. Vendredi passe des heures à confectionner des arcs et des flèches. Chapitre 22 Recettes de Vendredi et de Robinson. Chapitre 23 Ils se disputent pour la première fois à propos d’un plat cuisiné ; Robinson donne un coup de pied sur l’assiette de Vendredi. Vendredi est furieux et se sauve. Construction de la poupée Vendredi et de la poupée Robinson. Chapitre 24 Nouveau jeu = Vendredi se déguise en Robinson et viceversa. Chapitre 25 Vendredi trouve un tonneau de poudre et ils le font brûler. Ça donne des flammes vertes. Chapitre 26 Jeux de mots. Chapitre 27 L’Invasion des perroquets, les deux communiquent par langage des signes. Chapitre 28 Nouveau jeu de Vendredi; il lutte avec les boucs et noue une liane autour du cou des vaincus. Recueille une petite chèvre blessée, Anda. Lutte contre Andoar, Vendredi est gravement blessé. Il se rétablit et reprend le combat contre Andoar. Andoar meurt Chapitre 30-31 Utilise la peau de Andoar pour faire un cerf-volant. Chapitres 32-33 Fabrication de l’instrument de musique avec la tête d’Andoar. Tempête qui fait jouer l’instrument de musique. Chapitre 34 Arrivée d’un voilier appelé Whitebird». Rencontre avec le commandant William Hunter. L’équipage détruit et incendie l’île. Rencontre de Jean, le mousse. Robinson déjeune avec le commandant. Départ du Whitebird, sans Robinson ni Vendredi … Chapitre 35 Robinson, en se réveillant, va trouver Vendredi mais il n’est pas dans son hamac. Ses objets préférés ont disparu, ainsi que Anda. Robinson fait le tour de l’île pour le retrouver, pleure toutes les larmes de son corps. Jean est sur l’île, avec Robinson. Voila, c’est la fin de ce résumé de Vendredi ou la vie sauvage en espérant que ça vous a servi et que ça vous donnera envie de lire d’autres livres ! Ressources externes Pour avoir une autre version du résumé de Vendredi ou la vie sauvage. Recherches qui ont permis de trouver cet article resume vendredi ou la vie sauvagerésumé de vendredi ou la vie sauvagerésumé du livre vendredi ou la vie sauvagevendredi ou la vie sauvage chapitresvendredi ou la vie sauvage résumé des chapitresvendredi ou la vie sauvage résumé par chapitrevendredi ou la vie sauvage résumé chapitre par chapitrevendredi ou la vie sauvage résumé complet
CONTES DE LA BÉCASSE, Guy de MaupassantFiche de lectureCarte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLes Contes de la bécasse 1883 sont le troisième recueil de nouvelles de Guy de Maupassant 1850-1893, succédant à La Maison Tellier 1881 et Mademoiselle Fifi 1882. Alors âgé de trente-trois ans, Maupassant est un auteur célébré, dont les nouvelles paraissent régulièrement dans les journaux. À l'exception de deux contes Saint Antoine » et L'Aventure de Walter Schnaffs », écrits et ajoutés in extremis afin de grossir » le volume, les quinze autres ont tous déjà paru, du 19 avril 1882 au 11 avril 1883, dans des quotidiens, Le Gaulois et le Gil Blas. Un contrat est signé avec les éditeurs Rouveyre et Blond en 1883 – la même année où l'éditeur Havard met sous presse le roman Une vie, paru lui aussi déjà en feuilleton dans le Gil Blas. Pour Maupassant, il s'agit tout d'abord d'une opération commerciale. C'est d'ailleurs lui-même qui dresse la liste des personnes auxquelles il faut envoyer les Contes de la bécasse – chaque conte étant dédicacé à une personnalité différente l'écrivain Joris-Karl Huysmans, le critique Paul Bourget.... Est-ce à cause du titre lui-même, qui, contrairement aux précédents volumes, ne reprend pas directement celui d'une nouvelle ? Est-ce le prière d'insérer qu'il écrit de sa main, précisant notamment Ce qui distingue particulièrement ce dernier ouvrage de l'auteur de La Maison Tellier et d'Une vie, c'est la gaieté, l'ironie amusante » ? Toujours est-il que l'accueil de la critique n'est guère enthousiaste deux articles dans Le Gaulois et dans Le Siècle, puis un autre, mitigé, de Jules Lemaître dans La Revue bleue, en novembre 1884. Le public, lui, ne s'y trompe pas, qui fait un vrai succès au livre on compte sept réimpressions dès la première année. En 1887, Rouveyre et Blond ayant fait faillite, Havard réédite les Contes de la bécasse. Le titre lui déplaisant, il voulut le changer. Maupassant s'y opposa C'est une supercherie peu digne qui sent la réclame de mauvais aloi. »1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 2 pagesÉcrit par journaliste, responsable de la rubrique théâtrale à La CroixClassificationLittératuresŒuvres littérairesŒuvres littéraires du xixe s. occidentalLittératuresŒuvres littérairesŒuvres littéraires par genresNouvellesVoir aussiRÉALISME littératureRecevez les offres exclusives Universalis Pour citer l’articleDidier MÉREUZE, CONTES DE LA BÉCASSE, Guy de Maupassant - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 août 2022. URL
Dès1881, situé à Fécamp, "derrière l'église Saint-Étienne", "La Maison Tellier", une transposition à la Lautrec des "maisons" rouennaises de la rue des Cordeliers ; puis, le succès croissant, le débit s'accélère : cinquante par an entre 1882 et 1884, parmi lesquels Les Contes de la Bécasse, très proches par le sujet et l'esprit des Mémoires d'un Chasseur de Tourgueniev, que
14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 1710 Cliquez sur le lien suivant pour accéder à la présentation de Niourk de Stefan Wul. Le résumé détaillé du livre chapitre par chapitre qui suit en révèle les moments clés. Partie 1 Chapitre 1 Présentation de la tribu, de Thôz son chef et du Vieux son sorcier, celui qui sait tout. Chapitre 2 Le Vieux annonce à la tribu qu’il va monter dans les montagnes de Cuba, jusqu’à Santiag, la ville des dieux. Il annonce qu’à son retour d’ici 4 jours, l’enfant noir devra être sacrifié. Chapitre 3 Le Vieux arrive à la ville des dieux. Il voit des dieux dans les personnages des anciennes affiches publicitaires qui tapissent les murs de la ville désertique. Chapitre 4 Thôz suivi des chasseurs commence à s’inquiéter car le Vieux n’est toujours pas revenu à la fin du quatrième jour. Chapitre 5 Thôz et les chasseurs reviennent à la tribu sans le Vieux. Les femmes sont inquiètes de cette disparition. Chapitre 6 L’enfant noir s’interroge sur la disparition du Vieux est-ce bon pour lui ou non ? Il s’introduit secrètement dans la tente du sorcier, choisi des fourrures à sa taille et part en direction de Santiag à la recherche du Vieux. Arrivé dans les ruines de la ville, il découvre le Vieux mort dans la neige. L’enfant imagine que le Vieux est en train de dormir, il parle lui aussi aux visages des affiches publicitaires, invoquant leur approbation. Chapitre 7 Thôz décide d’aller attendre le Vieux aux falaises. Il désigne Bagh pour conduire les chasseurs à la poursuite des chiens sauvages. Chapitre 8 L’enfant noir visite les ruines. Il s’endort. Chapitre 9 A son réveil, il retrouve le cadavre du Veux au visage picoré par des vautours. L’enfant noir comprend qu’il est mort. L’enfant pratique les rites de la tribu en mangeant la cervelle du vieillard pour s’approprier sa force et sa science, puis il décide de rejoindre la tribu. Chapitre 10 Thôz arrive au pied des falaises. Poursuivi par des chiens sauvages, il décide de retrouver la tribu. Lorsqu’il arrive, il constate avec effroi que le village est en flammes et que la savane brûle derrière lui. Chapitre 11 L’enfant noir tue un jaguar avec une arme à feu retrouvée dans la ville des dieux. Il découvre le pouvoir étrange de l’arme, capable de tuer un ennemi à distance. Chapitre 12 Thôz échappe à l’incendie et décide de marcher vers l’est à la recherche de sa tribu. Chapitre 13 La tribu, réduite à une centaine d’individus, se demande comment elle va survivre dans la plaine dévastée par l’incendie. Soudain, les chasseurs aperçoivent Thôz qui vient à leur rencontre. Chapitre 14 Thôz, épuisé, est accueilli par les chasseurs de sa tribu. Chapitre 15 Thôz reprend des forces au bout d’une semaine. Il décide que la tribu doit partir vers le nord pour trouver de la nourriture. Chapitre 16 L’enfant noir arrive au village de la tribu qu’il découvre en cendres. Il trouve les traces de Thôz et décide de les suivre. Partie 2 Chapitre 1 Un ancien oléoduc contenant des déchets radioactifs gît dans ce qui était autrefois le fond de l’océan. Chapitre 2 Les poulpes noirs ont muté suite aux fuites radioactives de l’oléoduc. Ils sont d’une taille supérieure et d’une intelligence moins grossière. Ils survivent dans un lac salé, reliquat de l’ancien océan atlantique. Chapitre 3 Les hommes évitent de s’aventurer dans les parages du lac salé. Chapitre 4 La tribu s’apprête à franchir le col pour éviter le lac salé et les poulpes radioactifs. Chapitre 5 La tribu s’engage dans une gorge en file indienne. Chapitre 6 La tribu épuisée par la chaleur décide de s’arrêter au bord d’une mare tiède pleine de poissons. Chapitre 7 Un ours qui attaque les chasseurs est tué par Thôz. Chapitre 8 Un poulpe découvre la tribu tandis qu’il chasse en solitaire. Il part en direction du grand lac salé pour avertir ses semblables. Chapitre 9 La tribu décide de camper à proximité du lac salé. Chapitre 10 Les poulpes géants attaquent la tribu pendant la nuit. Deux hommes meurent et un autre est blessé à l’épaule. Chapitre 11 La tribu enterre ses morts. Les hommes décident de manger les tentacules d’un poulpe tué par Thôz. Chapitre 12 L’enfant noir découvre le squelette de l’ours tué par Thôz et mangé par la tribu. L’enfant noir est attaqué à son tour par un ours qu’il finit par blesser avec son arme. Chapitre 13 La tribu doit subir une seconde attaque des poulpes. Chapitre 14 Au lieu d’achever l’ours, l’enfant noir lui donne à boire et à manger. Il parvient à domestiquer la bête. Chapitre 15 Au bout de 5 jours, l’ours est à nouveau valide. Il sert de monture à l’enfant noir. Ils découvrent le campement dévasté. L’enfant noir tue un poulpe géant avec son arme. Il mange la cervelle du monstre tandis que l’ours mange un tentacule. Chapitre 16 Les poulpes ont capturé et ligoté les membres de la tribu. Tandis que les monstres commencent à dévorer les hommes et les femmes de la tribu un par un, l’enfant noir tue les poulpes avec son arme. Partie 3 Chapitre 1 Les entrailles des hommes commencent à briller sous l’effet de la radioactivité des poulpes ingérés. Thôz et l’enfant noir se partagent le pouvoir, mais l’enfant avec son arme est le véritable maître de la tribu. Ils décident de rejoindre Niourk, la grande ville des dieux. Chapitre 2 L’enfant noir conduit les chasseurs toujours plus au nord. Il rencontre un homme imberbe en combinaison couleur cuivre qu’il prend pour un dieu. Il lui tire dessus avec son arme, mais l’homme est protégé par sa combinaison. Ce dernier lui dit qu’il vient de Niourk. Chapitre 3 Depuis cette étrange rencontre l’enfant noir a hâte d’arriver à Niourk. La tribu arrive enfin à l’embouchure du fleuve Huds. L’enfant noir découvre que son intelligence s’accroît rapidement, sous l’effet radioactif de la cervelle de poulpe séchée qu’il a ingérée pendant 15 jours. Chapitre 4 La tribu commence à remonter le fleuve Huds. Les chasseurs sont de plus en plus malades à cause des tentacules radioactives qu’ils ont ingérées. Bagh meurt le premier, son corps gonfle d’hélium et se met à flotter. Thôz meurt à son tour. La tribu affolée se disperse. Seul l’enfant noir était stimulé par la radioactivité car il était le seul à s’être nourri avec les cervelles des monstres. Chapitre 5 L’enfant noir arrive enfin à Niourk avec ses buildings et son immense statue de femme. L’enfant noir prend cette dernière pour une déesse, puis il comprend qu’il ne s’agit en réalité que d’une statue. Son intelligence se développe de plus en plus rapidement. Chapitre 6 L’enfant noir et son ours rencontrent deux robots humanoïdes qui les interceptent. La pile des robots tombe en panne, l’enfant et son ours poursuivent leur visite de la ville. Il mange de la nourriture synthétique. Partie 4 Chapitre 1 Ing 3 et Capt 4, deux vénusiens, déambulent dans Manhattan. Leur appareil détecte une présence humaine. Chapitre 2 L’enfant noir parvient à déchiffrer l’alphabet phonétique des anciens habitants de Niourk. Chapitre 3 Les deux vénusiens continuent à déambuler dans Niourk. Chapitre 4 L’enfant noir arrive dans un ancien atelier de vivisection. Il libère des rats mutants qui le mordent à la jambe. L’ours d’enfui, l’enfant part à sa suite. Chapitre 5 Les vénusien naufragés sur la terre commencent à manquer de rations alimentaires sous forme de pastilles. En s’aventurant dans des conduits, ils trouvent des milliers de rats mutants derrière une grille. Jax Capt 4 aperçoit rapidement le pied de l’enfant noir. Chapitre 6 L’enfant noir court, précédé de son ours, fermant derrière lui le plus de portes possibles. Ils arrivent dans une pièce entièrement constituée par un dôme transparent, située au-dessus des buildings et des nuages. L’ours meurt et gonfle d’hélium comme les membres de la tribu. Après avoir percé d’un jet de feu le dôme, l’enfant commence à escalader les corniches vertigineuses des toits de Niourk. Chapitre 7 Les vénusiens se débattent toujours dans les conduits d’aération. Le réseau s’illumine. Bring Ing 3 constate que Capt 4 est mort sur les pales d’une hélice de ventilateur. Bring lutte contre la soufflerie qui se met en marche, puis s’évanouit de fatigue. Chapitre 8 Doc 1, médecin androïde de Vénus, à la recherche de Ing 3 et Capt 4 arrive devant la colossale statue de femme. Il finit par retrouver Ing 3 étendu dans la neige. Chapitre 9 Brig reprend connaissance le lendemain. Brig et Doc 1 découvrent ensuite l’enfant noir qui chute d’une corniche. Lorsqu’ils arrivent auprès de lui, ils s’aperçoivent qu’il est radioactif et prennent peur. Partie 5 Chapitre 1 L’enfant noir a déliré pendant 6 semaines avant d’être finalement sauvé par les soins prodigués par les vénusiens. Ces derniers s’étonnent qu’il soit sexué et qu’une mère lui a donné le jour. Profitant de l’absence des vénusiens qui le croient endormi, l’enfant noir assimile un dictionnaire. Sa mémoire est découplée, il assimile un livre en une seule lecture. Chapitre 2 Brig et Doc 1 se demandent comment ils vont faire pour quitter la terre quand l’enfant noir leur apparaît en lévitation un livre à la main. Il a lu presque tout leurs livres et possède un savoir incalculable. Chapitre 3 L’enfant noir a été nommé Alf. Il reproche aux vénusiens d’avoir créé une société de robots sans procréation naturelle, sans dieu, etc., il leur reproche aussi de se croire supérieurs aux homo sapiens pré vénusiens. L’enfant noir a la capacité de se dédoubler pour lire encore plus rapidement les livres de toute la bibliothèque de Niourk. Les vénusiens pourtant supérieurs aux terriens sont dépassés. Chapitre 4 Alf montre aux vénusiens l’ours et les membres de sa tribu qu’il a refaits. Chapitre 5 Alf montre aux vénusiens qu’il a fait sortir la terre du système solaire. Chapitre 6 Alf prouve ses dires aux vénusiens en leur montrant les constellations qui ont changé. Il leur apprend que Brig et Doc 1 sont déjà repartis sur Vénus et qu’ils ne sont que des copies. Il leur laisse Niourk et s’en va. Chapitre 7 L’enfant noir retrouve sa tribu et son ours. Ils partent à la chasse aux chiens sauvages. CONTESDU CHAT PERCHÉ est un recueil de contes de Marcel Aymé (1902-1967), publié à Paris chez Gallimard en 1939.Résumé Delphine et Marinette vivent à la campagne, dans une ferme où les animaux parlent. Bien d’autres merveilles se produisent encore: en se passant la patte sous l’oreille, le chat fait pleuvoir au grand dam des parents cultivateurs! Par suggestion, lesDécryptez les Contes de la Bécasse de Guy de Maupassant avec l'analyse du !Que faut-il retenir des Contes de la Bécasse, le recueil de nouvelles phare du courant réaliste ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche de lecture complète et trouverez notamment dans cette fiche Un résumé complet des seize contes Une présentation des personnages-clés de chacun des seize contes Une analyse des spécificités de l'œuvre des nouvelles et le réalismeUne analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l' MOT DE L'ÉDITEUR Dans cette nouvelle édition de notre analyse des Contes de la Bécasse 2014, avec Dominique Coutant, nous fournissons des pistes pour décoder ce recueil de nouvelles hautes en couleur. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'œuvre et d'aller au-delà des clichés. » Stéphanie FELTENÀ propos de la collection Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, est considéré comme une référence en matière d'analyse d'œuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes œuvres littéraires. est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Éducation. Plus d'informations sur
Enmer de Guy de Maupassant est publié dans le journal Gil Blas en février 1883 sous la signature de Maufrigneuse. Le texte paraît en juin 1883 dans Les Contes de la bécasse avec une dédicace1 à Henry Céard. Cette dédicace place d’entrée le récit sous les meilleurs auspices naturalistes: disciple et ami de Zola, tout au moins jusqu’à l’affaire Dreyfus, Céard est l’un desAUX CHAMPS À Octave Mirbeau. Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d’une colline, proches d’une petite ville de bains. Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits. Chaque ménage en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la marmaille grouillait du matin au soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages et, ensuite les naissances, s’étaient produites à peu près simultanément dans l’une et l’autre maison. Les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les hommes souvent en criaient trois avant d’arriver au véritable. La première des deux demeures, en venant de la station d’eaux de Rolleport, était occupée par les Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l’autre masure abritait les Vallin, qui avaient une fille et trois garçons. Tout cela vivait péniblement de soupe, de pommes de terre et de grand air. À sept heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes. Les enfants étaient assis, par rang d’âge, devant la table en bois, vernie par cinquante ans d’usage. Le dernier moutard avait à peine la bouche au niveau de la planche. On posait devant eux l’assiette creuse pleine de pain molli dans l’eau où avaient cuit les pommes de terre, un demi-chou et trois oignons ; et toute la ligne mangeait jusqu’à plus faim. La mère empâtait elle-même le petit. Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche, était une fête pour tous ; et le père, ce jour-là, s’attardait au repas en répétant Je m’y ferais bien tous les jours. » Par un après-midi du mois d’août, une légère voiture s’arrêta brusquement devant les deux chaumières, et une jeune femme, qui conduisait elle-même, dit au monsieur assis à côté d’elle — Oh ! regarde, Henri, ce tas d’enfants ! Sont-ils jolis, comme ça, à grouiller dans la poussière ! L’homme ne répondit rien, accoutumé à ces admirations qui étaient une douleur et presque un reproche pour lui. La jeune femme reprit — Il faut que je les embrasse ! Oh ! comme je voudrais en avoir un, celui-là, le tout petit. Et, sautant de la voiture, elle courut aux enfants, prit un des deux derniers, celui des Tuvache, et, l’enlevant dans ses bras, elle le baisa passionnément sur ses joues sales, sur ses cheveux blonds frisés et pommadés de terre, sur ses menottes qu’il agitait pour se débarrasser des caresses ennuyeuses. Puis elle remonta dans sa voiture et partit au grand trot. Mais elle revint la semaine suivante, s’assit elle-même par terre, prit le moutard dans ses bras, le bourra de gâteaux, donna des bonbons à tous les autres ; et joua avec eux comme une gamine, tandis que son mari attendait patiemment dans sa frêle voiture. Elle revint encore, fit connaissance avec les parents, reparut tous les jours, les poches pleines de friandises et de sous. Elle s’appelait Mme Henri d’Hubières. Un matin, en arrivant, son mari descendit avec elle ; et, sans s’arrêter aux mioches, qui la connaissaient bien maintenant, elle pénétra dans la demeure des paysans. Ils étaient là, en train de fendre du bois pour la soupe ; ils se redressèrent tout surpris, donnèrent des chaises et attendirent. Alors la jeune femme, d’une voix entrecoupée, tremblante, commença — Mes braves gens, je viens vous trouver parce que je voudrais bien… je voudrais bien emmener avec moi votre… votre petit garçon… Les campagnards, stupéfaits et sans idée, ne répondirent pas. Elle reprit haleine et continua. — Nous n’avons pas d’enfants ; nous sommes seuls, mon mari et moi… Nous le garderions… voulez-vous ? La paysanne commençait à comprendre. Elle demanda — Vous voulez nous prend’e Charlot ? Ah ben non, pour sûr. Alors M. d’Hubières intervint — Ma femme s’est mal expliquée. Nous voulons l’adopter, mais il reviendra vous voir. S’il tourne bien, comme tout porte à le croire, il sera notre héritier. Si nous avions, par hasard, des enfants, il partagerait également avec eux. Mais, s’il ne répondait pas à nos soins, nous lui donnerions, à sa majorité, une somme de vingt mille francs, qui sera immédiatement déposée en son nom chez un notaire. Et, comme on a aussi pensé à vous, on vous servira jusqu’à votre mort, une rente de cent francs par mois. Avez-vous bien compris ? La fermière s’était levée, toute furieuse. — Vous voulez que j’vous vendions Charlot ? Ah ! mais non ; c’est pas des choses qu’on d’mande à une mère, çà ! Ah ! mais non ! Ce s’rait une abomination. L’homme ne disait rien, grave et réfléchi ; mais il approuvait sa femme d’un mouvement continu de la tête. Mme d’Hubières, éperdue, se mit à pleurer, et, se tournant vers son mari, avec une voix pleine de sanglots, une voix d’enfant dont tous les désirs ordinaires sont satisfaits, elle balbutia — Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas ! Alors, ils firent une dernière tentative. — Mais, mes amis, songez à l’avenir de votre enfant, à son bonheur, à… La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole — C’est tout vu, c’est tout entendu, c’est tout réfléchi… Allez-vous-en, et pi, que j’vous revoie point par ici. C’est i permis d’vouloir prendre un éfant comme ça ! Alors, Mme d’Hubières, en sortant, s’avisa qu’ils étaient deux tout petits, et elle demanda, à travers ses larmes, avec une ténacité de femme volontaire et gâtée, qui ne veut jamais attendre — Mais l’autre petit n’est pas à vous ? Le père Tuvache répondit — Non, c’est aux voisins ; vous pouvez y aller, si vous voulez. Et il rentra dans sa maison, où retentissait la voix indignée de sa femme. Les Vallin étaient à table, en train de manger avec lenteur des tranches de pain qu’ils frottaient parcimonieusement avec un peu de beurre piqué au couteau, dans une assiette entre eux deux. M. d’Hubières recommença ses propositions, mais avec plus d’insinuations, de précautions oratoires, d’astuce. Les deux ruraux hochaient la tête en signe de refus ; mais, quand ils apprirent qu’ils auraient cent francs par mois, ils se considérèrent, se consultant de l’œil, très ébranlés. Ils gardèrent longtemps le silence, torturés, hésitants. La femme enfin demanda — Qué qu’t’en dis, l’homme ? Il prononça d’un ton sentencieux — J’dis qu’c’est point méprisable. Alors Mme d’Hubières, qui tremblait d’angoisse, leur parla de l’avenir du petit, de son bonheur, et de tout l’argent qu’il pourrait leur donner plus tard. Le paysan demanda — C’te rente de douze cents francs, ce s’ra promis d’vant l’notaire ? M. d’Hubières répondit — Mais certainement, dès demain. La fermière, qui méditait, reprit — Cent francs par mois, c’est point suffisant pour nous priver du p’tit ; ça travaillera dans quéqu’z’ans ct’éfant ; i nous faut cent vingt francs. Mme d’Hubières, trépignant d’impatience, les accorda tout de suite ; et, comme elle voulait enlever l’enfant, elle donna cent francs en cadeau pendant que son mari faisait un écrit. Le maire, et un voisin, appelés aussitôt, servirent de témoins complaisants. Et la jeune femme, radieuse, emporta le marmot hurlant, comme on emporte un bibelot désiré d’un magasin. Les Tuvache, sur leur porte, le regardaient partir, muets, sévères, regrettant peut-être leur refus. On n’entendit plus du tout parler du petit Jean Vallin. Les parents, chaque mois, allaient toucher leurs cent vingt francs chez le notaire ; et ils étaient fâchés avec leurs voisins parce que la mère Tuvache les agonisait d’ignominies, répétant sans cesse de porte en porte qu’il fallait être dénaturé pour vendre son enfant, que c’était une horreur, une saleté, une corromperie. Et parfois elle prenait en ses bras son Charlot avec ostentation, lui criant, comme s’il eût compris — J’t’ai pas vendu, mé, j’t’ai pas vendu, mon p’tiot. J’vends pas m’s éfants, mé. J’sieus pas riche, mais vends pas m’s éfants. Et, pendant des années et encore des années, ce fut ainsi chaque jour ; chaque jour des allusions grossières étaient vociférées devant la porte, de façon à entrer dans la maison voisine. La mère Tuvache avait fini par se croire supérieure à toute la contrée parce qu’elle n’avait pas vendu Charlot. Et ceux qui parlaient d’elle disaient — J’sais ben que c’était engageant, c’est égal, elle s’a conduite comme une bonne mère. On la citait ; et Charlot, qui prenait dix-huit ans, élevé avec cette idée qu’on lui répétait sans répit, se jugeait lui-même supérieur à ses camarades parce qu’on ne l’avait pas vendu. Les Vallin vivotaient à leur aise, grâce à la pension. La fureur inapaisable des Tuvache, restés misérables, venait de là. Leur fils aîné partit au service. Le second mourut ; Charlot resta seul à peiner avec le vieux père pour nourrir la mère et deux autres sœurs cadettes qu’il avait. Il prenait vingt et un ans, quand, un matin, une brillante voiture s’arrêta devant les deux chaumières. Un jeune monsieur, avec une chaîne de montre en or, descendit, donnant la main à une vieille dame en cheveux blancs. La vieille dame lui dit — C’est là, mon enfant, à la seconde maison. Et il entra comme chez lui dans la masure des Vallin. La vieille mère lavait ses tabliers ; le père infirme sommeillait près de l’âtre. Tous deux levèrent la tête, et le jeune homme dit — Bonjour, papa ; bonjour, maman. Ils se dressèrent, effarés. La paysanne laissa tomber d’émoi son savon dans son eau et balbutia — C’est-i té, m’n éfant ? C’est-i té, m’n éfant ? Il la prit dans ses bras et l’embrassa, en répétant — Bonjour, maman. » Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu’il ne perdait jamais — Te v’là-t-il revenu, Jean ? » Comme s’il l’avait vu un mois auparavant. Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l’adjoint, chez le curé, chez l’instituteur. Charlot, debout sur le seuil de sa chaumière, le regardait passer. Le soir, au souper, il dit aux vieux — Faut-il qu’vous ayez été sots pour laisser prendre le p’tit aux Vallin. Sa mère répondit obstinément — J’voulions point vendre not’ éfant. Le père ne disait rien. Le fils reprit — C’est-il pas malheureux d’être sacrifié comme ça. Alors le père Tuvache articula d’un ton coléreux — Vas-tu pas nous r’procher d’t’avoir gardé. Et le jeune homme, brutalement — Oui, j’vous le r’proche, que vous n’êtes que des niants. Des parents comme vous ça fait l’malheur des éfants. Qu’vous mériteriez que j’vous quitte. La bonne femme pleurait dans son assiette. Elle gémit tout en avalant des cuillerées de soupe dont elle répandait la moitié — Tuez-vous donc pour élever d’s éfants ! Alors le gars, rudement — J’aimerais mieux n’être point né que d’être c’que j’suis. Quand j’ai vu l’autre, tantôt, mon sang n’a fait qu’un tour. Je m’suis dit — v’là c’que j’serais maintenant. Il se leva. — Tenez, j’sens bien que je ferai mieux de n’ pas rester ici, parce que j’ vous le reprocherais du matin au soir, et que j’ vous ferais une vie d’ misère. Ça, voyez-vous, j’ vous l’ pardonnerai jamais ! Les deux vieux se taisaient, atterrés, larmoyants. Il reprit — Non, c’t’ idée-là, ce serait trop dur. J’aime mieux m’en aller chercher ma vie aut’ part. Il ouvrit la porte. Un bruit de voix entra. Les Vallin festoyaient avec l’enfant revenu. Alors Charlot tapa du pied et, se tournant vers ses parents, cria — Manants, va ! Et il disparut dans la nuit.Rappelonsen outre que la même année 1883 voit paraître les Contes de la bécasse de Maupassant – après La Maison Tellier en 1881 et Mademoiselle Fifi en 1882 –, bientôt suivis d’autres recueils qui mériteraient tout autant d’être appelés « cruels » s’il ne s’agissait que de considérer les tribulations de la vie en général, et plus encore la manière dont l’être Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant, est un écrivain français né le 5 août 1850 à Tourville-sur Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Il s'est imposé comme un auteur majeur de la littérature française notamment comme nouvelliste, dont les plus connus sont Boule de suif 1880, les Contes de la bécasse 1883 ou Le Horla 1887. Il a écrit six romans, parmi lesquels se trouvent Une vie 1883, Bel-Ami 1885 et Pierre et Jean 1887-1888 dont la préface expose sa conception du roman réaliste. Sa carrière littéraire se résume à dix ans 1880 à 1890 puisqu'il sombre peu à peu dans la folie et meurt à quarante-deux ans. Les grands artistes sont ceux qui imposent à l'humanité leurs illusions particulières. » Pierre et Jean 1887-1888 Biographie Guy de Maupassant nait dans une famille installée en Seine-Maritime originaire de Lorraine. Son père épouse en 1846 Laure LePoittevin, amie de Gustave Flaubert. Séparée de son mari volage en 1860, elle s’installe avec ses deux fils à Étretat. Les côtes à Étretat, lieu où s'installe la mère de Guy de Maupassant À treize ans 1863, il entre en pension dans le séminaire d’Yvetot. Il y commence à écrire mais finira par se faire renvoyer, premières traces de sa défiance envers la religion. Au lycée de Rouen, il poétise et joue au théâtre tandis qu’il devient le disciple de Gustave Flaubert. Bachelier ès lettres en 1869, il commence le droit à Paris. Il doit cependant s’enrôler en 1870 comme volontaire dans la guerre franco-prussienne. Revenu en à Paris, il commence à écrire et publie son premier conte en 1875, La main écorchée sous le pseudonyme de Joseph Prunier. En 1877, on lui diagnostique une syphilis, signe de sa vie dissolue, faite de femmes et de chasse. Pour dédramatiser la mort désormais fatale, il écrira J'ai la vérole ! enfin la vraie, pas la misérable chaude-pisse, pas l'ecclésiastique christalline, pas les bourgeoises crêtes de coq, les légumineux choux-fleurs, non, non, la grande vérole, celle dont est mort François Ier. Et j'en suis fier, malheur, et je méprise par-dessus tout les bourgeois. Alléluia, j'ai la vérole, par conséquent, je n'ai plus peur de l'attraper ! ... » Alain-Claude Gicquel, Maupassant, tel un météore, Lettre à Robert Pinchon Le Castor Astral, 1993. p. 50 Grâce à Flaubert, il rencontre Émile Zola, Ivan Tourgueniev ou Edmond de Goncourt. Il fréquente également Stéphane Mallarmé, à qui il rend visite chez lui. Il écrit également beaucoup de verts et de courtes pièces et collabore avec Le Figaro et d’autres journaux pour des articles littéraires. En 1879, il publie son premier livre, Histoire du vieux temps. En 1880, Boule de suif, sa première nouvelle qui paraît dans un recueil naturaliste, rencontre un grand succès. Boule de suif, la première nouvelle publiée de Maupassant 1880 marque à la fois la mort de Flaubert dont il souffre beaucoup et le début de sa décennie la plus féconde 6 romans 300 nouvelles premier recueil La Maison Tellier, en 1881 quelques récits de voyages Il œuvrera également comme envoyé spécial pour le journal Le Gaulois en Afrique du Nord, où il publie sous le pseudonyme Maufrigneuse, pouvant s’adonner librement à la polémique. Il publiera six romans en tout étudiés en cours de francais Une vie, 1883 20 000 exemplaires vendus en moins d’un an Bel-Ami, 1884 en référence duquel il dira Bel-Ami, c’est moi. » Pierre et Jean 1887-1888 dont la préface figure sa pensée du roman réaliste Mont-Oriol, 1887 sur le monde des affaires et les médcins Fort comme la mort, 1889 titre tiré du Cantique des cantiques L’amour est fort comme la mort, et la jalousie est dure comme le sépulcre. » Notre cœur, 1890 peinture de mœurs mondaines sans dénouement Il pratique la méditation et voyage longuement en Algérie, en Italie, en Angleterre, en Bretagne ou encore en Corse, souffrant toujours la syphilis. À cette période, il fréquente Alexandre Dumas et, toujours, Zola ou Tourgueniev. Durant les derniers mois de sa vie, Maupassant développe un fort goût pour la solitude et des accès fréquents de paranoïa, peut-être héréditaire. Il est de plus en plus mal, comme le montre cette lettre d’adieu envoyée le 31 décembre 1891 au docteur Cazalis Je suis absolument perdu. Je suis même à l'agonie. J'ai un ramollissement du cerveau venu des lavages que j'ai faits avec de l'eau salée dans mes fosses nasales. Il s'est produit dans le cerveau une fermentation de sel et toutes les nuits mon cerveau me coule par le nez et la bouche en une pâte gluante. C'est la mort imminente et je suis fou ! Ma tête bat la campagne. Adieu ami vous ne me reverrez pas !… » S'ensuit une tentative de suicide dans la nuit du 1er au 2 janvier 1892 après laquelle il est interné dans la clinique du docteur Blanche il y mourra de paralysie générale à 42 ans le 6 juillet 1893 après dix-huit mois d’inconscience presque totale. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est partiCaractéristiques de l’œuvre Guy de Maupassant L’art narratif Maupassant explicite, dans la préface de Pierre et Jean, sa conception du roman objectif » qui rejette les esthétiques symbolistes ou romantiques Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera, non pas à nous donner la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d'incidents insignifiants qui emplissent notre existence. La vie, en outre, est composée des choses les plus différentes, les plus imprévues, les plus contraires, les plus disparates ; elle est brutale, sans suite, sans chaîne, pleine de catastrophes inexplicables, illogiques et contradictoires qui doivent être classées au chapitre des faits divers. Voilà pourquoi l'artiste, ayant choisi son thème, ne prendra dans cette vie encombrée de hasards et de futilités que les détails caractéristiques utiles à son sujet, et il rejettera tout le reste, tout l'à côté. La vie encore laisse tout au même plan, précipite les faits, ou les traîne indéfiniment. L'art, au contraire, consiste à user de précautions ou de préparations, à ménager des transitions savantes et dissimulées, à mettre en pleine lumière, par la seule adresse de la composition, les événements essentiels et à donner à tous les autres le degré de relief qui leur convient, suivant leur importance, pour produire la sensation profonde de la vérité spéciale qu'on veut montrer. Faire vrai consiste donc à donner l'illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession. » Pour Maupassant donc, le roman est une composition artistique, un groupement adroit de petits faits constants d’où se dégagera le sens définitif de l’œuvre. » Thématiques Maupassant s’inspire largement de sa propre vie et, de fait, ses thèmes d’écriture font beaucoup écho à ce qu’il a vécu La Normandie, où il est né Une Vie à Rouen, Pierre et Jean au Havre La guerre de 1870 Boule de suif, Mademoiselle Fifi, Deux amis, Le père Milon, La folle… Les femmes comme des victimes Une Vie, Boule de suif, La Maison Tellier, La paternité Pierre et Jean Son pessimisme cf la courte nouvelle Solitude il l'utilise pour ne jamais être déçu La folie, la dépression, la paranoïa Le Horla, pour le plus caractéristique Une critique acerbe de la nature humaine Dans Bel-Ami, déjà, Maupassant met en scène un arriviste dont la seule réussite est d'avoir séduit des femmes influentes. Il y dépeint l’influence du régime économique d’une société, en l’occurrence le capitalisme, sur les individus, se faisant ainsi critique de son époque. Déjà, la conclusion se dessine la nature humaine est désolante et la société n’est qu’un engrenage inhumain. Il est ainsi marqué par son pessimisme vis-à-vis de la nature humaine. Très influencé par le philosophe allemand Schopenhauer, il accorde peu de vérité à la manifestation des sentiments, et l'amour notamment, qui n'est qu'un des pièges dont la Nature use pour arriver à ses fins. Jeanne, dans Une Vie, veille par exemple seule, la nuit, sur le corps de sa mère morte elle est endeuillée, triste jusqu'au fond de l'âme et, pourtant, au matin de cette douloureuse nuit, l'aurore se lève, plus belle que jamais, d'un rose joyeux, amoureux, charmant... ». C'est ainsi que les êtres humains sont pris au piège de l'espoir vite déçu, sans échappatoire possible. Ainsi en va-t-il dans nombre de ses nouvelles, avec par exemple La Parure. Dans cette nouvelle, la femme d'un fonctionnaire se pare d'un collier emprunté pour un soir de bal du ministère, mais le perd. Pour le racheter, elle sera obligée de passer le reste de sa vie enfermée dans la pauvreté. Les registres narratifs Guy de Maupassant n'hésite pas à mêler différents genres narratifs, que ce soit dans ses nouvelles ou ses romans. En voici un aperçu sous la forme d'un tableau Registres & CaractéristiquesEffetsThèmesŒuvres Le registre réaliste Choix des détails de la vie quotidienne, le comportement des personnages et les effets de langue pittoresque Donner l'illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits »Les thèmes quotidiens de la vieUne Vie, Pierre et Jean Le registre fantastique On assiste à une intrusion de l'irrationnel, à des phénomènes étranges. Il y a ambiguïté entre le réel et l'irrationnel le personnage ne sait pas si ce qu'il perçoit est la réalité ou non. Le lecteur, comme le personnage, est déstabilisé. Il ne sait plus ce qu'il doit croire ou non, si c'est réel ou imaginaire. Chez Maupassant, exploitation du thème de la folieLe Horla, La Tombe, La Chevelure, ... Le registre tragique Un être, placé en situation de victime, est confronté à desforces qui le dépassent, aux drames de la destinée humaine le mal, les passions dévastatrices, la mort. La terreur et la pitiéLa fatalité, le destin, la mort, la puissance des passions, le désespoir, l'amour impossible,les dilemmes, la menace, le Horla la folie, Bel-Ami angoisses devant la mort, ... Registre comique Fait appel à l'humour, au comique verbal, à la parodie. Le comique peut naître d'une situation par exemple une situation absurde, d'un comportement, d'un caractère ou encore de gestesRire, sourire, amusementCaricatures paysannes ou mondaines, mari trompé, comiques de mœurs avec les arrivistes ou petits bourgeois, et Jean mari trompé, L'Héritage, La Ficelle, etc. La diversité de ces registres donne une identité particulière à l’œuvre de Maupassant. À cela vient s'ajouter un style propre, marqué par la place prépondérante des nouvelles dans la production de l'auteur, lesquelles lui ont conféré une place à part dans l'histoire de la littérature française. Œuvres de Maupassant Romans Une vie 1883 Bel-Ami 1885 Pierre et Jean 1887 Mont-Oriol 1887 Fort comme la mort 1889 Notre cœur 1890 Recueils de nouvelles La Maison Tellier 1881 Mademoiselle Fifi 1882 Contes de la bécasse 1883 Clair de lune 1883 Le Lit 29 1884 Miss Harriet 1884 Les Sœurs Rondoli 1884 Yvette 1884 Contes du jour et de la nuit 1885 Toine 1885 Monsieur Parent 1886 La Petite Roque 1886 Le Horla 1887 Le Rosier de Mme Husson 1888 La Main gauche 1889 L'Inutile Beauté 1890 Maupassant publia ses nouvelles dans des journaux, dont Gil Blas ici, pour La Parure Posthumes Le Père Milon 1899 Le Colporteur 1900 Théâtre Histoire du vieux temps 1879 Une répétition 1880 Musotte 1891 La Paix du ménage 1893 À la feuille de rose, maison turque, 1875 Poèmes Des vers 1880 Des vers et autres poèmes, Publication Univ Rouen Havre, 2001, 474 p. Récits de voyage Au soleil 1884 Sur l’eau 1888 La Vie errante 1890 Fragments de voyages, Arvensa éditions, 2014, 900 p. Décryptezles Contes de la Bécasse de Guy de Maupassant avec l’analyse du Que faut-il retenir des Contes de la Bécasse , le recueil de nouvelles phare du courant réaliste ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette œuvre dans une fiche Professionnel et technique · 2011. Global Nav Ouvrir le menu Global Nav Fermer le menu Roman écrit par Marie-Madeleine de La Fayette en 1678. Il est considéré comme le premier véritable roman français. Le roman décrit avec beaucoup de minutie les étapes du sentiment amoureux chez les trois personnages, ses effets sur leur comportement et la lutte de la princesse pour ne pas trahir les préceptes maternels. La Princesse de Clèves est considéré comme un des premiers romans d'analyse. Il s'agit d'un roman historique, puisque écrit au XVIIe siècle et se déroulant au XVIe siècle, ce n'est pourtant pas un document source puisque écrit après la période décrite. I L'action se déroule, en 1558, à la cour du roi Henri II durant les dernières années de son règne. Autour du roi, princes et princesses rivalisent d'élégance et de galanterie. Mlle de Chartres, jeune orpheline de seize ans, élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale, parait pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, honnête homme d'une grande droiture morale, tombe amoureux d'elle dès qu'il l'aperçoit. Ébloui par sa beauté, il la demande en mariage. Mlle de Chartres n'a aucune expérience de l'amour et l'épouse sans être amoureuse de lui. Après s'être mariée, Mme de Clèves rencontre, à la cour, le duc de Nemours. Naît entre eux un amour immédiat et partagé. Mme de Chartres découvre cette passion naissante et met en garde sa fille du danger de ce désir illégitime. Avant de mourir, Mme de Chartres conjure sa fille de lutter contre l'amour coupable que lui inspire le duc de Nemours ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles, quelque affreux qu'ils vous paraissent d'abord ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d'une galanterie ». Ayant perdu le soutien de sa mère, et afin d'éviter M. de Nemours, qu'elle ne peut s'empêcher d'aimer, Mme de Clèves décide de se retirer à la campagne. M. de Clèves reste à Paris, car il doit consoler l'un de ses amis, M. de Sancerre. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est partiII Mme de Clèves vit en sa maison de Coulommiers. Elle apprend la mort de Mme de Tournon et est attristée de la disparition de cette jeune femme qu'elle trouvait belle et vertueuse. De retour de Paris, M. de Clèves lui apprend que son ami Sancerre était amoureux depuis près de deux ans de Mme de Tournon et que cette dernière lui avait secrètement promis ainsi qu'à M. d'Estouville de les épouser. C'est seulement le jour de sa mort que M. de Sancerre apprend la perfidie. Le même jour, il connaît une douleur immense en apprenant la mort de sa bien-aimée et en découvrant les lettres passionnées que cette dernière a adressées à M. d'Estouville. La princesse de Clèves est troublée par les propos que son mari a tenu a son ami Sancerre et qu'il lui répète La sincérité me touche d'une telle sorte que je crois que si ma maîtresse et même ma femme, m'avouait que quelqu'un lui plût, j'en serais affligé sans en être aigri. » À la demande de M. de Clèves, Mme de Clèves rentre à Paris. Elle ne tarde pas à se rendre compte qu'elle n'est pas guérie de l'amour qu'elle éprouve pour le duc de Nemours. Elle est en effet émue et pleine de tendresse pour cet homme, qui par amour pour elle, renonce aux espérances d'une couronne. Si elle ne parvient pas à maîtriser ses sentiments, elle est bien décidée à tout faire pour maîtriser ses actes. Elle souhaite à nouveau fuir celui qu'elle aime, mais son mari lui intime l'ordre de ne changer en rien sa conduite. Puis Nemours dérobe sous ses yeux son portrait. Elle se tait, craignant à la fois de dévoiler publiquement la passion que ce prince éprouve pour elle et d'avoir à affronter une déclaration enflammée de cet amoureux passionné. Nemours qui s'est aperçu que la princesse de Clèves avait assisté à ce vol et n'avait pas réagi, rentre chez lui, savourant le bonheur de se savoir aimé. Lors d'un tournoi, Nemours est blessé. Le regard que lui adresse alors Mme de Clèves est la preuve d'une ardente passion. Puis une lettre de femme égarée et dont elle entre en possession laisse supposer que Nemours a une liaison. Elle découvre alors la jalousie. III Le Vidame de Chartres, oncle de la princesse de Clèves et ami intime de M. de Nemours est lui aussi très contrarié par cette lettre. Car la lettre qu'a lue la princesse de Clèves et qu'elle croyait adressée à Nemours, d'où sa jalousie, lui appartenait. Et le fait qu'elle circule entre toutes les mains de la Cour le contrarie énormément. En effet, cette lettre risque de déshonorer une femme extrêmement respectable et de lui valoir, à lui, Vidame de Chartres, la colère de la Reine qui en a fait son confident et qui n'accepterait pas cette aventure sentimentale. Le Vidame de Chartres souhaite que le duc de Nemours indique être le destinataire de cette lettre et aille la réclamer à la reine dauphine qui l'a maintenant entre les mains. Il lui donne pour cela un billet sur lequel figure son nom, qu'une amie de sa maîtresse lui a donné, et qui permettra à Nemours de se justifier auprès de celle qu'il aime. M. de Nemours rend visite à Mme de Clèves et lui apprend la demande au Vidame de Chartres. Il parvient également grâce au billet que lui a donné son ami à lui prouver qu'il n'est pas compromis dans cette aventure sentimentale. Il parvient ainsi à dissiper la jalousie de la Princesse. En présence de M. de Clèves, les deux amants, pour satisfaire une demande royale, réécrivent de mémoire une copie de la lettre qui a semé le trouble. Mme de Clèves goûte le plaisir de ce moment d'intimité, mais reprend conscience de la passion qu'elle ressent, malgré elle, pour cet homme. Elle décide de repartir à la campagne, malgré les reproches de son mari, qui ne comprend guère son goût pour la solitude. Elle avoue alors, les yeux remplis de larme, qu'elle est éprise d'un autre homme, et que pour rester digne de lui, elle doit quitter la cour. M. de Nemours assiste, caché et invisible, à cet aveu. M. de Clèves est dans un premier temps tranquillisé par la franchise courageuse de son épouse. Puis aussitôt, il commence à ressentir une vive jalousie et presse son épouse de mille questions auxquelles elle ne répond pas. Elle ne lui dévoilera pas le nom de son rival. M. de Nemours, assistant dans l'ombre à cette scène, reste lui aussi dans l'expectative. Le roi demande alors à M. de Clèves de rentrer à Paris. Restée seule, Mme de Clèves est effrayée de sa confession, mais se rassure, en estimant qu'elle a ainsi témoigné sa fidélité à son mari. M. de Nemours s'est enfui dans la forêt et se rend compte que cet aveu lui enlève tout espoir de conquérir celle qu'il aime. Il éprouve pourtant une certaine fierté d'aimer et d'être aimé d'une femme si noble. Il commet surtout l'imprudence de raconter au Vidame de Chartres, l'histoire qu'il vient de vivre. Il a beau raconter cette histoire en termes très vagues, son compagnon devine que cette histoire est la sienne. Clèves apprend de son côté que celui que sa femme n'a pas voulu nommer, n'est autre que M. de Nemours. Puis en raison de l'imprudence de Nemours, l'information devient publique. Ne sachant que ce dernier a été témoin de cet aveu, M. et Mme de Clèves se déchirent en se soupçonnant l'un l'autre d'avoir trahi le secret de leur discussion. Nemours et M. et Mme de Clèves que la fatalité a jeté les uns contre les autres sont alors soumis aux soupçons, remords, reproches et aux plus cruels des troubles de la passion. Le roi, lui, meurt lors d'un tournoi. IV Alors que la Cour se rend à Reims pour le sacre du nouveau roi, Mme de Clèves se retire à nouveau à la campagne, cherchant dans la solitude l'impossible tranquillité. Nemours la suit, épié par un espion que Clèves a dépêché sur place. De nuit, Nemours observe la princesse de Clèves alors qu'elle contemple d'un air rêveur un tableau le représentant. Il est fou de bonheur. Encouragé par cette marque d'amour, Nemours se décide à rejoindre celle qu'il aime. Il avance de quelques pas et fait du bruit. Pensant le reconnaître, la princesse se réfugie immédiatement dans un autre endroit du château. Nemours attend en vain dans le jardin, et au petit matin, il se rend dans le village voisin pour y attendre la nuit suivante. La présence du duc de Nemours auprès de la princesse a été rapportée à Clèves par son espion. Sans même laisser le temps à son interlocuteur de lui donner plus de précisions, Clèves est persuadé qu'il a été trahi. Il meurt de chagrin, non sans avoir fait à la vertueuse infidèle d'inoubliables adieux et l'avoir accablée de reproches. La douleur prive la princesse de toute raison. Elle éprouve pour elle-même et M. de Nemours un véritable effroi. Elle refuse de voir M. de Nemours, repensant continuellement à la crainte de son défunt mari de la voir épouser M. de Nemours. Le Vidame de Chartres réussit tout de même à organiser une entrevue secrète entre les deux amants. Elle le regarde avec douceur, mais lui conseille de rechercher ailleurs une destinée plus heureuse. Puis elle sort sans que Nemours puisse la retenir. La princesse tentera d'apaiser sa douleur en s'exilant dans les Pyrénées. Elle mourra quelques années plus tard en succombant à une maladie de langueur.
Guyde Maupassant : La folle.Texte publié dans Le Gaulois du 5 décembre 1882, puis publié dans le recueil Les contes de la bécasse ().Il a également été repris dans La Vie populaire du 9 décembre 1883, dans le recueil Contes choisis (pp. 185-192), dans La Lune troyenne du 4 mars 1888, dans Le Voleur du 22 mars 1888, dans le supplément littéraire illustré du Petit Parisien
L'Enfant noir de Camara Laye Résumé de L'Enfant noir de Camara Layeorganisé par chapitreChapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12CHAPITRE 1L'enfant qui fait l'objet du titre de l'ouvrage nous y est présenté pour la première fois sous le signe du serpent, l'animal totem de son père et du clan des la description des lieux de son enfance-la concession, l'atelier du père, la case de la mère, celle du père et de la véranda attenante où il aime à jouer-, le chapitre évoque la lente initiation de l'enfant aux significations du serpent, animal dangereux sauf à en adopter, comme son père, le bon petit serpent noir que caresse son père à la fin du chapitre est l'animal totem du clan des forgerons, dont l'enfant se demande s'il héritera, ou s'il lui préférera le chemin de l'école. CHAPITRE 2Une femme ayant besoin d'un nouveau bijou pour une fête religieuse arrive chez le père du narrateur, qui est orfèvre, avec un griot qui est censé inspirer l'artisan. Suivant les exigences rituelles, le père s'est purifié le matin même, prévenu par son génie de la tâche qu'il aurait à accomplir ce jour-là. L'enfant apprécie la transformation quasi magique de l'or en bijou et l'extraordinaire travail de son père, qui est aidé dans sa tâche par la présence du petit serpent noir. La femme à qui le bijou est destiné s'émerveille devant le spectacle elle aussi, mais la mère du narrateur ne partage pas l'admiration de celle-ci, croyant au contraire que le travail de l'or ne peut que nuire à la santé de son 3La visite à la concession son oncle Lansana représente un moment privilégié pour l'enfant, qui fait le voyage de Kouroussa à Tindican accompagné du frère cadet de celui-ci. Ce voyage se caractérise par des dialogues enjoués qui aident l'enfant à supporter la difficulté de marcher si longtemps et finit par l'accueil de l'enfant par sa passe son séjour à Tindican à bien manger, à jouer avec les autres enfants, et à aider ceux-ci à chasser les oiseaux et les autres bêtes des champs cultivés. Le narrateur se distingue des autres enfants par ses habits d'écolier. La journée se termine par un repas de famille où Lansana, enfin rentré des champs, se montre bienveillant vis-à vis du 4La moisson du riz du mois de décembre est un effort communautaire puisque toutes les familles font la récolte générale le même jour. Les hommes sont responsables de la moisson proprement dite; les femmes, de leur côté, sont responsables de nourrir les travailleurs et les enfants. La moisson est présentée comme un événement joyeux auquel la communauté participe avec allégresse, chantant et travaillant au rythme du au narrateur, il participe à la moisson en aidant son jeune oncle. Son travail consiste à prendre les bottes d'épis récoltées par son oncle, les débarrasser de leurs tiges, les égaliser, et porter les gerbes au milieu du champ. Le narrateur reconnaît la dureté du travail et voudrait bien manier à son tour la faucille, mais son oncle l'avertit que ce travail de faucheur ne sera sans doute jamais le 5On apprend que, revenu à Kouroussa, le narrateur demeure chez sa mère, à la différence de ses frères et sœurs, qui dorment chez leur grand-mère paternelle. C'est dans ce chapitre que le narrateur nous fait le portrait de sa mère, une femme généreuse qui est chargée de la préparation de la nourriture, de l'éducation des enfants. Elle traite les apprentis de son mari comme ses propres enfants, les nourrissant et s'occupant de tous leurs femme se distingue non seulement par sa naissance noble et son air d'autorité, mais surtout par ses pouvoirs spéciaux qui lui viennent de sa position de puînée de jumeaux et du totem familial, le crocodile. Elle a une influence remarquable sur les animaux et peut puiser dans l'eau du Niger sans craindre l'attaque des crocodiles. Le narrateur apprécie les prodiges effectués par sa mère tout en reconnaissant, de son point de vue adulte, leur nature 6Le narrateur fréquente l'école coranique et, plus tard, l'école française. Dans l'une comme dans l'autre, les rapports entre filles et garçons se caractérisent par la moquerie universelle. Cependant le narrateur développe un rapport différent avec Fanta, l'amie de sa le maître d'école qui représente l'autorité, faisant régner le silence et ayant recours aux punitions corporelles. Les enfants, pour leur part, sont calmes et attentifs. Les grands sont souvent les bourreaux des petits, les forçant à faire les corvées imposées par le maître. Lorsque leurs interventions deviennent trop brutales, les parents interviennent, contraignant enfin le directeur de changer de 7Le rite de Kondèn Diara constitue la première épreuve de l'initiation des jeunes incirconcis au monde adulte. Le soir de la veille du Ramadan, les enfants à initier sont cueillis par une troupe hurlante, et participent tous à une fête communautaire, après laquelle ils subissent tous la cérémonie des lions dans un lieu sacré de la brousse. Le narrateur confie au lecteur la peur éprouvée lors de cette nuit, peur de l'inconnu, mais aussi des rugissements de lions invisibles aux enfants. A l'aube, l'instruction finie, les enfants découvrent de longs fils blancs couronnant toutes les cases de la concession et se rejoignant au somment d'un énorme fromager. Le mystère de l'installation de ces fils aussi bien que la source du rugissement des lions sont révélés par le narrateur, éloigné de son pays natal et peu soucieux des secrets de sa communauté natale. CHAPITRE 8Préparés par le rite de Kondèn Diara, les garçons de douze, treize et quatorze ans subissent ensuite la cérémonie de la circoncision, épreuve caractérisée par la douleur aussi bien que par la peur. Après une semaine de préparations festives pendant lesquelles les garçons, habillés de boubous cousus et de bonnets à pompon, reçoivent des cadeaux et dansent à maintes reprises le coba, danse reservée aux futurs circoncis, ceux-ci sont conduits sur une aire circulaire où l'opérateur accomplit sa tâche avec rapidité. S'ensuit une quarantaine de quatre semaines pendant lesquelles les jeunes gens sont soignés par un guérisseur et la vue des femmes leur est interdite. Le narrateur reconnaît l'importance de la séparation rituelle entre mère et fils et finit par habiter sa propre case en face de celle de la case maternelle. CHAPITRE 9Ce chapitre commence par le récit des adieux à Kouroussa le narrateur décrit ses adieux à sa mère, à son père, à ses frères et ses sœurs. Le départ du jeune homme est marqué par le déchirement et la tristesse du narrateur, qui est accompagné à la gare par ses frères et sœurs, Fanta, et des deuxième moitié du chapitre commence par le voyage du narrateur, avec une description détaillée des sentiments du narrateur lors de ce voyage. Pendant ce voyage, il passe par Dabola, Mamou et Kindia. Etant arrivé à Conakry, capitale de la Guinée, le narrateur réside avec son oncle et ses deux femmes. Il raconte les premiers jours d'école aussi bien que sa conversation avec son oncle sur les vertus des différentes écoles et carrières. Malgré ses hésitations, le narrateur reste au Collège Georges Poiret. Le chapitre se termine par le bilan de sa première année à 10Lors de sa deuxième année de collège, le narrateur voit regulièrement son nom au tableau d'honneur. C'est pendant cette période qu'il rencontre Marie, qui passe ses dimanches chez l'oncle du narrateur. Selon lui, ils partagent une sorte d'amitié profonde, mais le lecteur sent bien que leurs émotions sont plus fortes que celles d'une simple amitié. Les tantes du narrateur taquinent les deux jeunes gens, parlant de leurs futures fiançailles. Les deux passent beaucoup de temps ensemble, à dansant, écouter de la musique, se promener à bicyclette, etc. A la maison, le narrateur attend qu'on le serve, tandis que Marie aide au 11Durant ses années de collège, le narrateur retourne regulièrement à Kouroussa pendant les vacances scolaires. A chaque retour il peut apprécier les efforts de sa mère pour rendre sa case plus européenne» et correspondre à son éducation. Lors de ces visites, le narrateur reçoit ses amis et même de jeunes femmes séduisantes dont sa mère désapprouve la fréquentation. En fait le narrateur se plaint de la tyrannie» de sa mère qui surveille tous ses mouvements, même lorsqu'il chapitre est surtout le récit de la grande amitié du narrateur avec Kouyaté et Check, ses camarades d'enfance. A la fin de sa deuxième année le narrateur rentre à Kouroussa et découvre que Check est très malade. La mère de celui-ci consulte les guérisseurs, qui recommandent des massages et des tisanes; Kouyaté insiste plutôt que Check aille voir un médecin au dispensaire. Malgré tous les efforts de sa mère et de ses amis, Check meurt en présence de Kouyaté et du narrateur. Celui-ci connaît ainsi son premier grand deuil.[ CHAPITRE 12Ayant reçu son certificat d'aptitude professionnelle, le narrateur a l'occasion d'aller étudier en France avec l'aide d'une bourse scolaire. La mère du narrateur refuse absolument de considérer cette idée; son père y est plus ouvert et encourage son fils à partir pour son propre bien et pour qu'il puisse revenir aider son peuple. La mère finit par comprendre qu'elle ne peut pas empêcher le départ de son fils, mais sa tristesse est jour, donc, le narrateur se retrouve dans un avion qui part pour Dakar, où il laissera Marie qui va y poursuivre ses propres études. De Dakar il prendra un autre avion pour aller à Orly, d'Orly il ira à la gare Saint-Lazare en métro, et finalement à Argenteuil. Le narrateur promet de revenir, mais son dernier geste est de palper le plan du métro de Paris qui gonfle sa poche23Lerésumé: Chez le baron des Ravots, existait une coutume appelée le "conte de la Bécasse".Chaque convive à la fin du banquet de chasse, après avoir dégusté une bécasse, racontait une histoire Auteur: Guy de Maupassant. Le +: Histoires tendres ou cruelles, parfois cocasses, qui dépeignent la France de 1870, la dureté de la vie campagnarde, et qui dressent