Lecréateur de cet outil vous aidera dans votre recherche. En plus de notre outil en ligne, pour trouver votre PDL sans facture, il est possible également : sur le compteur Linky, appuyer sur le bouton "+" et faire défiler les informations jusqu'à "Numéro de PRM" ; contacter Selectra au 09 74 59 22 19.
Le prix d’un produit est un critère d’achat incontournable, et une conséquence imparable en découle fixer le bon prix est indispensable si vous voulez bien vendre. Ainsi, le relevé de prix mesure qui consiste à relever les prix pratiqués par les concurrents ou les distributeurs est un outil précieux devenu essentiel pour les marques. L’étude que nous avons commandé à l’IFOP nous le prouve dans ce qui motive une vente, le prix apparaît même avant la qualité du conseil. Alors pourquoi et comment faire un relevé de prix » ? Vitalis Group répond à cette question en 5 points. 1/ Parce que le prix est LE critère incontournable L’IFOP est formel et la conclusion de son étude est sans appel* le prix est un critère capital si l’on veut vendre son produit. Grâce à la consultation d’un panel de consommateurs représentatif, nous disposons donc d’une photographie pertinente du comportement d’achat des français en ce début de décennie. Et comme des générations avant eux, les français d’aujourd’hui regardent avant tout un élément avant de se décider c’est le prix ! * L’étude commandée par Vitalis Group à l’IFOP a été réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 individus âgés de 18 ans et plus ; et en se basant sur des quotas sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, zone géographique etc.. 2/ Parce que le prix d'un produit se réfléchitCette enquête est capitale pour la compréhension des enjeux au moment d’une vente, mais aussi pour mettre en place des stratégies qui prennent en compte ces comportements d’achat quasi inconscients.. Nous devons les intégrer dans notre démarche de vente, et ne surtout pas en faire un obstacle. Or, c’est là que le relevé de prix entre en scène. En nous apportant une mise en perspective du marché en général dans le domaine de vente concernée, le relevé va nous apporter un éclairage extrêmement riche et Parce que faire un bon relevé de prix, c’est un travail de proFixer un prix ne s’improvise pas ; il en est de même pour réaliser un relevé de prix. Il faut être efficace, il faut être méthodique, organisé et rigoureux. Chez Vitalis Group, nous procédons par étapes, que ce soit pour les relevés de prix en magasin ou online. Au-delà de la méthode et des qualités de l’enquêteur, il faut avoir les bons outils Des outils efficaces & pratiques permettant un recueil rapideDes outils dans l’ère du temps permettant une facilité de communication de l’information avec une remontée des données en temps réelDes reportings dynamiques en ligne accessibles pour les équipes pour piloter les informations facilement4/ Parce que maîtriser son univers concurrentiel est une nécessitéL’utilité du relevé de prix est renforcée si elle permet de se comparer, de mieux comprendre l’univers de ses concurrents afin de mieux se positionner. Aussi, chez Vitalis Group, nous associons ce service de relevé pur à une analyse des tarifs appliqués à la concurrence afin de vous livrer les clefs précises pour adapter votre stratégie tarifaire. Au bilan, étant donné l’importance du prix – prouvé par les résultats de l’enquête IFOP – le relevé de prix s’avère une arme puissante à bien des égards. Avoir connaissance des prix pratiqués par la concurrence vous permettra de mieux vous positionner dans votre secteur de vente. Adapter vos prix avec précision vous donnera en outre la possibilité d’améliorer vos marges. Et enfin, ne négligeons pas la communication autour de votre stratégie prix » elle demeure essentielle !Sur l’ensemble de ces points, les équipes Vitalis Group peuvent vous accompagner et vous aider à trouver les formules les plus adaptées à votre business model et à vos Parce qu'externaliser un relevé de prix est un gain de temps précieuxExternaliser ce type de prestation revêt des avantages non négligeables puisque cela permettra à vos équipes de se concentrer sur du suivi et de la fidélisation client. Réaliser du relevé de prix est chronophage et à faible valeur ajoutée au niveau de la tâche en elle-même ; ainsi, mieux vaut confier cela à des professionnels, laissant ainsi du temps pour vous concentrer sur tâches stratégiques auxquelles personne ne peut se substituer. L’externalisation du relevé enrichit également l’entreprise qui y recourt elle reçoit les services d’une société spécialisée qui apporte à la fois son regard neuf et son +Des segments de population plus sensibles que d’autres à l’élément prixSi l’importance accordée au prix est une constante, quelle que soit le secteur, notons que pour certaines catégories de la population, il est encore plus déterminant que pour d’autres. C’est ce que nous révèle l’enquête menée tous domaines de ventes spécialisées confondus, les 50-64 ans, les femmes et les ouvriers sont bien souvent plus réceptifs aux prix des produits que les autres. Il est donc important de croiser les informations concernant les profils de clients ciblés pour adapter et ajuster au mieux sa stratégie.
Fichetechnique : L’étude de la concurrence. I. L’analyse globale de la concurrence. L’objectif de l’entreprise est de tirer parti d’avantages par rapport à ses concurrents. Pour faire notre analyse globale il faut connaître les points suivants : A. Identifier les différentes formes de commerce. 1. L’analyse de la concurrence
Qui n’a pas sursauté à la réception de son relevé de compte en voyant le taux des intérêts débiteurs sur un petit découvert » de trois jours ou à la lecture d’une offre préalable de prêt immobilier à 15 ans précédant l’achat d’une résidence principale ? Comment expliquer 7 à 14 % dans un cas, 1 à 1,5 % dans l’autre ? Jeter un petit coup d’œil dans le laboratoire du banquier permet de voir comment il mesure les ingrédients de son prix de revient et mitonne son taux clientèle » exprimé par le TAEG Taux Annuel Effectif Global. Les ressources du prêteur L’argent qu’il prête n’est pas le sien. Il l’obtient auprès des déposants à qui il peut verser un intérêt le dépôt peut provenir des crédits accordés, de ses confrères excédentaires en trésorerie, des institutionnels et entreprises également excédentaires, via le marché interbancaire, des capitaux propres dont il dispose argent apporté par les actionnaires et les bénéfices réinvestis, des emprunts qu’il émet sur les marchés financiers, de la Banque Centrale Européenne qui prête de l’argent – à taux 0 en ce moment – ou qui échange son argent contre des actifs du prêteur. Il dispose ainsi de ressources, dont les montants, la provenance, le taux de rémunération et l’échéance sont très différents. Il les prête en respectant des critères rigoureux, fixés par les autorités de tutelle du secteur bancaire. Globalement, il y a équilibre entre ressources et emplois de la banque. Mais lorsqu’une banque accorde un prêt, elle ne vérifie pas qu’elle a l’argent dans ses comptes. Chaque fois qu’elle accorde un crédit, elle crée de la monnaie ex nihilo, mais ce faisant elle crée automatiquement un dépôt, ce qui permet de dire que les crédits font les dépôts ». Centrale de gestion du risque Il intervient comme une véritable centrale de gestion du risque puisqu’il s’expose à devoir rendre l’argent des déposants, institutionnels et investisseurs divers, avant d’avoir été remboursé par son client emprunteur à qui il arrive même de ne jamais le rembourser être surpris par l’évolution divergente du taux d’intérêt qu’il verse au déposant par rapport à celui qu’il reçoit de l’emprunteur ce dernier revient volontiers renégocier à la baisse le taux de son emprunt immobilier, jamais à la hausse… faire coïncider les montants et échéances des dépôts avec ceux des crédits, anticiper l’évolution respective des taux longs et des taux courts, trouver des ressources dans la même devise que celle des crédits… est le rôle de la gestion actif-passif » Asset Liability Management en anglais. Les mystères de la recette du Chef À la différence d’une entreprise industrielle ou commerciale, dont la rentabilité des ventes est rapidement connue, celle d’une banque n’est certaine que beaucoup plus tard, après l’échéance des crédits préalablement accordés, comme nous le rappellent les événements récents. Le talent du chef » réside dans le bon dosage des sucres rapides les découverts et autres crédits de trésorerie avec les sucres lents qui financent par exemple les acquisitions de résidence principale. Il veille à ce que chaque client ne souffre ni d’inanition crédit trop rationné ni d’indigestion crédit trop facilement confié à celui qui ne le transformerait pas bien en énergie créatrice de richesse. Toute erreur de dosage conduirait tôt ou tard à de regrettables accidents de santé qui altéreraient aussi celle de la banque. Dans cette délicate préparation, il lui faut quantifier tous les éléments, souvent qualitatifs, de manière à proposer un taux acceptable par le client tout en dégageant une marge après couverture de tous les risques connus ou prévisibles. Sur la base des expériences passées et des prévisions des économistes, chaque secteur d’activité, chaque forme de crédit se voit attribuer une marge pour couvrir le risque, plus importante lorsque le crédit est sans garantie. Cette marge est modulée client par client puis ajoutée au coût du financement pour obtenir le taux proposé. Les Sociétés Financières, spécialisées dans le crédit à la consommation ne reçoivent pas de dépôts. Elles se financent essentiellement sur les marchés monétaire et financier. Les dossiers de crédit sont d’un faible montant unitaire, ce qui augmente les frais de gestion. De plus, ils sont accordés sans garantie à des clients déjà endettés par ailleurs, d’où de nombreux contentieux ». Le pourcentage des crédits non remboursés y est plus important que dans les banques. Le cas des crédits immobiliers Dans le cas de prêts immobiliers d’acquisition d’une résidence principale souvent de 10 à 20 ans, la banque calcule son coût de financement par rapport à un cocktail de ressources à moyen terme 5/7 ans, par exemple les plans d’épargne-logement et à long terme dont la référence est couramment celle du taux des emprunts d’État à long terme, très bas depuis deux ans. Elle y ajoute sa marge et estime le coût du risque, c’est à dire le pourcentage des crédits qui ne seront pas remboursés à bonne date du fait de la défaillance de l’emprunteur. Cela dit les montants unitaires sont élevés un faible pourcentage sur de gros montants peut rapporter plus qu’un pourcentage élevé sur de faibles montants la concurrence est très forte les incidents de remboursement sont peu fréquents car l’accord initial est étudié avec soin, voire avec sévérité les pertes définitives sont beaucoup plus faibles que pour les crédits à la consommation et crédits aux entreprises car la banque dispose d’une garantie sur le bien financé hypothèque ou d’une caution fournie par une société de caution mutuelle l’assurance décès-invalidité est quasi systématique elle renforce la sécurité du prêteur et lui offre une marge complémentaire. Voilà pourquoi le prêt immobilier faiblement margé sert de produit d’appel pour attirer vers la banque les nouveaux clients à potentiel », qui se verront proposer des produits d’épargne maison » afin de les fidéliser à long terme.
Ilsuffit de contacter le nouveau fournisseur, de lui fournir le numéro PDL (Point de livraison) de votre compteur et, si vous n'êtes pas équipé d'un compteur Linky, un relevé de consommation. Le changement peut alors se faire en 24h. Dans la plupart des cas, vous pouvez résilier quand bon vous semble et même revenir chez EDF après avoir tenté votre chance
Selon une publication la Fédération professionnelle des entreprises du sport et des loisirs FPS portant sur l’année 2014, le marché de la distribution d’articles de sport en France pèse plus de 10 milliards d’euros, en croissance de 3,5% par rapport à 2013. Quelles sont les opportunités d’entreprendre sur ce marché ? Le commerce d’articles de sport est en pleine forme. En progression constante depuis plusieurs années, il figure parmi les secteurs les plus dynamiques du commerce de détail et aussi parmi ceux qui ont le mieux résister à la crise. Ce sont les enseignes et magasins indépendants spécialisés qui en profitent le plus. Ils représentent environ 80% du marché qui reste cependant très largement dominé par les grands réseaux que sont l’incontournable Decathlon et ses challengers Intersport, Go Sport et Sport 2000. Les grandes surfaces alimentaires, les grands magasins, les boutiques de prêt-à-porter ou de chaussures ou encore la VPC et internet occupent les 20% restants. La vente d’articles de sport présente donc de belles opportunités pour les entrepreneurs qui, pour se faire une place sur ce marché, ont tout intérêt à rejoindre une grande enseigne ou à faire valoir une forte spécialisation. Focus sur les 4 plus grosses enseignes Decathlon survole le marché, Intersport se pose en sérieux challengers, affichant une dynamique insolente, quand Go Sport et Sport 2000 tirent un peu la langue tout en s’accrochant au wagon. Decathlon le champion toutes catégories 300 magasins / 3,1Md€ de CA[1] Leader incontesté du marché français des articles de sport et de loisirs, Decathlon accapare près de 30% de part de marché, réalisant 3,1Md€ de CA 9,1Md€ dans la trentaine de pays où l’enseigne est présente. La force de Decathlon, depuis 40 ans, consiste à gérer ses affaires en interne. Ne cherchez pas à devenir franchisé Decathlon le groupe, non côté en bourse et dirigé par la famille Mulliez Auchan, Leroy Merlin, Kiabi, etc. se développe exclusivement en propre. Son catalogue produits, composé essentiellement de ses propres marques, est la parfaite illustration de cette politique. En commercialisant ses propres marques, le groupe maitrise ainsi avec finesse l’intégralité de sa chaine de production, jusqu’au consommateur final, proposant un positionnement qualité/prix imbattable. Si, en 2015, Decathlon observe un ralentissement de croissance sur le marché français – notamment dû à un développement nul en termes de nouveaux magasins, le groupe enregistre tout de même 2,5% de hausse de CA et, surtout, développe massivement sa présence sur les marchés internationaux qui génèrent aujourd’hui 65% de son chiffre d’affaires total 9,1Md€, en hausse de 12%. Aujourd’hui Decathlon compte près de 1100 magasins dans 30 pays. En France, l’enseigne est représentée par quelque 300 unités et devrait ouvrir 6 nouveaux magasins en 2016… en propre. Intersport le 1er challenger 600 magasins / 1,5Md€ de CA[1] Dans la roue du champion, Intersport se positionne en premier concurrent sérieux avec 18% de part de marché. Le leader mondial de la distribution d’articles de sport – avec 5800 magasins dans 63 pays, affiche surtout une croissance exceptionnelle dans l’Hexagone. Pour faire face à la stratégie de Decathlon, Intersport travaille à étoffer son catalogue de marques propres qui représentent aujourd’hui 20% de son chiffre d’affaires contre 15% en 2010. A terme, Intersport souhaite arriver à un rapport de 25%-75% entre ses marques distributeurs et les marques internationales. L’enseigne a également fortement développé son réseau de magasins avec pas moins d’une centaine d’ouvertures entre 2010 et 2015 et encore une vingtaine prévue sur l’année 2016. En 2015 et à périmètre comparable, Intersport affiche une croissance de chiffre d’affaires à 5,3%, nettement supérieure à celle de Decathlon. En l’espace de 5 ans, entre 2010 et 2015, Intersport a ainsi gagner 5 points de parts de marché, essentiellement aux dépends de Go Sport et Sport 2000. Enseigne du commerce associé, Intersport est un groupement coopératif. Aussi il est possible d’ouvrir un magasin Intersport pour peu de disposer de Découvrez comment ouvrir un magasin Intersport Go Sport s’accroche à la 3e marche 500 magasins / 680M€ de CA[1] Filiale du groupe Rallye, le groupe Go Sport – qui comprend les réseaux Go Sport et Courir, semble renouer avec la croissance après plusieurs années de disette. En 2015, le groupe affiche même une belle progression de 3,2% de de chiffre son chiffre d’affaires à périmètre comparable après plusieurs années de baisse. Certes, ce ne sont pas les 5,3% affichés par Intersport mais cette performance est remarquable à deux titres elle est meilleure que celle de Decathlon et, surtout, elle illustre la nouvelle dynamique du groupe après plusieurs années de flottement. Et si le groupe Go Sport sort la tête de l’eau c’est notamment grâce aux bonnes performances de son enseigne Courir. Représentée par plus de 200 magasins, Courir a su s’imposer comme une enseigne de référence sur le marché de la basket tendance. Elle affiche une belle dynamique, salvatrice pour l’ensemble du groupe. Et le succès de Courir donne de nouvelles idées à Go Sport. Le groupe vient de lancer Bike +, enseigne spécialisée dans l’univers du vélo qui, après le running, représente les plus belles perspectives de développement. L’affiliation est également un des leviers sur lequel s’appuie Go Sport pour redynamiser ses réseaux. Ainsi le réseau Go Sport est passé de 7 à 33 magasins affiliés entre 2014 et aujourd’hui et le réseau Courir, initialement exclusivement développé en propre, compte aujourd’hui 25 magasins affiliés. Ses deux autres enseignes, Twinner et Bike+, sont exclusivement développées en intégré. Découvrez comment ouvrir un magasin Go Sport ou comment ouvrir un magasin Courir Sport 2000 l’outsider 465 magasins dont 220 en montagne / 580M€ de CA[1] Pas de MDD chez Sport 2000 qui mise à 100% sur les marques pour, justement, se démarquer. L’idée est simple face à la politique de marques propres de Decathlon, Sport 2000 mise sur son expertise dans la sélection de marques internationales. L’enseigne se définit elle-même comme sélectionneur de marque ». Une démarche qui lui permet de se positionner comme expert auprès d’un public de sportifs avertis en quête de produits techniques et d’une haute qualité de conseil. Mais Sport 2000 réalise ses plus belles marges sur les produits dérivés et essentiellement le sportwear qui, paradoxalement, s’adresse à tous publics. Tout comme Intersport, Sport 2000 est également une enseigne du commerce associé développée sur le mode coopératif. Le groupement s’est bien essayé au succursalisme entre 2008 et 2010. Une expérience qui s’est soldée par un cuisant échec 25 ouverture pour… 25 fermetures, entrainant l’explosion de sa dette et le début de plusieurs années difficiles. Aujourd’hui, autour de son plan CAP 2016, Sport 2000 remonte la pente. Réaffirmant son positionnement de commerçant de proximité, le groupement profite d’un rééchelonnement de sa dette, renégociée en 2015, qui lui permet d’engager les investissements nécessaires à sa métamorphose. Une équipe composée des 20 plus importants adhérents a été créée pour tester de nouvelles méthodes commerciales et accompagner la modernisation des magasins du réseau. Ces initiatives portent leurs fruits, Sport 2000 s’inscrit dans une nouvelle dynamique de développement qui séduit les entrepreneurs, sensibles aux forces du concept, le seul proposant une alternative profondément différente à Decathlon. Découvrez comment ouvrir un magasin Sport 2000 En résumé, s’il n’est pas possible d’ouvrir un Decathlon en franchise ou sous toute autre forme de commerce organisé, ses challengers permettent eux d’entreprendre à leurs côtés en affiliation pour Go Sport et Courir, en coopérative pour Intersport et Sport 2000. Quelques alternatives intéressantes pour entreprendre dans le sport Si ces quatre enseignes dominent outrageusement le marché avec une offre globale, d’autres acteurs montent en puissance comme dans le domaine de la chaussure et du sportwear. Depuis quelques années, des marques comme Adidas, Nike, Columbia ou encore Skechers essaiment leur propres magasins. Le réseau Columbia, notamment, recherche activement des entrepreneurs pour s’implanter à Lyon, Strasbourg, Annecy et Paris. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la fiche franchise Columbia Sportswear. Toujours dans le domaine de l’outdoor, Aigle s’impose aussi comme une belle enseigne à étudier pour qui veut entreprendre sur ce marché. Renommée pour ses bottes en caoutchouc, Aigle propose aujourd’hui une collection étendue d’articles de prêt-à-porter estampillés Outdoor Lifestyle. Découvrez comment ouvrir une boutique Aigle en franchise. Le succès toujours plus marqué du running offre également de belles opportunités, si les plus grands se sont positionnés sur ce marché, une des clés pour réussir est l’hyperspécialisation. C’est ce que proposent des réseaux comme Sobhi Sport, l’enseigne du marathonien Noureddine Sobhi spécialisée dans la course à pied et la randonnée. Autre marché à fort potentiel, le vélo se développe à vive allure, notamment dans les grandes métropoles qui s’orientent toujours plus vers une mobilité verte. Sur ce marché on retrouve de belles enseignes comme Cyclable ou Newteon, spécialiste de la mobilité électrique. Karanta aussi a choisi l’hyperspécialisation pour développer son concept de magasin d’articles de sport. L’enseigne strasbourgeoise a ouvert en 2011 sa 1re boutique exclusivement dédiée au tennis. Un positionnement payant, couronné de succès, qui pousse le réseau à s’ouvrir aux entrepreneurs indépendants en 2014 à travers un contrat de partenariat. Découvrez comment ouvrir une boutique Karanta. [1]Chiffres 2015, source enseignes
Erelevé de la Banque Postale. Le E-relevé de la Banque Postale est un relevé électronique gratuit de la Banque Postale qui permet un suivi de l’exécution des opérations en ligne. Le E-relevé de la Banque Postale est disponible pour les comptes courants postaux et comptes d’épargne sauf le Plan d’Epargne Populaire .
2. La fixation du prx par rapport aux coûts L'élasticité de la demande Le coût de revient complet 4. La fixation du prix par rapport à l'offre Le seuil de rentabilité 5. Le prix magique ou prix rompu 3. La fixation du prix par rapport à la demande 6. Le prix d'appel La méthode du prix psychologique ou prix d'acceptabilité 1. Introduction Le prix est une variable mercatique déterminante. Il est la base des revenus et de la rentabilité de l'entreprise. Il influence beaucoup le niveau de la demande. En effet, c'est un critère d'achat souvent déterminant. le niveau de prix d'un produit traduit généralement son niveau de qualité réel ou simplement perçu par le consommateur. Fixer un prix est une décision souvent complexe qui doit tenir compte de différente contrainte concurrence, demande, coûts de revient des produits, et. 2. La fixation du prix par rapport aux coûts Cette méthodes est très utilisée. En effet, les coûts servent généralement de base à la détermination du prix. De plus, aucune entreprise ne peut se permettre de vendre un produit en dessous de son coût de revient. Le coût de revient complet L'entreprise commence par calculer un coût de revient puis ajoute une marge calculée en fonction de ses objectifs et contraintes Prix de vente = coût de revient unitaire + marge Dans le commerce, la méthode généralement utilisée consiste à ajouter une marge brute unitaire au prix d'achat Prix de vente = prix d'achat + marge Le coût direct On ajoute au coût direct une marge permettant de couvrir les frais fixes de l'entreprise. Quant une entreprise veut fixer un prix, elle peut calculer des seuils de rentabilité qui correspondent à différents niveau de prix. Dans ce cas, elle doit connaître les charges variables et charges fixes. voir boite à outil le seuil de rentabilité 3. La fixation du prix par rapport à la demande La méthode du prix psychologique ou prix d'acceptabilité Le principe de la méthodeLa méthode du prix psychologique ou prix d'acceptabilité Le prix psychologique est celui pour lequel le nombre de maximum de client est prêt à acheter le produit. Il est fixé en deux limites - L'effet qualité le consommateur ne veut pas payer moins cher dans la crainte d'avoir un produit de mauvaise qualité limite inférieure - L'effet revenu le consommateur ne peut pas accepter de payer un prix plus élevé car il représente une dépense trop importante limite supérieure Pour connaître ce prix, il faut faire une enquête. Il faut poser deux questions à un échantillon représentatif de consommateurs 1. A partir de quel prix pensez vous que le produit est de mauvaise qualité ? 2. A partir de quel prix trouveriez vous ce produit trop cher ? Il faut ensuite dépouiller les réponses en effectuer les calculs suivants Prix de vente Total des réponses "prix maximum" % non cumulés Cumul des % décroissant A Total des réponses "prix minimum" % non cumulés Cumul des % croissant B Acheteurs potentiels aux d'acceptabilité 100 - A - B 3 € 100 20% 100/500 100% 0 0 0 100% - 100% - 0% = 0 4€ 115 23% 115/500 80% 100% - 20% 0 0 0 100% - 80% - 0 = 20% 5 € 195 39% 57% 80%-23% 40 8% 40/500 8% 100% - 57% - 8% = 39% 6 € 55 11% 18% 57%-39% 50 10% 10/500 18% 10%+8% 100% - 18% - 18% = 64% 7 € 25 5% 7% 18%-11% 80 16% 34% 18%+16% 100% - 7% - 34% = 59% 8 € 10 2% 2% 7%-5% 125 25% 59% 34%+25% 100% - 2% - 59% = 39% 9 € 0 0 0 180 36% 95% 25%+36% 100% - 0% - 95% = 5% 10€ 0 0 0 25 5% 100% 68%+5% 100% - 0% 100% = 0 Total 500 réponses 100% 500 réponses Dans ce cas, le prix psychologique est de 6 €. C'est le prix accepté par le maximum de clients 64% Représentation graphique Les limites de cette méthode . Les personnes interrogées ne sont pas en situation d'achat . Le produit est présenté seul, il n'est pas en situation de concurrence . L'échantillon de personnes interrogées doit être représentatif . Les résultats ne sont valables qu'au moment de l'enquête L'élasticité de la demande par rapport au prix A quoi sert cet outil ? Il sert à évaluer l'ampleur de la variation de la demande d'un produit en fonction du prix de ce produit. En fait, il est peu utilisé car difficileà évaluer de façon précise. Toutefois, à la suite de sondage ou de "marchés- test", les responsables d'une entreprise peuvent évaluer l'elasticité de la demande par rapport au prix. Méthode de calcul. Exemple Une entreprise à testé deux prix sur deux périodes 2 mois. Les résultats sont les suivants Période Mois 1 Mois 2 prix de vente unitaire 15 € 20 € Quantités vendues 500 450 1. Calculer la variation des quantités vendues . Période 2 - période 1 = 450 - 500 = -50 2. Calculer la variation de prix . Prix période 2 - Prix période 1 = 20 - 15 = 5 3. Diviser la variation des quantités vendues par la variation de prix . -50 / 5 = - 10 4. Diviser le prix de vente unitaire de la période 1 par la quantité vendue de la période 1 . 15 / 500 = 0,03 5. Calculer l'élasticité de la demande par rapport au prix grâce au deux dernier résultats . -10 * = -0,3 Interpréter les résultats 4. La fixation du prix par rapport à l'offre Dans la pratique, beaucoup de commerçants fixent leurs prix en fonction de la concurrence. Dans la grande distribution, des relevés de prix chez les concurrents sont effectués très souvent. Il y a trois options possibles Stratégie Définition Objectifs Stratégie d'alignement Fixer le prix a un niveau voisin des concurrents. Evite la guerre des prix. Stratégie de pénétration Fixer un prix volontairement bas Pénétrer en force le marché. Accroître très vite ses parts de marché. Attention à la guerre des prix. Dans certains cas, les prix ont tellement baissé que les entreprises ne couvraient plus leurs frais Stratégie d'écrémage Fixer un prix volontairement haut, plus élevé que la concurrence Permet de donner une image de qualité voire de luxe, de toucher un segment de clientèle à fort pouvoir d'achat et de pratiquer des marges élevées. 5. Le prix magique ou prix rompu Vendre un produit 199 € plutot que 200 € c'est un prix magique. En effet, même si la différence est minime, le client aura l'impression que le commerçant a fait un effort particulier pour baisser les prix !! 6. Le prix d'appel L'objectif est d'attirer le client avec UN prix particulièrement bas. Le commerçant baisse la marge de ce prix pour attirer le client. Il fait souvent de la publicité pour annoncer ce prix bas aux clientx. Quand le client est dans le magasin attiré par ce prix, le commerçant s'efforce de lui vendre en plus d'autres produits au prix fort afin de compenser la perte de marge du produits d'appel. La grande distribution utilise souvent cette méthode pour attirer les clients. Quant les clients sont dans le magain spécialement pour UN prix bas, ils font le reste de leurs courses et le magasin compense ainsi la perte de marge du prix d'appel.
Lemarché de l’énergie français, nationalisé depuis 1946 s’est ouvert à la concurrence sous l’impulsion européenne. Depuis le 1er juillet 2007, les clients domestiques peuvent librement choisir leurs fournisseurs. Et pourtant, ils restent, pour plus de 500000 foyers bas-rhinois, toujours fidèles à Electricité de Strasbourg, le fournisseur historique du département.
Lorsque l’étranger voit sa demande de visa rejetée par les autorités consulaires, que doit-il faire ? En cas de refus exprès ou implicite de délivrance d’un visa, l’étranger peut contester cette décision de refus dans un délai de deux mois, en exerçant un recours gracieux auprès du consulat I. Cela dit ce recours gracieux est insuffisant, puisque l’absence de réponse du consulat est fréquente. Il faut quand même l’exercer, car il permet de donner plus de poids au recours devant la Commission de recours contre les décisions de refus de visa d’entrée en France CRRV, qui est au contraire déterminant II. Ce recours est obligatoire pour pouvoir effectuer en dernière instance un recours contentieux devant le juge administratif III. Le recours gracieux devant le consulat. Le recours gracieux doit être formé dans un délai de deux mois soit à compter de la décision de refus de visa, soit à compter de l’accusé de réception de la demande de visa dans le cas où les autorités consulaires n’ont donné aucune réponse. L’objectif de ce recours est de contester la décision rejetant la demande de visa auprès de l’autorité consulaire ou diplomatique qui a pris la décision. Il faut adresser une lettre recommandée avec accusé de réception au service consulaire auprès duquel la demande de visa a été déposée, afin de prouver ultérieurement que ledit recours a bien été effectué. Le demandeur doit expliquer dans sa lettre les raisons justifiant sa demande de visa. Il devra joindre à ce courrier les documents et pièces justificatives sur lesquels il se fonde pour développer son argumentation. Il doit joindre également soit une copie du courrier rejetant sa demande de visa, soit la copie de la demande ou tout autre document attestant du dépôt de la demande s’il s’agit d’un refus implicite, c’est-à-dire un refus résultant de l’absence de réponse du consulat. En cas de rejet du recours gracieux, le demandeur n’a pas d’autre choix que de saisir la Commission de recours contre les décisions de refus de visa d’entrée en France CRRV, avant de pouvoir exercer un recours contentieux devant le tribunal administratif territorialement compétent. Le recours préalable obligatoire devant la CRRV. Ce recours devant la CRRV doit être formé dans un délai de deux mois, soit à compter de la notification de la décision de rejet de la demande de visa rejet explicite, soit à compter de l’accusé de réception de la demande de visa si le consulat n’a donné aucune réponse rejet implicite. Si l’intéressé ne saisit pas la Commission dans les délais, il perd toute possibilité d’attaquer la décision de refus de visa devant le juge administratif. Il faut envoyer le recours par courrier recommandé avec accusé de réception avec tous les documents justifiant les arguments à l’adresse suivante Commission de recours contre les refus de visa d’entrée en France CRRV BP 83609 44036 Nantes Cedex 1 Il est obligatoire de faire ce recours avec l’aide ou non d’un avocat pour pouvoir saisir en dernier lieu le juge administratif compétent, à savoir le tribunal administratif de Nantes. C’est pourquoi ce recours est dit recours préalable obligatoire », et non pas facultatif à l’image des recours gracieux ou hiérarchiques. La CRRV est une structure administrative interministérielle pré-juridictionnelle à compétence nationale. Elle est chargée d’instruire les contestations contre les refus de visa avant tout recours contentieux devant le Tribunal administratif de Nantes. Son rôle est donc de prévenir tout contentieux judiciaire et de permettre au demandeur de visa de bénéficier d’un nouvel examen de sa demande. La CRRV peut soit accueillir favorablement le recours et alors recommander au Ministre des Affaires étrangères et/ou au Ministre de l’Intérieur d’accorder le visa demandé, soit rejeter le recours, permettant ainsi au demandeur de saisir le juge administratif. Le recours contentieux devant le juge administratif. Si la CRRV n’a pas répondu dans un délai de deux mois, le demandeur peut exercer un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif de Nantes. Ce recours contentieux permet de demander au juge administratif l’annulation de la décision de refus de visa, assortie d’une injonction de délivrer le visa s’il a été illégalement refusé A. En cas d’urgence, le demandeur peut saisir le juge des référés du Tribunal administratif de Nantes d’une demande de suspension de la décision de refus de visa B. Le recours en annulation. Sachant que la CRRV dispose d’un délai de deux mois pour rendre sa décision, à l’issue de ce délai, le demandeur devra déposer un recours en annulation dans un délai de deux mois à compter de la notification de la décision de rejet de la commission ou de la décision du Ministre des Affaires étrangères et du Ministre de l’Intérieur. Mais il peut aussi être déposé dans les deux mois suivant la saisine de la CRRV si celle-ci n’a pas rendu de décision. Il s’agit d’un recours pour excès de pouvoir qui est, en règle générale, préparée par un avocat. Par le biais de ce recours, le juge administratif vérifiera si l’administration a commis ou non une erreur manifeste d’appréciation. Les arguments susceptibles d’être invoqués devant le tribunal administratif sont les suivants Il faut démontrer que les raisons avancées pour venir en France sont exactes et que la demande de visa n’est en rien justifier par une volonté de contourner la loi ou d’en faire un usage illégale. Il est aussi possible d’invoquer la violation d’un droit fondamental garanti par des traités internationaux dont la France est signataire, tels que, par exemple, l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales garantissant le droit à la vie privée et familiale. Le référé-suspension. Dans l’attente du jugement au fond du juge administratif sur l’annulation du refus de visa, il est possible de saisir le juge des référés du tribunal administratif de Nantes en cas d’urgence d’une demande de suspension de la décision attaquée. Pour ce faire, il faut qu’il y ait un doute légitime et sérieux sur la légalité de la décision attaquée et que la demande soit justifiée par l’urgence. Le juge administratif statuera alors dans un délai de 48h. En tout état de cause, il est recommandé de déposer concomitamment un recours pour excès de pouvoir et un référé-suspension devant le même tribunal administratif.
Denotre côté on fait notre veille tarifaire via l'outil Prixan ( ). L'outil de permet, entre autre, d'exporter un ficher excel avec les prix de tes concurrents pour
Cofondateur de Captain Contrat, Philippe a fait ses armes au sein du cabinet de Gilles Babinet, figure de proue de l'entrepreneuriat français. Il est diplômé d'HEC Paris. Vous avez encore des questions ? 🤔 Posez-les gratuitement à l’un de nos coachs entrepreneuriaux. Le contrat de concession exclusive engage un fournisseur à ne vendre ses produits qu’à un distributeur, sur un territoire donné. Ce dernier s’engage, quant à lui, à vendre ces produits uniquement sur le territoire en question, et en son nom. Il est également question du droit de la concurrence. Qu’en advient-il exactement et quels sont les risques encourus en cas de non-respect des règles imposées par le Code de Commerce ? Relevant du droit des marchés, le droit de la concurrence est défini par l’ensemble des règles juridiques qui régissent les commerçants en quête de clientèle et de la conservation de cette dernière. Par définition, le droit de la concurrence interdit notamment les actions concertées, les conventions, les ententes expresses ou tacites et les coalitions visant à limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres entreprises ; à faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse ; à limiter ou contrôler la production, les débouchés, les investissements ou le progrès technique ; à répartir les marchés ou les sources d’approvisionnement » Code de Commerce, article L420-1. Il s’applique également dans le cas d’un contrat de concession exclusive. Par conséquent, lorsque le contrat de concession exclusive prévoit une clause de non-concurrence pour le concessionnaire, celle-ci doit être délimitée géographiquement et dans le temps, dans certains cas, il faudra également, distinguer les ventes actives et les ventes passives. Au regard de la concurrence, le contrat de concession exclusive est valable lorsque le bilan économique d’ensemble est positif, et lorsqu’il existe une loi ou un règlement venant justifier les pratiques en cause. En ce qui concerne le bilan économique d’ensemble, il englobe notamment l’assurance d’un progrès économique dans la localité visée par le contrat et la répartition équitable du profit qui résulte du commerce aux consommateurs. En parallèle, le bilan ne doit pas éliminer la concurrence pour une partie des produits visés par le contrat, et il ne doit pas restreindre la concurrence pour atteindre l’objectif de progrès économique susmentionné. Par ailleurs, il est important de souligner que si le contrat de concession exclusive prévoit que le concessionnaire ne peut ni démarcher, ni communiquer hors zone, il demeure obligé de vendre le produit à des clients résidant hors de sa zone de revente. Ce, dans la mesure où ces clients se sont présentés dans la zone de distribution déterminée dans le contrat. La notion d’ententes en droit de la concurrence Dans le milieu de la concession commerciale, on distingue deux types d’ententes l’une porte sur les prix, et l’autre porte sur les barrières à l’entrée du marché. Du côté des prix, le concédant peut publier ses prix publics de vente dans des catalogues, mais le distributeur n’est pas obligé de respecter un montant minimum ou maximum et le fournisseur ne dispose d’aucun contrôle sur ce point. Quant aux barrières à l’entrée sur le marché, elles ne sont valides que dans la mesure où elles ne portent pas atteinte à la concurrence. Le contrat de concession exclusive peut prévoir des ententes, à condition qu’elles ne produisent aucun effet anti-concurrentiel,même potentiel. En somme, on dit qu’il y a entente lorsqu'un accord ou une action concertée a pour objet ou peut avoir pour effet d'empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché de produits ou de services déterminé. Le principe de bonne foi des relations commerciales Dans le milieu des relations commerciales, la définition de la bonne foi fait notamment résonner un devoir général d’honnêteté et de loyauté. Il est implicite entre les deux parties, et ce principe s’impose en permanence à chacune d’elles. Il doit, par ailleurs, être respecté dès la formation du contrat de concession exclusive. Les sanctions en cas de non-respect du droit de la concurrence En cas de concurrence déloyale ou de non-respect du droit de la concurrence, les distributeurs et les concédants sont passibles d’une sanction pécuniaire dont le montant maximum équivaut à 10% du chiffre d’affaires, à l’échelle globale et hors taxes, du groupe auquel appartient l’entreprise sanctionnée. Si l’auteur de la faute n’est pas une entreprise, le montant de l’amende s’élève à trois millions d’euros. La décision de la sanction appartient à l’Autorité de la concurrence. Celle-ci est notamment chargée de déterminer le montant de la sanction, en fonction de la gravité des faits, de l’ampleur du dommage causé à l’économie, de la situation de l’organisme ou de l’entreprise sanctionnée et enfin de ses antécédents d’infractions aux règles de concurrence. Le contrat de concession exclusive offre des avantages à l’une et l’autre des parties, mais le respect du droit de la concurrence est un point non-négligeable. L’expertise d’un avocat est donc nécessaire afin de vous assurer que votre contrat répond à toutes les exigences et notamment celles du Code de Commerce.
Lacour d’appel saisie par la salariée annule la clause de non-concurrence relevant que si elle est limitée dans le temps (un an) et dans l’espace (département de la Charente et immédiatement limitrophes), la clause s’avérait excessive "quant à la combinaison des emplois et du nombre de départements visés dans la clause (qui) interdisait, de fait, à la
1 Je tiens à remercier Franck Cochoy et Michel Callon pour leurs lectures attentives d’une première v ... 1Si la sociologie n’a investi que très récemment la boîte noire de la formation des prix1, l’économie n’a elle jamais cessé d’analyser les mécanismes marchands de leur détermination. C’est d’ailleurs là d’une certaine façon son objet le plus traditionnel, appréhendé dans les théories de l’économie politique classique comme le résultat de la gravitation » du prix de marché » autour du prix naturel » Smith, 2000, ou dans les modèles walrassiens de l’équilibre général comme le résultat des rencontres entre des courbes d’offre et de demande dans le cadre d’un marché globalisé et parfait. Ces modèles n’apportent cependant aucune information sur les mécanismes concrets qui permettent l’ajustement marchand et sur les processus qui conduisent à la détermination des prix. 2 La situation extrême étant celle du monopole où un seul producteur est présent pour un bien ou un s ... 2Les développements et les critiques apportés à ces approches ont conduit les économistes à rendre compte dans leurs modèles des imperfections du marché, soit pour chercher à les corriger, soit pour les reconnaître comme formes centrales de l’organisation des marchés. Dans le premier cas, ces imperfections sont généralement liées à des asymétries d’information entre acheteur et vendeur sur la qualité des biens échangés Akerlof, 1970 qu’il s’agit de lever pour révéler les coûts de production de chaque niveau de qualité autour duquel les prix tendent à se fixer Lancaster, 1966. Dans le second cas, les imperfections sont davantage liées à des situations de pouvoir de marché » caractérisées par un nombre limité de vendeurs qui ont le pouvoir d’imposer leurs prix2, en isolant leurs produits de ceux de la concurrence et en individualisant la relation qu’ils entretiennent avec leurs clients Chamberlin, 1953. Ces modèles ont en commun de sacrifier l’observation des processus concrets à l’œuvre dans la détermination des prix sur l’autel de constructions postulées en amont des modélisations. 3La nouvelle sociologie économique défend au contraire l’idée que c’est une approche concrète des marchés et non pas d’un marché à forme unique et déterminée a priori qui peut rendre compte de leur construction sociale ». La formation des prix est alors considérée comme un objet de recherche à part entière dont la sociologie doit s’emparer pour procéder à l’identification des rapports sociaux dans lesquels tout phénomène économique est encastré » Granovetter et Swedberg, 1992, et pour expliquer les faits socio-économiques mieux que ne le fait la théorie économique » Steiner, 1999. C’est pourtant sur la base des travaux économiques sur la qualité des biens que les sociologues ont développé leurs analyses. Dans leur critique des hypothèses fondant les modèles économiques, ces approches tendent à écarter le prix comme opérateur de l’échange pour laisser toute sa place à la qualité Musselin et Paradeise, 2002. 3 Sur ces marchés, la rencontre entre l’offre et la demande s’opère d’abord autour de critères tels q ... 4Quelques travaux abordent cependant de front ce problème de la fixation des prix, sur des marchés où ces derniers interviennent pourtant de façon marginale dans l’ajustement marchand. C’est le cas de l’étude menée par Lucien Karpik sur le marché des avocats Karpik, 1989 ; Karpik, 1995 et des travaux de Christine Musselin sur les marchés du travail universitaires Musselin, 1996 ; Musselin, 20033. 5L. Karpik explique la fixation des honoraires des avocats par leur insertion dans un système généralisé de prix construit sur la base des interactions sociales entre les membres de la profession ou des réseaux–producteurs ». Ces honoraires obéissent aussi à des règles informelles empreintes de moralité et de justice qui encouragent les avocats à fixer leurs tarifs dans une fourchette de prix raisonnable ». 6Sur les marchés du travail universitaires, les prix sont aussi circonscrits par des règles professionnelles, des barèmes et des usages. C. Musselin montre qu’ils sont aussi indexés sur la rareté » du candidat, évaluée sur la base de ses activités passées, de sa réputation, et sur l’anticipation de sa force de travail à venir. L’intérêt de cette analyse réside dans la rupture que l’auteur propose avec une conception dualiste des marchés selon laquelle il y aurait d’un côté des marches–jugement » où les prix résulteraient de processus et de variables sociales » relations personnelles ; règles professionnelles ; statut et réputation de l’offreur ; etc. et de l’autre des marches–prix » où les prix seraient circonscrits par un ensemble de variables économiques » rareté du produit, taille de l’entreprise, chiffre d’affaires, coûts de production, etc.. 7Cet effort de prise en compte des variables économiques dans les processus de détermination des prix est poursuivi par Yuna Chiffoleau et Catherine Laporte lorsqu’elles étudient la formation des prix sur les marchés des vins de Bourgogne Chiffoleau et Laporte, 2004 cherchant à comprendre comment les producteurs de vins font pour établir leur tarif, elles appréhendent ce processus comme le résultat d’une décision de l’offreur influencée par son encastrement dans un ensemble de relations sociales. L’étude montre aussi que la nature de cet encastrement relationnel diffère d’un offreur à l’autre selon les variables économiques » — système commercial et portefeuille d’appellations — qui caractérisent leur activité. 8Tous ces travaux montrent la diversité des formes d’organisation des marchés et la pluralité des processus à l’œuvre dans la formation des prix. Toutefois, ils laissent de côté une opération primordiale de ce processus le calcul. Si la réputation d’un vendeur, les usages locaux de sa profession ou encore la spécificité de son système commercial sont des variables qui interviennent dans la formation des prix, celles-ci ne décrivent pas les procédures concrètes par lesquelles les prix sont effectivement calculés. 9Cet article propose de poursuivre l’effort engagé par la nouvelle sociologie économique pour comprendre les processus à l’origine de la formation des prix, tout en s’intéressant plus directement aux activités de calcul toujours présentes dans ces processus. Dire ceci ne signifie nullement que la centralité du calcul dans la fixation des prix tiendrait, comme dans les hypothèses de l’économie standard, aux dispositions calculatrices des agents économiques. Il s’agit plutôt de considérer le calcul comme une activité de travail à part entière et de s’interroger sur la nature de ces activités, sur les acteurs, les compétences et les outils engagés dans celles-ci. 4 Le matériel empirique fut recueilli entre 2001 et 2004 en suivant, dans leur travail quotidien, les ... 10Dans cette perspective, la notion d’espace de calcul » — entendue comme un espace concret d’activités pouvant relever autant du calcul numérique que du jugement sur des choses ou des états du monde Callon et Muniesa, 2003 — nous a semblé pertinente. Nous entendons ici montrer que la notion de calcul, entendue comme un mouvement matériel » de détachements » déplacements d’un nombre fini d’entités dans un espace de calcul unique et de réattachements » mise en relation des entités entre elles pour en extraire un résultat qui pourra être transporté dans un nouvel espace de calcul Callon et Muniesa, 2003, pp. 194–195, appelle elle-même une exploration renouvelée de la détermination des prix. Nous avons été conduite à un tel constat à partir de l’ethnographie des pratiques de tarification exercées dans un grand groupe de distribution alimentaire français dénommé ici Agora4. Partant de l’idée que pour saisir la variabilité des prix, il fallait aussi s’intéresser aux pratiques des distributeurs susceptibles de les faire varier, nous en sommes venus à explorer toute la sophistication du calcul des prix des produits de grande consommation, dans une configuration où ces prix ne résultent pas directement du rapport offre-demande 2.. Avant d’analyser le travail de tarification des distributeurs, la première partie de cet article s’attache à décrire la participation du droit dans la définition de l’espace de calcul des prix de vente aux consommateurs. Elle montre que le choix d’une procédure de calcul est susceptible de redéfinir les rapports de force entre les professionnels du marché 1.. 1. Définir l’espace juridique de calcul des prix l’enjeu de la transparence 5 La loi Raffarin », adoptée en 1996 et visant la rénovation de la loi Royer » votée en 1973, ava ... 11Si l’État français a longtemps été favorable au développement du secteur de la grande distribution dans lequel les élus voyaient un outil efficace de lutte contre l’inflation, on ne compte plus les tentatives des pouvoirs publics pour réguler la montée en puissance du secteur. En France, dans un contexte où les petites et moyennes entreprises voient leur rapport de force se dégrader avec l’ensemble de leurs partenaires depuis le début des années 1970, les mesures des pouvoirs publics ont d’abord consisté à limiter le développement du parc commercial de la grande distribution5. La mise en œuvre de ces lois a rendu plus rare, et donc plus difficile d’accès, la place des produits dans les linéaires. Paradoxalement, les mesures qui visaient à redonner une marge de manœuvre aux PME ont au contraire accru le pouvoir de négociation des distributeurs sur leurs fournisseurs Moati, 2001. C’est pour rééquilibrer les relations commerciales que fut votée le 1er juillet 1996 la loi nº 96‑588, dite loi Galland » afin de redonner aux industriels la maîtrise de leurs prix de vente qui faisaient l’objet de baisses massives dans les grandes et moyennes surfaces GMS. 12En cherchant à améliorer la transparence et la loyauté des transactions commerciales, la loi Galland » réformait l’ordonnance adoptée en 1986 relative à la liberté des prix dite Balladur ». L’analyse de sa mise en œuvre est donc primordiale pour comprendre comment ce dispositif juridique a renouvelé la régulation des négociations commerciales, et plus particulièrement la façon de calculer les marges et les prix de vente au consommateur PVC. Nous entendons montrer ici de quelle façon le droit participe à la sophistication du calcul des prix et les enjeux que sa mise en œuvre soulève pour les acteurs concernés par ces mesures. Plus précisément, nous montrerons que le choix politique d’une procédure de calcul donne lieu à de nouveaux rapports de force entre les contractants La redéfinition du calcul du seuil de revente à perte par la loi Galland » 13Les contrats de distribution comprennent d’une part les conditions générales de vente du fournisseur délais de paiement et modalités de calcul des pénalités en cas de retard de paiement, réductions de prix et d’autre part le prix d’achat unitaire des marchandises. C’est sur la définition de ces deux espaces de calcul que la loi Galland » est intervenue en renforçant l’interdiction de revente à perte prohibée depuis 1963 et reproduite dans l’article de l’ordonnance de 1986. Cet article désigne l’obligation pour le distributeur de reporter sur ses prix de vente aux consommateurs PVC uniquement les tarifs qui transparaissent sur les factures des industriels. En dessous de ce prix, le produit est revendu à perte. Plus précisément, le calcul du seuil de revente à perte, ou prix de facture net des marchandises » est fondé sur trois éléments le prix public du fournisseur ; les réductions de prix et les taxes. L’analyse de cet espace de calcul est primordiale pour saisir la participation du droit au travail de tarification des distributeurs. 14Le premier élément attaché à l’espace de calcul du seuil de revente à perte réfère au tarif public du fournisseur » les fournisseurs énoncent un tarif public correspondant au prix d’achat brut hors taxe du produit, conformément au principe de transparence qui préside aux relations entre fournisseurs et acheteurs À partir du moment où il y a une certaine transparence, où rien n’est biaisé, le tarif doit être le même pour nos enseignes que pour nos concurrents. »Christelle, négociatrice. 15Si cette transparence assure aux acheteurs qu’ils ne font pas l’objet d’un traitement discriminatoire injustifié, elle leur interdit aussi toute pratique de négociation sur les tarifs des fournisseurs La première chose c’est que l’industriel est maître de ses tarifs. On n’a pas à intervenir dans le tarif que donne l’industriel. Quand il monte ses tarifs ou au contraire qu’il fait une baisse, nous on peut être d’accord ou pas d’accord, d’ailleurs on discute, mais c’est lui qui réellement est le maître du tarif. »Jean-Marc, négociateur. 16Le second élément pris en compte dans le calcul du seuil de revente à perte réfère aux réductions de prix ». Tandis que l’article de l’ordonnance de 1986 définissait celles-ci par tous les rabais, remises ou ristournes dont le principe est acquis et le montant chiffrable lors de la vente ou de la prestation de services, quelle que soit leur date de règlement », la loi Galland » circonscrit la définition de ces remises à toute réduction de prix acquise à la date de la vente ou de la prestation de services, à l’exclusion des escomptes non prévus sur la facture ». 17Cette redéfinition des réductions de prix » impacte directement le calcul du prix d’achat net des marchandises en opérant une distinction entre d’un côté les remises acquises à la date de la vente ou de la prestation de service devant apparaître sur la facture pour sa prise en compte dans le calcul du seuil de revente à perte, et de l’autre celles qui sont accordées après cette date et exclues du calcul, la loi faisait désormais correspondre le prix d’achat net hors taxe aux remises inconditionnelles » acquises à la date de vente soustraites au prix public du fournisseur ». 18Or, pour que le service rendu par le distributeur au fournisseur puisse apparaître sur facture à la date de la vente, encore fallait-il qu’il soit clairement défini, chiffrable et donc mesurable à cette date. C’est pourquoi les nombreux rabais pouvant être consentis au distributeur, mais présentant un caractère conditionnel tels que la facturation au fournisseur de droits d’entrée » sur les linéaires ou sur les catalogues promotionnels ; le paiement d’une mise en tête de gondole ; la participation à la rénovation d’un magasin ; la contribution à certaines animations commerciales ; etc., ne pouvaient être pris en compte dans la détermination du seuil de revente à perte. Tous ces services sur mesure » excluaient la notion de calculabilité des prix et en dernier ressort de publicité des prix le service valant l’idée que les deux partenaires s’en faisaient. De fait, ces remises conditionnelles venaient s’ajouter aux marges différées des revendeurs. Seules les remises accordées sans condition » sur les quantités commandées, le plus souvent calculées en fonction de l’étendue du réseau du distributeur concerné Allain et Chambolle, 2003, p. 87, pouvaient alors rentrer dans l’espace de calcul du seuil de revente à perte. 19Enfin, différentes taxes dont la TVA viennent clôturer le calcul du seuil de revente à perte que l’on peut résumer par la formule Seuil de revente à perte = tarif public du fournisseur – remises inconditionnelles + taxes = prix de vente au consommateur minimum. Comment la loi Galland » redéfinit-elle les rapports de force entre distributeurs et fournisseurs ? 20Tandis que la sociologie économique, dans sa critique de l’économie formelle, s’évertue à montrer que le calcul n’intervient qu’à la marge des comportements économiques réels » Callon et Latour, 1997, nous voudrions souligner la centralité des procédures de calcul dans les controverses sur la régulation juridique des relations commerciales les choix politiques d’inscrire certains éléments plutôt que d’autres dans l’espace de calcul du seuil de revente à perte et de lier ces éléments entre eux selon certaines modalités participent à la constitution de rapports de force inédits entre les acteurs économiques concernés. 21Du côté des fournisseurs, la loi Galland » a provoqué l’harmonisation de leurs conditions tarifaires et le renforcement du principe de transparence les conditions générales de vente étant publiques, tout avantage consenti à un distributeur pouvant être exigé et obtenu par tous les autres. La prohibition de la revente à perte fut très bien accueillie par les industriels, rien n’étant plus préjudiciable pour eux que de voir leurs marques bradées ou utilisées comme prix d’appel par les détaillants. Toutefois, la négociation commerciale n’étant à ce stade pas encore achevée, la définition du seuil de revente à perte ne garantit pas la rentabilité finale de la transaction du fournisseur. En effet, si les réductions de prix attachées aux conditions générales de vente conclues à la date de la vente des produits ou du service transparaissent sur la facture et viennent donc impacter directement le prix de vente au consommateur, elles ne préjugent en rien des négociations sur les coopérations commerciales » remises conditionnelles correspondant aux marges arrières ». 22Du côté des distributeurs, si la loi maintient le principe déjà ancien de leur liberté de fixer les prix de vente aux consommateurs, elle a aussi pour effet de limiter la concurrence par les prix entre distributeurs en interdisant de répercuter les marges arrières » sur le calcul du prix de vente. Comme sur les marchés oligopolistiques où les prix sont administrés par les entreprises, les acteurs du marché assistaient ici à une certaine rigidité des prix ». Mais celle-ci était moins liée à l’éventualité qu’un des concurrents se lance dans une guerre des prix pouvant conduire à la perte de tous, qu’à la loi Galland » qui provoquait une harmonisation des prix. C’est donc sur le marché très opaque des services que pouvait désormais s’exercer la différenciation, voire la discrimination, entre les enseignes concurrentes depuis l’ordonnance de 1986, les budgets de coopérations commerciales » ou marges arrières » n’ont cessé d’augmenter, sans que la loi Galland » ne vienne réellement les affecter. 23En limitant la concurrence entre enseignes par les prix, la loi a engendré un effet ambigu sur les rapports de force entre distributeurs et fabricants. Elle a donné un moyen détourné aux fabricants d’intervenir dans la détermination des prix de vente au consommateur en facturant aux distributeurs le prix minimum auquel ils souhaitaient que leurs produits soient revendus. Quant aux distributeurs, ils ont cherché à contourner cette mesure en déplaçant le champ de la négociation vers les coulisses du marché, via les marges arrières ». 6 La hausse des prix a essentiellement touché les produits de marques nationales, auparavant vendus c ... 24Plus encore, la loi Galland » a eu un effet inflationniste à court terme pendant les deux premiers mois qui ont suivi la date de son application, les prix des produits de consommation courante ont augmenté de plus de 4 % dans les grandes et moyennes surfaces. L’entrée en vigueur de la loi Galland » n’a donc pas eu les effets escomptés ; elle a au contraire créé de nouveaux rapports de force entre distributeurs et fournisseurs6. 7 La loi nº 2001‑420 sur les nouvelles régulations économiques » visait à moraliser les disposition ... 25Depuis quatre ans, et au nom du pouvoir d’achat des consommateurs, la loi Galland » est en cours de révision7. Au cours de notre enquête, le travail de tarification des distributeurs était encadré par les dispositions de la loi Galland ». Comment les professionnels impliqués dans la tarification des produits distribués dans les enseignes du groupe Agora négociateurs, responsables de la tarification nationaux et régionaux, responsables de rayon… calculent-ils les prix de vente aux consommateurs PVC, dans la limite des mesures juridiques énoncées ci-dessus ? 2. La détermination des prix de vente aux consommateurs PVC le travail de tarification 8 Certaines de ces configurations marchés au cadran, enchères aveugles vont quasiment jusqu’à repro ... 26Contrairement aux marchés boursiers, aux enchères ou encore aux marchés de matières premières sur lesquels la formation des prix résulte directement de multiples configurations de rencontre entre les offres et les demandes8, les prix des produits commercialisés par la grande distribution sont déjà en partie administrés par les fabricants, notamment par le biais du seuil de revente à perte. Une fois que les négociateurs sont parvenus à obtenir un certain nombre de remises inconditionnelles, le seuil de revente à perte constitue la base sur laquelle les professionnels établissent le PVC. Selon les professionnels du secteur, le prix est un élément important de la qualification des produits de grande consommation pour les clients. Aussi ces derniers ne recherchent pas un prix en soi, mais quelle qu’en soit la valeur absolue, un prix de marché » qui soit concurrentiel sur le marché de la grande distribution et jugé acceptable par les consommateurs. On peut toutefois se demander qu’est-ce que les professionnels de la tarification entendent par prix de marché », dans une configuration où les prix ne résultent pas directement des rencontres entre les offres et les demandes. Comment sont calculés ces prix et quels sont les outils et les compétences mobilisés dans ce travail ? À la recherche du prix de marché » 9 Même si, nous le verrons plus bas, la fonction de la demande » n’est pas ignorée par ces faiseu ... 27La découverte des prix » a finalement peu de choses à voir avec le résultat de l’agrégation des offres et des demandes quand on s’intéresse aux pratiques des professionnels de la tarification9. Le prix de marché » recherché a plutôt trait au prix de l’enseigne », qui correspond à un niveau de prix à la fois acceptable pour le consommateur et capable d’assurer la rentabilité des enseignes du groupe Agora. Il constitue la première variable prise en compte dans le calcul du PVC. L’analyse de ses modalités de calcul montrera ici toute l’importance du travail produit par des acteurs extérieurs au marché les sociétés panélistes sur lequel les professionnels de la tarification s’appuient continuellement pour établir leurs prix Elle révèle aussi les contextes d’action propre à chaque enseigne qui génèrent des contraintes à la fois matérielles et concurrentielles particulières pour le calcul des PVC La détermination du prix de l’enseigne » 28Le groupe Agora gère plusieurs enseignes hypermarché, supermarchés et supérettes de proximité dont chacune possède son propre service de tarification. Ces services sont placés sous la hiérarchie fonctionnelle des directions d’enseigne chargées de concevoir et de faire évoluer les concepts de magasins, de telle sorte que chaque enseigne parvienne à se différencier de ses concurrentes Chez nous en proximité, il y a trois directeurs d’enseigne ; et leur mission à eux, c’est de définir la stratégie de leur enseigne. […] Et c’est eux qui donnent l’impulsion. C’est-à-dire qu’ils nous donnent à nous une sorte de cahier des charges, plus ou moins formalisé, en nous disant bon ben voilà, le magasin il doit faire 80 m2 » ; CityShop ils nous disaient jusqu’à il y a quelques années il doit faire 450 m2 ». Et puis ils se sont aperçus que sur cette surface-là, on commençait à être juste pour avoir une offre qui corresponde aux attentes des consommateurs, et pour sortir la rentabilité des magasins. »Valérie, directrice marketing offre proximité. 29La rentabilité des magasins est donc étroitement liée à leur surface de vente. La différence entre les prix fixés dans les petites surfaces et les hypermarchés tient fortement à la possibilité pour les très grandes surfaces de réaliser des économies d’échelle au niveau des achats et des frais de distribution. Au niveau des achats d’abord, les besoins en volume de marchandises ne sont pas identiques dans les hypermarchés, les supermarchés, et les supérettes. Or plus les quantités commandées sont importantes, plus les prix d’achat aux fournisseurs sont négociables. 30Au niveau des frais de distribution ensuite, ceux des hypermarchés sont moins importants que ceux des plus petites surfaces. La rotation des stocks, plus volumineuse et plus rapide dans les hypermarchés, génère des chiffres d’affaires plus importants. En outre, certains frais sont spécifiques aux petites surfaces, comme nous l’explique la directrice marketing offre des enseignes de proximité Agora La direction de ProxiPlus a récemment lancé un nouveau concept pour ces supérettes de moins de 180 m2. Ils ont pris la cave à vin qui existait dans le concept CityShop 2000, avec le même mobilier, l’espace beauté aussi. Pour le frais, les franchisés ont dû acheter des meubles plus bas, de façon à ce que les clients voient le fond du magasin ; ça donne l’impression d’espace dans ces petits magasins. Tout ça a engendré une grosse hausse du chiffre d’affaires, mais l’investissement a été très lourd en mobilier, beaucoup plus que chez CityShop. Et puis par rapport aux supermarchés Outsiders, dont la politique se dirige de plus en plus vers le tout libre service, en proximité on essaye de maintenir les rayons traditionnels. Or un boucher c’est très cher. Tout ça fait que les prix dans les ProxiPlus et les PleinTemps sont 6 % plus cher que la moyenne nationale. Mais ça répond à une attente de praticité le commerce au coin de la rue, une grosse palette de services distributeur automatique, photocopies, photomatons,…. »Valérie, directrice marketing offre proximité. 31Ainsi, la détermination des prix de vente au consommateur est fondée en partie sur les coûts d’investissement des enseignes, dépendant à la fois de la taille des magasins et du volume des produits commandés. Mais cet encastrement » du calcul des PVC dans les logiques économiques » Chiffoleau et Laporte, 2004 des distributeurs ne nous dit encore rien sur la façon dont est calculé le niveau de prix des enseignes. 32Celui-ci est élaboré sur la base des données relevées par la société panéliste Nielsen qui effectue des relevés de prix sur 2500 points de vente, toutes enseignes françaises confondues. Pour chacun des produits ou familles de produits selon la commande adressée, la société panéliste établit un prix moyen appelé prix de base nationale ». Ce prix moyen est ensuite ramené à l’indice 100 qui constitue la base à partir de laquelle les directions d’enseignes définissent leur indice de cherté », c’est-à-dire le niveau de prix des produits qu’elles souhaitent atteindre pour être rentable, sans pour autant être trop élevé par rapport à la concurrence, comme nous l’explique ce responsable du service régional de la tarification Ces gens-là, ce sont eux qui relèvent les prix pour constituer ce qu’on appelle l’Opus. L’Opus, c’est donc un listing avec par exemple Leclerc, tel produit tel prix ; Carrefour, tel produit tel prix, et ce pour les mêmes produits. Donc on peut comparer toutes les enseignes. Et donc il y a ce qu’on appelle la base 100, qui est le prix moyen du marché, et puis après, par exemple un magasin comme Monoprix en épicerie est à 103. Le petit Casino est à 106. Carrefour est à 97 […]. Tout le travail pour nous, c’est d’atteindre ces objectifs pour être dans le marché. » 33L’Opus vient en quelque sorte rassembler les prix dispersés dans l’espace concurrentiel à un instant t sur un même support graphique à partir duquel les enseignes établissent leur politique de prix. L’exercice révèle deux objectifs être en phase avec la concurrence tout en assurant la rentabilité de l’entreprise. Les processus de détermination du niveau de prix des enseignes sont insaisissables par une approche walrassienne selon celle-ci, les prix sont déterminés en référence à un marché globalisé qui regroupe des produits comparables. Aussi se comprennent-ils davantage par les hypothèses du modèle de la concurrence monopolistique Chamberlin, 1953 qui explique quant à lui la détermination des prix par la contrainte qu’exerce sur l’entreprise la substituabilité des produits. Toutefois ces hypothèses visant à modéliser les marchés ne s’imposent pas aussi facilement à l’analyse des pratiques de tarification le niveau de prix des enseignes résulte moins des processus d’individualisation des produits que de la construction d’un attachement singulier entre l’acheteur et l’enseigne. Pour le dire autrement, les distributeurs redoutent moins la substituabilité entre des produits que celle qui pourrait s’exercer entre les enseignes. 34La politique tarifaire des enseignes constitue donc le cadre dans lequel les professionnels de la tarification déterminent les prix de vente aux consommateurs. Elle constitue un nouvel espace de calcul » après les contrats de distribution analysés plus haut. Cet espace offre aux professionnels de la tarification une nouvelle marge de manœuvre discrétionnaire » Maggi, 1996 ils détermineront librement les prix de vente aux consommateurs dans le cadre de la politique tarifaire définie en amont par l’enseigne. Mais pour comprendre comment sont calculés ces prix, encore faut-il savoir qui calcule quoi, dans quel contexte d’action, et avec quels outils. Des processus de détermination des PVC différenciés selon les contraintes des enseignes 35Dans le groupe étudié, la prise en charge de cette opération est attribuée soit aux responsables de la tarification nationaux lorsqu’il s’agit de calculer les PVC des produits vendus en hypermarché, soit aux responsables régionaux pour les supermarchés et les supérettes du groupe. La raison de la centralisation ou de la décentralisation du travail de tarification tient au nombre de points de vente gérés par les enseignes, comme nous l’explique le responsable tarification des hypermarchés L’avantage chez nous c’est qu’on ne gère que 250 points de vente. On est assez outillé pour faire une analyse des prix point de vente par point de vente en analysant la concurrence de chaque magasin. Ce qui n’est pas le cas par exemple de la proximité qui gère près de 700 CityShop ; 800 ProxiPlus et 200 et quelques PleinTemps. Eux ils sont obligés de travailler leurs tarifs sur la région entière. » 36Les professionnels de la tarification des hypermarchés sont outillés » là encore par l’Opus de la société Nielsen qui effectue sur leur commande des relevés de prix. L’analyse de ces relevés montre qu’ils sont établis au cours d’une même période par exemple la semaine 36 » et concernent des produits appartenant à une même famille par exemple l’épicerie salée ». Les prix sont traduits sous la forme d’indices qui réfèrent à la moyenne des prix du rayon pour chaque magasin. L’Opus fait ainsi transparaître la concurrence qui s’exerce entre cinq magasins implantés sur un même site géographique. Il ne s’agit plus ici pour les services tarification » de déterminer un niveau de prix national, mais plutôt de prêter attention aux marchés locaux. C’est sur la base de ce relevé que les professionnels de la tarification déterminent les prix de vente, en suivant deux objectifs d’une part ils veillent à ce que le niveau de prix de leurs points de vente reste concurrentiel sur la zone géographique concernée ; d’autre part ils s’assurent que les prix ainsi positionnés génèreront suffisamment de marge pour garantir une rentabilité à l’enseigne. 10 La mesure de la demande régionale est fondée sur un syllogisme implacable les consommateurs achèt ... 37Ce processus de tarification centralisé est impossible à réaliser par les enseignes gérant des supermarchés ou des supérettes, en raison du grand nombre d’études qu’elles auraient à commander et à analyser. Pour ces dernières, la tarification est laissée entre les mains des six équipes de tarification régionale en fonction de la demande locale ». Celle-ci est moins sondée directement qu’à distance, par le biais des sorties d’entrepôts régionaux un produit qui sort » bien dans une région peut voir son prix augmenter afin de générer de la marge ; à l’inverse, s’il se vend moins bien dans une autre région, les responsables régionaux peuvent décider de baisser son prix afin de générer du chiffre d’affaires, quitte à perdre de la marge. Les prix ainsi fixés en région, contrairement à la tarification des produits vendus en hypermarché, restent des moyennes qui ne reflètent en rien la concurrence qui peut s’exercer sur un site géographique plus circonscrit. Compte tenu de la contrainte du grand nombre de magasins, l’objectif n’est pas de répondre à toutes les configurations locales, mais plutôt d’obtenir un positionnement prix qui fasse sens pour la demande régionale10, tout en assurant une rentabilité à l’enseigne. Ainsi, les processus de détermination des PVC diffèrent selon le nombre de magasins que les enseignes ont à gérer. Mais la différence ne tient pas qu’à cette caractéristique. 38Les supermarchés et les supérettes du groupe sont pour la plupart des entreprises franchisées. Les personnes qui les gèrent ne sont pas salariées du groupe mais sont patrons de leur propre affaire. Dans ce cadre, le travail des responsables des tarifs ne consiste pas seulement à assurer la rentabilité du groupe ; ils doivent aussi déterminer les PVC de façon à assurer une marge avant » à ces gérants d’entreprise Alors évidemment si on avait que le résultat Opus à faire sortir ce serait un peu facile, mais derrière on a un objectif principal qui est de faire vivre nos franchisés. […] Ça c’est une contrainte par rapport aux hypers Agora ou d’autres groupes qui sont eux complètement intégrés. Eux à la limite ils n’ont que des gens qui attendent leur salaire à la fin du mois ! »David, responsable du service tarification. 39Résumons-nous la détermination des prix de vente aux consommateurs est un processus séquentiel qui débute par la définition de la politique tarifaire des enseignes. Ensuite, les professionnels de la tarification entrent en scène pour déterminer le PVC de chaque produit référencé par les négociateurs et les marketers des enseignes. Ce travail est fortement cadré par le prix d’achat obtenu auprès des fournisseurs et par la politique tarifaire. Les prix ainsi fixés en phase avec la demande régionale et la concurrence locale sont ensuite transmis sous forme de listing électronique aux différents points de vente. La subtilité des stratégies d’enseigne et l’étroitesse du champ de manœuvre des services de tarification peuvent renvoyer l’image d’une tarification contrainte à l’extrême. Cette image est renforcée dans le cas des responsables des magasins intégrés du groupe qui ne portent que peu d’intérêt aux prix ainsi déterminés eux à la limite ils n’ont que des gens qui attendent leur salaire à la fin du mois ». Il ne faut pourtant pas négliger l’importance que les franchisés du groupe peuvent leur porter les tarifs fixés par les centrales régionales viennent affecter directement la rentabilité de leurs points de vente. De la rentabilité de l’enseigne à celle des points de vente 40Dans cette section, nous nous demanderons comment les tarifs préconisés par les services tarification des enseignes sont réellement traduits au sein des points de vente sont-ils appliqués tels quels par les personnes qui gèrent les produits au quotidien au sein des points de vente ? Sont-ils au contraire redéfinis pour générer des marges plus confortables ? Par ailleurs, les PVC établis par les services tarification nationaux ou régionaux ne portent que sur les produits référencés par la centrale. Qu’en est-il des produits achetés directement auprès des fournisseurs par les responsables de rayon ? Le processus de détermination des prix de vente sur ces produits est-il semblable à celui mis en place par les services tarification des enseignes ? La tarification des produits commandés directement à la centrale 41Les prix déterminés par les services tarification régionaux sont transmis par voie informatique aux magasins. Les informations concernant chaque produit prix d’achat, format, référence du fournisseur, code interne, code barre, etc. sont d’abord renseignées à la centrale nationale dans une base de données. Elles sont ensuite transmises aux centrales régionales qui affectent les PVC et les promotions éventuelles en vérifiant que les prix ainsi attribués respectent bien les seuils de revente à perte. Ces données alimentent enfin une dernière base de données qui renseigne les responsables de magasin ou les chefs de rayon selon l’organisation interne des listing de prix » établis. Sur ces derniers sont inscrits la référence exacte du produit, la quantité de cartons par palette, le nombre minimum de commande possible, le prix d’achat unitaire du produit et le PVC préconisé. 11 De 8,8 % à 25,4 % sur le listing des prix de mai 2005 transféré à un magasin de proximité de la rég ... 12 Leur présence dans les linéaires est indispensable pour que le choix offert par l’enseigne soit per ... 42L’indication du prix de vente et du prix d’achat rend transparente la marge que les responsables de la tarification octroient aux franchisés. Cette marge diffère d’un produit à l’autre11 et tient tout autant à l’élasticité de la demande » qu’à l’élasticité du linéaire ». En effet, la constitution stratégique d’un assortiment est aussi un moyen pour les distributeurs de maximiser les ventes et les marges brutes, en jouant sur l’élasticité du linéaire ». En quoi consiste cette élasticité ? Les produits de grande marque » constituent tout autant des repères d’assortiment12 que des repères de prix pour les clients Fady et Seret, 2000 ; Moati, 2001. Comme ces produits sont détenus par la plupart des enseignes de distribution, la marge prélevée sur ces produits est d’autant plus faible que le taux de détention du produit par la concurrence est élevé. À l’inverse, les produits à marque de distributeur ne sont détenus que par les magasins dont ils portent parfois le nom ; les professionnels des tarifs peuvent alors leur appliquer une marge plus élevée, surtout lorsqu’ils cherchent à véhiculer une image de qualité par le biais de ces produits Codron et al., 2005. Ils mettent alors en pratique les préceptes de l’économie du signal Spence, 1973 en évitant de brader » ces produits. 43Ce jeu autour de l’élasticité du linéaire » articles vendus quasiment à prix coûtant et articles compensateurs de marge est décrit par les responsables nationaux et régionaux comme un métier à part entière difficilement maîtrisable par le personnel des points de vente Quand je vais faire de la formation en magasins, aujourd’hui ce que j’aime bien faire, c’est de prendre trois ou quatre produits. Je leur dis Voilà, vous achetez le produit 2 €, vous avez un prix de marché à 2,5 €, vous devez fixer un prix de vente et en sortir une marge ; qu’est-ce que vous feriez comme tarification ? » Alors ils font leurs calculs, et bien souvent, ça va être que sur quatre produits. Et puis je vais leur dire mais vous savez, vous pouvez sortir le double de marge » […] l’avantage, c’est de montrer aux franchisés qu’aujourd’hui, ce travail il est fait en amont, et que ce n’est pas forcément une bonne chose de le refaire en aval. »David, responsable service tarification. 44Mais qu’en pensent les franchisés ? L’ensemble des acteurs de la tarification interrogés en magasin s’accordent pour appliquer tels quels les tarifs élaborés en amont, et les premières raisons invoquées tiennent à la confiance accordée aux services tarifications régionaux qui ont toujours joué le jeu sur le retour des marges avant » Alex, directeur de supermarché. Le personnel n’hésite pas à déléguer la détermination des prix de leurs produits. Toutefois cette délégation ne repose pas seulement sur la confiance entretenue envers les professionnels de l’entreprise Moi ces marges qui nous sont données, je suis obligée de les suivre. Parce qu’après si je change les prix, s’il y a des augmentations de tarif ou des diminutions, l’ordinateur, lui, ne suivra pas. Parce que si tu veux changer ton prix de vente, tu es obligée de changer le Tarep [tarif préconisé]. Imagine que tu veuilles baisser ce prix, et qu’entre-temps le fournisseur monte ses prix, toi tu n’es pas au courant parce que tu as bloqué ton tarif, tu ne t’amuses pas à suivre toutes les modifications de prix, et tu peux te retrouver à le vendre à perte. »Laurence, responsable rayon droguerie. 45Si le personnel ne modifie pas la tarification faite en amont, il est toutefois parfois amené à l’interroger J’ai des hausses de prix qui tombent tous les mois. Des fois on ne comprend vraiment pas. Ce matin j’ai rappelé [le responsable tarif régional], je ne sais pas ce qu’ils font avec les prix… Il m’a répondu Nous on se cale à l’indice de l’enseigne ; vous y êtes bien. » Alors d’accord, mais cet indice, ce n’est pas l’indice de la cherté de la vie ; c’est par rapport aux autres supermarchés. Donc la base 100, elle est peut-être tout simplement plus haute qu’avant. »Christine, responsable rayon textile. 46L’Opus est ici mobilisé par les responsables de la tarification comme un dispositif de conviction auprès des franchisés pour leur démontrer que la hausse des tarifs est bien répercutée dans toutes les surfaces de ventes. Il donne l’impression que le travail de tarification en magasin est fortement cadré en amont. Il ne faut pourtant pas négliger l’autonomie exercée par les chefs de rayon quand ils achètent leur marchandise directement auprès des fournisseurs. Tarification des produits achetés directement auprès des fournisseurs 47Deux arguments sont évoqués pour justifier les achats directs » plutôt que les commandes de produits auprès de la centrale l’amélioration de l’assortiment existant et la possibilité de dégager des marges plus importantes sur ces produits Si on veut rester concurrentiel, on est obligé d’en passer par des achats directs. Un exemple tout simple les sirops. Ici on est dans l’Aveyron. Chez Agora, même en France, pour les sirops le leader c’est Teissère, mais en Aveyron le leader c’est Marius Bonald. Parce que c’est un monsieur qui est ancré depuis longtemps sur Rodez. Et les Aveyronnais consomment d’abord leurs produits. Teissère n’est que second. On est obligé de l’avoir ! […] Et c’est tant mieux parce qu’on ne marge quasiment rien sur les sirops Teissère » Alex, directeur de supermarché. 48Les deux raisons sont donc en réalité intimement liées puisqu’un assortiment plus étoffé permet de mieux se positionner face à la concurrence locale et laisse plus de marge de manœuvre pour jouer sur l’élasticité du linéaire. Les prix sont utilisés comme des moyens de générer de la rentabilité. Les objectifs de rentabilité sont fixés chaque année par le responsable du magasin sur la base des chiffres d’affaires et des taux de marge réalisés les années précédentes. Ces objectifs sont répartis sur la totalité des rayons du point de vente. Ainsi, chaque rayon est considéré comme un centre de profit dont le chef de rayon est responsable il achète ses marchandises via la centrale et auprès des fournisseurs locaux ; il fixe les prix des marchandises dont il a la charge et doit par ce biais atteindre les objectifs de rentabilité fixés par le responsable du magasin. 49La démarche semble à première vue très simple les responsables de rayon ne font que fixer un coefficient de marge sur chaque référence achetée. Celui-ci correspond au rapport entre les prix de vente et les prix d’achat unitaires. La détermination des prix de vente par les responsables de rayon relèverait alors d’une logique purement organisationnelle » le coefficient de marge est un rapport fixe, donc une façon organisationnelle » et non marchande » d’envisager le prix. Pourtant, derrière la simplicité apparente du calcul des prix de vente aux consommateurs, la détermination de ce coefficient de marge reste mystérieuse Donc en général sur les vins, je prends mon prix d’achat unitaire, et je le multiplie par mon coeff. de 1,6. Ça me donne mon PVC, et la différence c’est la marge. »Valérie, responsable du rayon liquide. 50En réalité, plusieurs variables sont prises en compte pour fixer ce coefficient. La première d’entre elles est liée au taux de détention du produit sur la zone de concurrence plus un produit est présent chez la concurrence, plus il est difficile pour les vendeurs d’en augmenter le prix sans risquer que le consommateur aille s’approvisionner chez le concurrent. À l’inverse, un produit vendu exclusivement dans un point de vente peut bénéficier d’un coefficient de marge plus élevé. 51Un second critère de décision dans la fixation du coefficient de marge repose sur les conditions d’achat obtenues auprès du fournisseur. Il arrive parfois que celui-ci accorde une remise ou des gratuités » au revendeur notamment lorsque les quantités commandées sont importantes. Avec une telle remise, le chef de rayon peut préférer conserver le prix de vente habituellement pratiqué et augmenter ainsi sa marge. De la même façon, un lot de bouteilles gratuites pourra être revendu au prix de vente habituel. Mais il n’est pas toujours intéressant pour la rentabilité du rayon de tout miser sur la marge Parfois il faut faire attention. Faire de la marge c’est bien mais les prix peuvent paraître trop élevés pour les clients. L’idée ce n’est pas d’avoir de la marchandise qui ne part pas. Parce que c’est bien beau de faire de la marge, mais après tu vas finir par faire de la marge sur 100 € au lieu d’en faire sur 100 000 € ! Ça ne sert à rien. »Alex, directeur de supermarché. 52La détermination du taux de marge ne relève pas d’un simple rapport organisationnel. Tout coefficient de marge est susceptible d’être réajusté sur la base du suivi très pragmatique des ventes réalisées sur chaque produit. 53L’autonomie des chefs de rayon dans la tarification des produits achetés directement auprès des fournisseurs n’est pas sans générer de crainte auprès des responsables des services tarification régionaux et nationaux lorsque les franchisés commandent un nombre important de produits à l’extérieur du réseau affilié à la centrale d’achat, c’est le groupe entier qui perd en rentabilité. C’est pourquoi les enseignes déploient des efforts particuliers pour inciter les chefs de rayon à privilégier les bases de référencement du groupe Jusqu’à il y a un an, Agora nous faisait un chèque en fin d’année en fonction du volume de marchandises commandées d’abord, puis en fonction de notre fidélité. Mais la remise sur la fidélité c’était juste la partie bonus. C’est-à-dire que si tu commandais beaucoup, et qu’en plus tu commandais 90 % de ta marchandise chez eux, le magasin encaissait un chèque en conséquence. Maintenant ils ont changé la règle du jeu ! Les deux conditions comptent autant l’une que l’autre. Ils aimeraient surtout qu’on commande à la centrale. Mais nous ce n’est pas notre intérêt avec leur assortiment on ne fait pas assez de chiffre, on pourrait même perdre de la clientèle si on se contentait de leurs produits. »Alex, directeur de supermarché. 54Pour autant rien n’oblige les magasins franchisés à commander tous leurs produits auprès de la centrale. D’autant que les fournisseurs qui ne parviennent pas à être référencés sur la base de référencement nationale s’évertuent eux aussi à fidéliser leurs clients Certains fournisseurs peuvent te coller des frais d’achat s’ils estiment que tu ne commandes pas assez de volume chez eux. C’est ce qu’on appelle le franco » par exemple si tu as le franco fixé à 400 €, si tu commandes pour 399 € de marchandises ils vont te faire payer les frais de transport. Si tu commandes pour 400, t’as le franco donc tu ne payes rien. » Valérie, responsable du rayon liquide. 13 Ces primes ne sont toutefois pas automatiques. Au cours de nos observations, les deux dispositifs d ... 55Ces cas illustrent les intérêts divergents engagés dans la situation le groupe Agora souhaiterait que les produits référencés par sa centrale d’achat soient présents en magasin tandis que les franchisés ont intérêt à multiplier les achats directs. De leur côté, les fournisseurs, qu’ils approvisionnent directement les magasins ou la centrale d’achat du groupe, ont plutôt intérêt à vendre les plus gros volumes de marchandises, ce qui n’est pas toujours l’intérêt des magasins de petite ou moyenne surface. La convergence d’intérêts peut se construire localement quand elle répond aux exigences fortes que les partenaires peuvent associer à leur ajustement réciproque par le biais de dispositifs d’intéressement les chèques de fidélité délivrés par la centrale à la fin de l’année à ses franchisés ; le franco » octroyé par les fournisseurs aux gérants des magasins qui commandent suffisamment de marchandises ; ou encore des primes d’intéressement sur salaire pour les chefs de rayon sur le chiffre d’affaires et les marges13. 3. Conclusions 56Comment les professionnels de la grande distribution s’y prennent-ils pour fixer les prix de vente aux consommateurs ? Cet article propose de contribuer à l’appel lancé par les auteurs du dossier-débat La qualité » Musselin, et al., 2002 pour étudier les processus de fixation des prix quand ces derniers ne résultent que partiellement de la rencontre entre l’offre et la demande. L’hypothèse que nous avons formulée en introduction est que la notion d’ espace de calcul » est fructueuse pour décrire de manière plus complète les processus de détermination des prix. Le calcul n’est ni une disposition naturelle des agents économiques, ni un comportement qui n’intervient qu’à la marge des comportements marchands il s’opère dans des espaces concrets d’activités qui relèvent autant du calcul numérique que du jugement. 57L’observation des pratiques de tarification dans un groupe de distribution montre toute l’expertise nécessaire à la constitution des prix, à la mobilisation d’outils et de procédures de calcul. Pour rendre compte de la formation des prix, il est nécessaire d’expliquer comment sont définis et mobilisés ces outils de calcul. Le cas de la mise en œuvre de la loi Galland » montre précisément qu’en définissant les éléments qui peuvent entrer dans l’espace de calcul du seuil de revente à perte — mais aussi en désignant ceux qui doivent en être exclus les remises conditionnelles, le droit définit un espace et une procédure de calcul qui encadrent directement le travail de tarification des distributeurs. L’étude montre aussi que le choix de cette procédure de calcul a donné lieu à des débats encore d’actualité avec la réforme de la loi au cours desquels se sont noués des rapports de force inédits entre fabricants et distributeurs. 58L’espace de calcul des prix de vente aux consommateurs n’est pas un espace unique et homogène. Les prix résultent de multiples espaces de calcul gérés par plusieurs acteurs aux intérêts divergents la facture du fournisseur, les panels de prix des sociétés panélistes, les linéaires, les listings de prix édités par la centrale d’achat, etc. Plus précisément, pour construire un prix de vente, les professionnels doivent mobiliser tout un réseau de prix issus d’une pluralité d’espaces de calcul. C’est ainsi que le prix de l’enseigne » est déterminé sur la base de prix existants relevés dans les magasins concurrents. Ce prix du marché » est lui-même intégré dans l’espace de calcul du prix de vente au consommateur. Pour le dire autrement, la fixation des prix dans la grande distribution ne relève pas de la micronégociation que l’on imagine, mais plutôt d’une négociation en réseau déterminer un prix, c’est mettre en lien plusieurs espaces de calcul.
.