🏮 Un Roi Sans Divertissement Est Un Homme Plein De Misères

Unroi sans divertissement. Collection Blanche , Gallimard. Parution : 28-01-1948. Une pensée vieille comme le monde, sur laquelle ont brodé Montaigne, Bossuet et La Bruyère, mise en maxime par Pascal («Un roi sans divertissement est un homme plein de misères»), a inspiré à Giono, à propos d'un épisode de banditisme montagnard, une
-33% Le deal à ne pas rater Jumbee Roundnet – Jeu de plein air à 29,99€ € € Voir le deal Le Deal du moment Cartes Pokémon où commander le coffret ... Voir le deal € Lightning Strokes Thunder Bay. Starbuck AuteurMessageAber Sparks ♠ AGE 31♠ COPYRIGHT Drey / Tumblr♠ STATUT SOCIAL Alone. ♠ EMPLOI/LOISIRS Sans emploi / truandSujet "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana Mer 14 Mar - 2339 Des marshmallows. Fondus. Dans une tasse de café brûlante. Et assis au fond du canapé, affalé comme un petit vieux. Puis mater une série bien stupide ou un feuilleton sans intérêt, comme un petit vieux. Ou alors commencer à dessiner l'ébauche de son prochain tatouage. Affalé sur le canapé. Comme un petit vieux. ClicPenser à rappeler Antoine. Se charger de l'échange prévu avec ces pauvres cons de québecois. Faire visiter l'endroit à Amanda, éventuellement. Faire un tri dans le groupe qui squatte la troisième planque depuis quelques jours. Racheter une batte neuve. Entreprendre de faire les comptes du dernier mois pour voir si le dernier fournisseur a pas tenté de faire une escroquerie foireuse. Faire comprendre à ces nigauds l'absence prévue à leur prochaine sauterie de débauchés complètement paumés. ClicAller voir quelqu'un pour changer la cymbale crash cassée. Prévenir les voisins du dessous qu'ils n'auront plus à cracher des insanités infantiles à travers leur plafond tant que la batterie ne sera pas réparée. Refaire un tour à l'ANPE pour voir si les classeurs et les ordinateurs voleront dès que le pas de la porte sera franchi. Donner aimablement son CV à n'importe quel commerce avant d'avoir la culpabilité de celui qui aurait gâché du papier donc abattu des centaines d'arbres pour rien. ClicRecommencer à zéro sa partie de Skyrim. Compter les pièces dans le bocal à centimes trop grand pour son contenu. Regarder le foot alors que c'est terriblement ennuyeux. Jeter enfin toutes les sauces périmées qui prennent plus de place dans le frigo que tout le reste. Battre son record de 6 secondes d'écoute de Nyan Cat. Se couper les cheveux les yeux fermés. Lancer le chat de la voisine par la fenêtre. Insulter les passants. Se jeter la tête la première dans le peu de neige qui prendre un café. Toutes les raisons sont bonnes à prendre pour détourner son attention de quelque chose qu'on ne veut pas voir ou accepter. C'est un petit truc de personnes de mauvaise foi. Tout un art de vivre. Esquiver la vérité c'est assez marrant au fond, mais ça ne l'est qu'au début. Après, c'est toute une sorte de culpabilité idiote qui retombe sur le crane. On peut très bien penser à n'importe quoi, même si ça n'a pas de sens, tant que ça permet d'éviter les problèmes pour quelques minutes. C'est un peu – carrément – l'image du type qui admire le bal aérien d'une mouche au lieu d'écouter les sermons de l'autre mec. De toutes façons, avoir la force de regarder les choses en face, c'est souvent quelque chose qui demande trop de courage. Pardon? Aber avoir du courage? La bonne blague. Lui, on peut le mettre devant une poignée de gars armés jusqu'au dents, devant un psychopathe cannibale, devant sa voisine de 120 ans et son chien, devant une mygale géante style Harry Potter, devant une centaine de policiers aux pistolets braqués sur lui, devant un tsunami, devant l'apocalypse, rien ne lui fera peur. Rien. A part une chose. Une chose dont personne n'a peur, a part lui. Cette toute petite chose certainement inoffensive et qui aurait autant de force dans les poings qu'un petit chat. Cette chose aux cheveux roses et à la dégaine gracieuse qui se balade derrière les photographes depuis tout à l'heure. Des tas de gens se demandent pourquoi Aber n'est jamais entouré. De nanas, bien évidemment. Souvent, ses potes le taquinent en lui rappelant qu'il a une peur bleue des femmes. Ce n'est absolument pas vrai, non. Mais pourquoi ne le voit-on jamais en approcher une seule dans ce cas? Et pourquoi rejeter toutes ces bombes atomiques qui se jettent sur lui avec tant d'ardeur et de passion, la jupe raccourcie et le décolleté baissé? Non non, il les rejette pas! En tout cas il s'en rend pas compte. Les meufs, ça a toujours été le dernier de ces soucis, toujours. De toutes façons, il a jamais reçu le mode d'utilisation, il ne sait logiquement pas s'en servir. Bien évidemment, les coups de matraque dans la figure des copains a toujours été plus rigolo que n'importe quoi d'autre. Alors à quoi ça sert de chercher désespérément à faire semblant d'être un bon gros macho alors qu'on en a rien a foutre? Aber préférait la solitude, au sens sentimental bien sûr. Quoique. Depuis qu'il était ici, à Thunder Bay, il a découvert les joies d'être absolument tout seul. A la fac, ce n'étaient que des amis de façade. Vous savez, ceux avec qui on ne traine que pour être accompagné au self et pour fumer n'importe quel pilon qui passe par là. Un bon gros cliché de l'étudiant comme Aber les aime, cependant ça lui faisait passer le temps. Vaguer de petits boulots en petits boulots rapidement lui permettait aussi de ne pas trop s'attacher à ses collègues. Malheureusement pour lui, ça faisait quelques temps qu'il avait un petit job où il devait se rendre régulièrement mannequin pour Pimp My Clothes. Mais qui dit job dit collègues, et qui dit régulièrement dit... régulièrement. C'est donc régulièrement qu'il voit les même têtes lui adresser plus ou moins de signes amicaux ou même simplement cordiaux. Et régulièrement il a cette drôle de gêne quand la boss vient lui en adresser un à son tour. Oh, rien de très méchant. Juste psychologique. Ouais, c'est ça. Le réel soucis ne vient pas de son envie d'être seul. Absolument pas même. En tout cas, depuis qu'il est ici, à Thunder Bay. Avant, ça ne s'était jamais manifesté. C'est vrai que l'envie lui prend souvent maintenant de s'isoler pour se plonger dans de profondes réflexions sur des sujets allant du sens de la vie sur Terre à la couleur rose des rouleaux de pq. Mais ce n'est pas la raison la plus importante. Arriver dans une grande ville, en tout cas qui a moins l'air d'une banlieue puante, c'est difficile. En fait, c'est difficile de s'intégrer. Il aurait dû y penser avant de se faire tous ces tatouages à la con qui lui montent jusqu'aux narines. Trouver un emploi et même une vie sociale dans un endroit où chaque passant te regarde comme si vous étiez une bête de foire, c'est pas funfun tous les jours. Encore, dans son bled paumé on le regardait mais on souriait, ici les gens sont plutôt du style à regarder bizarrement puis à déblatérer des injures ou sembler complètement outré. Autant dire que pour prendre le métro ou se balader dans les rues bondées, c'est assez cocasse. Ça fait un peu le même effet que d'être le seul être humain sain au milieu de zombies qui se retiennent de vous dévorer. Heureusement qu'il existe tout de même ceux qui ont de la retenue, et parfois même tentent de faire ami-ami avec lui. Oui c'est bien beau, sauf que l'autre problème, c'est les mœurs. A quoi bon se forcer de se lier avec quelqu'un qui fait tressaillir rien qu'à être regardé? Pourtant il n'a pas de quoi faire peur avec ses bras plus fins que des allumettes. A Thunder Bay sont donc rares les personnes qui ont respecté les choix d'Aber et qui lui accordent même de la sympathie. Quatre ou cinq personnes qu'il a rencontré ici et là, un peu plus ouverts d'esprit que les autres, mais bon, pas de quoi en faire des meilleurs amis pour la vie. Et puis avec un tel passé et un caractère aussi merdique, c'est dur dans le faire dans le relationnel pour ce petit bout d'homme. Mais en ne tentant rien, on a c'est en ne tentant rien que finalement il a eu quelque chose – il faut bien contredire les règles un peu, oh! Il y avait plusieurs choses qui retenait Aber à vivre dans cet endroit puant les préjugés comme dans beaucoup de grandes villes il avait l'espoir qu'un de ces CV envoyés soit retenu, il avait son appart', personne le faisait chier pour aller taper de la racaille, il neigeait souvent, aucune dépendance financière vis-à-vis de sa famille... Et puis surtout, surtout, il y avait elle. La fille aux cheveux roses. La nana qui n'a jamais de temps pour personne à part pour ses mannequins – de couture bien évidemment. Celle qui a toujours l'air pressée, oppressée même, qui a besoin de souffler. Celle qui fait les cent pas derrière les photographes en train de se mordiller les ongles. Celle qui a ses traits fins déformés par l'angoisse et le stress. Cette femme qui a tendance à dire tout le monde dehors, merci, au revoir» avant même que vous ayez pu en placer une. Jamais on peut prendre le temps avec elle. Le temps de changer de tenue pour la photo suivante ou de prendre son courage à deux mains pour lui dire quoi que ce soit. Stop, c'est la boss quand même, c'est un niveau au dessus, voir plus, beaucoup plus. Et apparemment, tout va trop vite avec elle, et dès le premier contact, elle nous emporte dans sa vitesse sans même qu'on se rende compte de quoi que ce soit. On a la tête en feu et on sent son cœur battre trop fort. Aber sursauta. Il ne sut pas si c'était dû à la chaleur qui venait picoter ses joues glacées ou à autre chose. Il s'aperçut bien vite qu'il bouchait l'entrée du café en entendant une petite voix polie lui demander ce qu'il se passait. Après être resté 2 bonnes secondes figé sur place, suscitant la curiosité de quelques clients, il se décala pour laisser passer la jeune fille. Il avait quasiment zappé qu'est-ce qu'il venait faire ici ni ce qu'il fit pendant la demi-heure qui précéda. Mais lorsqu'il vit ce visage candide aux joues rosées comme une poupée l'interroger du regard, il reprit vite ses esprits. "Ah oui, euhm... J'ai l'habitude de me mettre à cette table, ça vous conviens? "Dieu, merci d'avoir accordé au petit Aber le courage qu'il faut pour inviter sa boss à prendre un café. Et puis avec Tatiana, aucune chance que ça tourne mal. A moins qu'il ne se rétame en marchant sur ses lacets, comme il manqua de le faire en tirant sa chaise. Tatiana Cuplle ♠ AGE 33♠ COPYRIGHT Shey♠ STATUT SOCIAL Seule♠ EMPLOI/LOISIRS StylisteSujet Re "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana Jeu 15 Mar - 1356 Tout était prêt. Elle avait droit à un peu de liberté l'espace d'une ridicule petite semaine. Le défilé était programmé, les tenues terminées, au détail près. Le planning était fixé, parfait, réglé à la minute, voire à la seconde. Il ne restait plus qu'à attendre le jour-J. Jour-J qui approchait à grand pas. Pourtant, cette semaine paraissait infiniment longue. C'était horrible pour Tatiana. Elle avait l'habitude de bouger sans cesse, de crouler sous la tonne de travail, sous le stress, l'angoisse. Elle allait vite, elle avait un rythme de vie que peu de gens arrivaient à supporter, même à New-York. Comparatif très mal placé étant donné que la jeune styliste est originaire du New-Jersey, et que les habitants de cette petite bourgade vomissent 45 fois à l'entente du mot New-York ». Les premières minutes après avoir bouclé les derniers détails pour la présentation de sa collection, elle s'était sentie libérée, un poids en moins sur les épaules et dans la poitrine. Pourtant, ce sentiment laissa vite place à l'ennui et l'impatience. Ensuite, la nervosité. La nervosité et la peur. Peur de mal faire, que tout aille de travers, que la technique faille, que des mannequins se désistent et/ou tombent malades, que des tenues manquent... Bref, tout ce qui pourrait faire de ce défilé un enfer ! Les premiers jours de congé, c'est toujours génial. On fait tout ce qu'on ne peut faire d'habitude, par manque de temps. On s'amuse, on profite. Et puis les jours finissent par se ressembler, on repense au travail. C'est pas que ça nous manque, c'est plutôt que c'est anormal de ne pas travailler. L'impression de prendre du retard, de négliger des choses importantes. Oui, Tatiana était un peu un bourreau de travail, mais après quelques années, c'était un automatisme qu'elle ne pouvait plus repousser. Pourtant, elle s'était promise qu'après cette collection, après l'ouverture de sa boutique, elle ne dessinerait plus avant un bon moment. Enchainer collection sur collection, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Ni pour le business, ni pour la santé. En presque deux ans, elle avait tout donné. Elle s'était faite une place, elle avait trouvé le moyen de créer sa première collection. Elle l'avait créée, promotionnée et vendue. Vendue dans le monde entier. Elle avait ensuite repris les rennes sans perdre de temps, passant des nuits entières à dessiner, elle avait repris le flambeau et mis toute son énergie dans la seconde collection. Dénichant à la fois de nouveaux mannequins, de nouveaux adeptes, de nouveaux collègues, de nouveaux photographes et j'en passe. Une fois de plus, ces vêtements, pour la plupart allaient être produits en grande quantité et vendu à travers le monde. Elle devait s'assurer du bon fonctionnement de la manoeuvre. Ensuite, sa boutique était en travaux, bientôt terminée aussi. Et c'est elle qui en serait la première vendeuse pour démarrer. Elle n'avait pas encore ni les moyens, ni le courage de recruter des vendeurs. Elle préférait donc se consacrer à son magasin un long moment, continuant à créer par petite dose. Non seulement ça allégerait le travail et le stress, mais surtout, ça comblerait le manque de mouvements, l'hyperactivité de cette petite boule de nerfs. Elle avait aussi dans l'espoir de reprendre une vie sociale un peu plus normale, d'adopter des horaires de base et de pouvoir recommencer à sortir le vendredi soir, rencontrer des gens, et qui sait, entretenir une relation en parlant de vie sociale, elle avait repris quelques activités banales mais bénéfiques durant cette semaine. Elle avait eu la possibilité de revoir l'une ou l'autre amie de longue date, autour d'un café, une petite sortie au bowling et un restaurant en compagnie d'amis proches de la fac. Oui, il fallait l'avouer, la vie normale, c'était ça. Travailler, certes, mais aussi consacrer du temps au plaisir, à a distraction, consacrer du temps à des amis, à des personnes chères. Le restaurant, elle n'y avait plus été depuis... Et bien sans doute depuis son arrivée à Thunder Bay. De même pour le bowling. A vrai dire, ça, elle n'y jouait jamais beaucoup, elle arrivait à peine à tenir la boule... Et une fois qu'elle la lançait, celle-ci faisait direction gouttière, ça faisait rire tout le monde. Oui, tout le monde. Un jour, alors qu'elle clôturait sa dernière semaine de travail, qu'elle donnait une petite enveloppe supplémentaire à chaque mannequin, l'un de ceux-ci lui fit une proposition qui l'étonna pas mal. En effet, Aber Sparks lui avait proposé d'aller boire un café. Elle avait accepté, un peu désorientée, pensant surtout qu'ils devraient y parler affaires. Peut-être qu'Aber comptait s'en aller ou ne pourrait plus venir aussi régulièrement et qu'il préférait en parler en privé, pour être certain qu'elle lui accorde le temps nécessaire. Elle ne posa donc aucune question et accepta en souriant, fixant le rendez-vous dans son portable-ordinateur-agenda-supersonic. En effet, Tatiana, on ne pouvait jamais vraiment l'attraper pour lui parler d'un sujet sérieux, surtout pas au travail. Elle était trop occupée, trop dans ses pensées, trop carrée. Si quelque chose ou quelqu'un venait contrecarrer ses plans, si une minute était laissée au hasard, à vos risques et périls. Au mieux elle vous remballait gentiment, ou faisait semblant de vous écouter, oubliant à la seconde même ce que vous veniez de dire. Au pire, vous aviez droit à un regard mitrailleur, un ton sec et peu agréable pour vous dire d'aller voir ailleurs si elle y était, et de vous bouger un peu plus les fesses si vous vouliez rester dans son équipe. Heureusement, Aber avait eu l'intelligence de l'attraper en fin de semaine et au début d'une autre qui s'annonçait libre. Certes, cela prit trois minutes tout au plus, le temps de noter le jour, l'heure et le lieu, mais il avait eu l'intelligence ou juste la chance de tomber au bon moment. D'ailleurs, il avait du réfléchir des jours entiers pour tomber pile. Il avait du se désister pas mal aussi, tâtonnant le moment aujourd'hui qu'elle avait rendez-vous avec ce jeune homme. Ah oui, Aber qui est-ce ? Et bien Aber,c'était l'un de ses mannequin. Elle l'avait recherché, celui-là. Enfin, pas lui en particulier. Elle avait surtout besoin de garçons au style particulier afin de poser pour les vêtements les plus rock » de sa collection. Elle avait contacté quelques agences en vain. En effet, les mannequins masculins étaient plutôt du genre minet, bien sages, bien proprets. Un peu Ken », un peu trop parfaits et dénotant fortement avec les vêtements qu'ils devaient porter. C'est alors qu'un jour, une agence lui passa un coup de fil. Ils avaient quelqu'un à lui proposer, seul problème, il n'était pas engagé dans l'agence. Il avait été refusé, ne correspondant pas à leurs critères. Elle avait alors demandé à voir des photos de ce jeune homme, apparemment d'une vingtaine d'années. Il ne fallut pas moins de deux minutes à la jeune créatrice pour se dire qu'elle le voulait. De plus, elle crut bien le reconnaître. Ce gars était avec elle à la fac. Ils ne s'étaient jamais réellement parlé, mais elle l'avait toujours remarqué. Comment faire autrement, de toute façon. Il correspondait parfaitement à ses recherches. Tatoué, plutôt beau gosse, cheveux mi-longs, regard profond, bien formé, ni trop grand, ni trop petit. Elle prit donc les coordonnées et contacta ce modèle. Après toutes les conventions habituelles, il était devenu son premier, et quasiment seul mannequin aussi particulier. Tatoué de haut en bas, de long en large, peu d'autres avaient eu le courage de se faire colorier à ce point. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle en était fière de ce mec. Il travaillait bien, elle n'avait jamais du le recadrer, il faisait ce qu'elle demandait, parfois même sans qu'elle ait à le demander. Un élève assidu ! Faisait-elle aussi peur que cela ? Les photographes en étaient tout aussi satisfaits d'ailleurs. Souvent, il lui arrivait de rester un peu plus longtemps ou de ne jamais s'en aller quand tout allait de travers et qu'il fallait rester une heure de plus. C'est pour ça qu'elle avait décidé de lui verser une prime en fin de semaine, de temps en temps. Après tout, tout travail mérite salaire !Après son rituel habituel café-clope-douche-habillage-coiffage-maquillage, elle était prête pour son rendez-vous, professionnel à la base, donc. Au fond d'elle, l'angoisse qu'il lui annonce son départ, était présente. Il aurait été une grande perte pour sa société, et cela impliquerait une nouvelle recherche pour le remplacer, trouver quelqu'un d'aussi original était loin d'être simple. Elle avait même songé, durant la nuit, à lui augmenter sa paie, si le problème se trouvait là. S'il avait trouvé mieux ailleurs, elle pouvait faire concurrence. Ou bien diminuer la fréquence des shoots, bien qu'il était libre de venir quand il le souhaitait, vu qu'il était payé à la séance. Vêtue d'un long t-shirt imprimé, de collants à carreaux rouges et d'une petite veste poilue, ainsi que de bottines noires. Coiffée simplement, les cheveux lâchés, et maquillée comme à son habitude, Tatiana se rendit au Starbucks où elle devait rejoindre Aber. La neige fondait de plus en plus, le soleil perçait les nuages mais sans pour autant réchauffer. Ceci dit, cela égayait son humeur et elle avait le sentiment que ça faisait le même effet sur tout le arriva à bon port après une bonne dizaine de minutes. Aber était déjà là, planté debout, l'air hagard. Elle espérait ne pas l'avoir fait attendre trop longtemps. Elle s'approcha sans trop se soucier de son air bizarre et prit la Salut Aber ! Désolée si je t'ai fait attendre ! J'ai pas de talons aujourd'hui, je marche plus lentement quand je suis à plat. J'espère que tu vas bien ?Pas de réponse. Certes elle était petite, mais au point de ne pas la voir ? Elle posa alors ses yeux sur lui, sans trop comprendre. Elle se racla la gorge, avant qu'il reprenne ses esprits. Il semblait revenir de Ah oui, euhm... J'ai l'habitude de me mettre à cette table, ça vous convient ?Elle sourit et prit place sur la chaise en face de lui, posa son sac à ses pieds et retira sa veste, dans un soupire, un peu comme lorsqu'on est pressé et qu'on peut enfin se Pas de soucis, oh et puis tutoies moi. C'est Tatiana, pas madame. Je sais que tu bosses pour moi mais j'ai ton âge et on se connait de la fac, détends-toi !Elle posa ses mains sur la petite table, le portable posé juste à côté, au cas où un appel important pointerait le bout de son Alors, tu dois me parler d'un truc en particulier ? Je t'en supplie, me dit pas que tu veux arrêter de bosser avec moi. J'ai besoin de toi, surtout à l'approche du qu'elle était ici pour parler affaires, elle avait tout de suite entamé le sujet, sans même laisser Aber en placer une. Cette mauvaise manie qu'elle avait de tout faire rapidement. Elle n'avait même pas pensé à commander à boire. Son esprit était vraiment formaté, il faudrait remédier à ça. Aber Sparks ♠ AGE 31♠ COPYRIGHT Drey / Tumblr♠ STATUT SOCIAL Alone. ♠ EMPLOI/LOISIRS Sans emploi / truandSujet Re "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana Lun 19 Mar - 1148 Ses doigts longs et fins s'étiraient sur la table, tout comme ceux de la demoiselle d'en face, parsemés de bagues plus fantaisistes les unes que les autres. L'une représentait une croix latine à l'horizontale s'étalant sur deux doigts, une autre, sur son index gauche, une tête de hiboux, à l'un de ses majeurs un petit anneau en perles de rocaille multicolores.. Et il y avait, entre elles, une qui faisait ressortir de manière délicate la candeur de sa peau. L'annulaire droit de la jeune fille était enlacé d'un anneau doré sur lequel était dressé un masque vénitien miniature, tout de blanc et de noir. Elle était d'une finesse incroyable, qui frappait même Aber, l'éternel insensible aux arts. Des courbes d'or encadraient le visage dont seuls les yeux, entièrement noirs, ressortaient. Ils semblaient donner une âme à ce minuscule personnage, une profondeur qui laissait bien des personnes perplexes. Un bijou mystérieux, qu'il reconnut aussitôt. Cette bague, elle la portait déjà à la après-midis allongé dans l'herbe du parc, au soleil. Les joies du penspinning et du coloriage au bic des tatouages pas encore remplis, pendant les cours. Le bruit assourdissant de la cloche qui devait avoir une bonne centaine d'année et toujours pas changée. Les regards curieux qui volent de personnes en personnes. L'odeur de beuh mélangée à celle de transpiration des élèves. Les crissements des chaussures écrasant le lino des couloirs ou celui de la craie résonnant dans tout l'amphi. Les baguettes de mauvaise qualité qui se brisaient à la moindre occasion. La voix criarde de la prof d'histoire de la musique et son Levi's qu'elle remontait jusqu'à son nombril. Les nombreux bouquins de Paul Valéry ou de Paulo Coelho dévorés avec passion. L'insonorisation défectueuse des salles et la honte ressentie lorsqu'on fait une faute de rythme et que tout le bahut l'entend. La coupe de cheveux pas très naturelle du proviseur et son costume trop petit pour son ventre d'homme de la cinquantaine. Le poids insupportable des partitions pesant dans le sac à dos miteux. Cette furent les quelques détails dont se souvint Aber de son séjour à la fac d'arts. Malgré son amour pour la batterie, on ne peut pas dire qu'il fut très attentif aux cours. Ça ne le passionnait pas vraiment. Tout ce qui l'intéressait, c'était d'apprendre à jouer plus efficacement et plus vite, non pas de savoir si la cymbale ride est importante ou pas dans le jazz. Et toutes les autres matières, on peut dire qu'il s'en foutait éperdument. Il savait que ça ne lui apporterait rien dans la vie, même pas de quoi entretenir une discussion, à part si c'est avec un psychopathe mordu de Beethoven capable de disserter sur la manière dont il a évolué vers le romantisme musical. Du coup, il passait quelques heures, de temps en temps, à flâner dans les couloirs et aux alentours de l'école, seul, au lieu d'être gentiment assis à hocher la tête sur les phrases soporifiques des professeurs. Il aimait profiter de cette solitude, si rare pour lui. Il en profitait pour inspecter la décoration négligée du bâtiment, observer les étudiants en pleine concentration par une fenêtre, écouter le silence régnant. Cependant, s'il s'approchait d'une porte qui cachait des musiciens jouant un air qui lui plaisait, il s'asseyait contre celle-ci un moment pour laisser son esprit s'évader. C'était son petit plaisir de fac. La solitude. Évidemment des moments comme ceux-ci, ça ne dure pas éternellement. Avant même que la cloche ne sonne, la salle d'en face laissait s'échapper quelques élèves. Apparemment, ils sortaient de cours de photo, vu les sacs encombrants qui chargeaient leurs bras. Tous se dispersaient, en groupe, avec des j'ai faim» ou des on passe chercher à manger?» ponctuant leurs phrases. Ça voulait dire qu'il sera bientôt temps pour Aber de se lever et rejoindre ses "amis" pour aller déjeuner. Et que la musique de l'autre coté de la porte sera voilée par le boucan des élèves puis s'éteindra. Sauf qu'il n'avait pas envie de se bouger. Comme un enfant, il voulait retarder au possible le moment de se lever. La jeune fille qui s'avança vers lui ne devait pas être du même avis. Il la reconnut aussitôt, dès qu'elle lui tendit sa toute petite main. Veux-tu te lever? On va t'écraser si tu restes ici! ». Son rire cristallin décrochait un petit sourire à Aber. Il avait rarement l'occasion de l'entendre. Le fait qu'ils ne soient pas si proches que ça devait y être pour beaucoup. Il aurait aimé devenir ami avec elle, c'est plutôt rare de voir quelqu'un comme ça dans les environs. Avec elle, il se sentait déjà un peu moins.. seul. Quelle jolie Pas de soucis, oh et puis tutoies moi. C'est Tatiana, pas madame. Je sais que tu bosses pour moi mais j'ai ton âge et on se connait de la fac, détends-toi !Tu ne crois pas si bien dire. - Alors, tu dois me parler d'un truc en particulier? Je t'en supplie, ne me dis pas que tu veux arrêter de bosser avec moi. J'ai besoin de toi, surtout à l'approche du leva ses yeux de la bague pour regarder son interlocutrice avec un air profondément stupide. Il était on ne peut plus offensé. Certes, elle ne pouvait pas deviner qu'il était vexé, mais elle ne pouvait pas non plus deviner pourquoi il l'avait invitée. Il la fixa une bonne poignée de secondes, les yeux ronds comme des billes, avant d'essayer de reprendre sur un ton de conversation Mais qu'est-ce que quoi? Est-ce que hein mais non!Désespéré, il mit son visage dans ses mains. Mais pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à parler comme une personne civilisée dès qu'il était en présence de Tatiana? Bonne question. Lui-même n'avait pas la réponse. En tout cas une chose est sûre, c'est qu'elle devait à présent le considérer comme un autiste en puissance. D'abord, il faut savoir pourquoi il lui a proposé une telle chose. Ça aussi, c'était un mystère pour lui. Peut-être était-ce pour faire plus ample connaissance? Ou alors en souvenir des années de fac, même s'ils ne se connaissaient à peine? Sinon c'était pour parler de tout et de rien, juste pour en savoir un petit peu plus sur sa vie? Ou pour avoir l'occasion de ne l'avoir pour lui, rien que pour lui, sans les photographes et les autres mannequins qui rôdent autour? Pour pouvoir admirer ses cheveux roses encadrant son visage d'ange? Aucune idée. Ni pour elle, ni pour lui. Mais ce n'était certainement pas pour parler boulot, ça il en était sûr. Il écarta les doigts pour entrevoir l'expression qu'elle devait afficher. Elle avait l'air aussi perdue que lui. Rassemblant son calme et son courage, il fit baisser un petit peu sa tension artérielle. Ça a le don de lui faire du bien. Se redressant, il se racla la Se désister? Voyons, absolument pas! Faudrait être malade ouais. Mais non, ça ne m'avait pas du tout effleuré l' le vouloir, un sourire en coin apparut sur son visage. C'est bien de réussir à se décoincer. Il toisa la jeune fille quelques secondes, le temps de penser à un quelque chose qui, dans une situation telle que la sienne, voudrait démissionner? On ne peut pas dire qu'il a un grand nom dans ce milieu, mais des centaines voir des milliers de gens tueraient pour être à sa place. Pour être mannequin en tout cas. Et pour un over-tatoué, c'est d'autant plus difficile. Jamais il n'eut de remarque désagréable sur sa façon de se tenir ou de poser. C'est plutôt bien pour quelqu'un qui porte autant la poisse. Il aimait d'ailleurs cette sorte de liberté dans ce que lui offrait Tatiana tu viens une ou deux fois pas mois environ pour porter des tenues loufoques, et je te donne plus que ton salaire. Aucune condition, pas de délais à la con, ni d'horaires bizarroïdes. Fais juste l'égocentrique et c'est le jackpot. Easy life, comme on dit là-bas. Qui, d'ailleurs, voudrait démissionner d'un job dont le patron est une jeune fille absolument sublime, intelligente et drôle? Surement pas Aber. Mais ça, il sait pas trop pourquoi. Il est un peu lent. Tout ce qu'il sait, c'est que se rendre sur son lieu de travail, c'est son petit plaisir. Sans ça, peut-être qu'il aurait quitté la ville depuis longtemps sans compter le fait qu'il se serait senti encore plus seul à être l'unique personne ayant des pouvoir étranges dans les 50 kilomètres à la ronde. Le loyer était immensément cher, les gens souvent désagréables, le temps pourri, et les automobilistes de vrais chauffards. Mais dès qu'il passait le pas de la porte du studio, il y avait cette odeur de café, de vieux vêtements vintage, et de parfum féminin. C'était celui de Tatiana, qui sourit de toutes ses dents pour l'accueillir, vêtue d'une robe plus fantaisiste à chaque fois. C'était ça, son petit plaisir. Ce sourire. Il reposa les yeux sur les mains de la jeune fille. Tout ce qu'elle tenait, c'était son téléphone. Elle semblait le regarder avec de tout aussi grand yeux. Elle avait surement remarqué qu'il était parti loin, très loin. Assez loin pour oublier d'aller prendre à boire. Boulette. Il se leva le plus naturellement possible pour aller réparer ça. Il compta une petite dizaine d'euros dans le fond de sa poche pour anticiper. Décidément, il fallait qu'il refasse un tour à la banque, à moins qu'elle ne le boude encore. - J'ai totalement oublié, vous... merde. Tu veux quelque chose à boire? Je te le rapporte, j'en ai pour deux minutes. Il s'écarta de la table de quelques pas, remarquant avec agacement la file d'attente qui s'étendait hors du café. Puis il s'arrêta net, comme un automate en panne. Il avait sans doute loupé quelque chose. En bonne poire qu'il est, il doit y avoir une douille quelque part... Il revint sur ses pas et posa une main sur la table. D'un air inquiet, il interrogea Tatiana du regard, mais d'une manière on ne peut plus sérieuse. - A moins que... tu veuilles me virer?Son teint avait tourné au vert. Alors ça, il en était pas question. Il fallait lui passer sur le corps pour le détacher de ce boulot. Et il ne voulait pas arrêter de la voir. Ah ça, c'était vraiment pas possible. Non, pas possible. Désolé. Tatiana Cuplle ♠ AGE 33♠ COPYRIGHT Shey♠ STATUT SOCIAL Seule♠ EMPLOI/LOISIRS StylisteSujet Re "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana Lun 19 Mar - 2004 Les yeux d'Aber. Il y avait tellement de choses à dire sur ces deux-là. La première chose était qu'ils se laissaient rapidement distraire, qu'ils partaient loin, très loin, on ne sait où. Déjà en arrivant, elle les avaient surpris guetter le vide. Elle aurait presque pu voir défiler devant eux, un voile de souvenirs dansant, virevoltant à gauche et à droite. Ici encore, ils s'attardaient sur ses doigts fins et blancs, ou plutôt sur les bagues multiples qu'elles portaient toujours. Elle s'attarda un instant sur son regard, il semblait se porter sur le petit masque vénitien. Elle n'en n'était pas certaine mais elle en était quasiment sûre. Il avait ce don d'hypnotiser un peu près toutes les personnes qu'elle rencontrait. Tatiana s'était déjà posé la question de savoir si elle avait un pouvoir magique, un VRAI pouvoir magique. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle traînait cette bague au même doigt et ce, depuis des années. Elle ne l'avait jamais, jamais retirée. Même pour se laver, elle restait bien accrochée. J'aurais bien aimé tomber dans le mélodramatique, vous dire que c'était son père qui lui avait offert cette bague si précieuse, alors qu'elle était encore au lycée. Aussi, que cette bague, il la tenait de sa propre mère et que comme Tatiana était son unique fille, il lui devait. J'aurais pu vous dire aussi qu'elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux -ce qui n'est pas tout à fait faux, et qu'elle la caressait parfois inconsciemment en se remémorant le bon souvenir de son paternel. Or, cette bague n'avait aucune histoire, si je peux dire ça comme ça. Elle en avait sûrement une, en fait, quand j'y pense. Bref. Tatiana, qui aimait beaucoup fouiner, traîner sur des marchés, des brocantes, des friperies et tout ce genre de lieux poussiéreux, avait trouvé cette bague sur une brocante. Elle l'avait eue pour pas grand chose. Elle se souvient, du haut de ses 16 ans, à tout casser, se promener au milieu de tous ces vieux aux vestons bruns et poussiéreux, aux pantalons usés au fesses et aux chaussures bien cirées. Ou de pantoufles pour d'autres. Elle avait déjà un sac bien rempli de choses et d'autres, de vieux disques, de froufrous parfumés à l'odeur de cave, et de trucs par ci, par là qu'elle avait trouvé sympa pour très peu d'argent. Elle se souvient très bien de cette vieille dame au visage marqué par le temps, particulièrement par les rides. Cette petite bonne femme aux cheveux blancs, un peu rondelette, assise sur une chaise basique comme celles qu'on utilise à la plage. Juste quelques barres de métal et du tissu pour nous tenir les fesses et le dos. Cette dame avait un des plus grands étalages de toute la brocante ! Elle avait de tout, du plus original au plus banal, du plus vieux au plus récent, du plus petit au plus grand. Et au milieu de tout ce bazar, cette bague. Elle avait été comme un appel pour Tatiana. Sans doute à cause de son goût pour l'art, oui. Puis elle était tellement belle. Elle scintillait au soleil, elle inspirait des sentiments tellement profonds. La jeune fille était restée là à la contempler de longues minutes. Elle semblait avoir vécu mais elle était toujours tellement...parfaite ! C'est alors que la petite dame s'était approchée en souriant elle vous plait mademoiselle ? ». Tatiana avait sursauté, et en reprenant ses esprits, avait confirmé. Lui plaire ? C'était bien plus que ça. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que Tat' l'enfile à son doigt et parte avec. Prenez-en soin, vous avez beaucoup de chance de l'avoir. » avait ajouté la vendeuse. Tat', intriguée, lui avait demandé pourquoi avait-elle de la chance. C'est vous qu'elle attendait jeune fille... ». A croire qu'elle attendait de rencontrer Aber aussi, vu depuis combien de temps il était absorbé par les courbes généreuses de ce masque. Dans les yeux d'Aber, il n'y avait pas que cet air un peu idiot, un peu maladroit. Oh non, Tat' avait vu bien plus loin que ça. En effet, elle ne le connaissait pas fort bien, même à la fac, c'était plutôt de la courtoisie, des sourires discrets et polis. Des regards de loin, rarement échangés avec franchise. Non seulement, elle était un peu timide, mais lui aussi avait l'air de ne pas toujours se sentir à l'aise dans ses bottes en sa présence. L'intimider ? Non, se disait-elle. Il devait falloir bien plus que ça pour intimider un beau gars baraqué comme lui. Ce n'était pas Tatiana miss froufrous, qui se casse un os à la première tape amicale qui pouvait intimider ce gars là. Pourtant, elle ne le voyait pas comme une brute. Il lui semblait doux et tendre. On ne pouvait pas dire qu'ils avaient déjà eu de quelconques gestes pour se le prouver. Elle le voyait dans ses yeux. Peut-être parce-qu'elle était une fille, sa patronne... Elle n'en savait rien du tout. Elle avait déjà observé ses regards un peu perdus quand elle donnait des instructions carrées et rapides, ou quand il devait enfiler un vêtements un peu farfelu, ne sachant pas où passer sa tête, où passer ses bras. Combien de fois il l'avait déjà fait rire avec ce petit air presque niais. Un peu comme un gosse qui se fait donner une leçon par un grand, comme si cette minette lui apprenait des choses à chaque fois qu'ils se voyaient. Comme elle le connaissait peu, elle n'avançait rien de tout ce qu'elle croyait déceler dans ces jolis yeux marrons. Elle y voyait un lourd vécu, un lourd passé. Pas de tristesse, pas d'ennui, non plus. En fait, de tous les mannequins présents dans le studio à chaque fois, c'était Aber le plus vivant, le plus naturel. Les filles avaient le don d'agacer Tat', avec ce regard vide, ces yeux de poisson, dénués de sentiments. Elles ne s'amusaient même pas dans leur travail, c'était triste ! De vraies machines. Parfaites dans leur tenues, dans leur capacité à recevoir des ordres, mais des machines. Il n'y avait pas d'autres mots. Les yeux d'Aber la rassuraient et l'enveloppaient d'amour à chaque fois qu'elle perdait qu'elle le vit reprendre ses esprits, ainsi que se cacher dans ses mains, elle ne pu retenir un rire. Doux, discret, qui disait à Aber qu'il était fou. Fou, d'une folie gentille, d'un folie attendrissante. D'une folie qui ne tarderait pas à lui faire chavirer le coeur s'il ne se calmait pas de suite. Elle baissa alors les yeux sur son portable qu'elle n'utilisait même pas. Elle était soulagée, aussi. Soulagée qu'il ne compte pas s'en aller. Soulagée de voir que la seule base plus ou moins stable de sa société resterait à ses côtés. Rassurée qu'elle garderait au moins une personne compétente avec elle. Elle se rassurait surtout en ne trouvant que de bonnes excuses professionnelles. Elle se voilait la face que si Aber était là, et que si elle faisait en sorte de le garder, ce n'était pas que pour sa société. C'était un peu, voire avant-tout, devenu personnel. Non, on ne parlait pas du tout d'amour, on n'était à mille lieues de tout ça. C'était de l'affection, oui mais tellement plus complexe. C'était, comme déjà dit, une personne qui la rassurait, qui l'embaumait d'un halo étrange qu'elle ne ressentait pas vraiment avec d'autres personnes d'habitude. C'était Aber, elle ne pouvait encore pas mettre de réels mots sur ce qu'elle éprouvait quand elle évoquait son nom. Il lui arrivait de penser à lui, parfois, en dehors du travail. Quand son cerveau lui autorisait à penser à autre chose qu'à ça, quand elle pouvait faire une pause, ou bien quand elle voyait des clichés et qu'elle reconnaissait ses les quelques mots rassurants d'Aber, elle avait posé, un quart de seconde, sa main sur la sienne, en guise de J'ai totalement oublié, vous... Tu veux quelque chose à boire? Je te le rapporte, j'en ai pour deux oui, à boire ! C'était quand même le but du rendez-vous, et elle aussi, avait totalement zappé la première raison de sa venue. Elle se redressa et reprit son Oh oui, heu... Un macchiato caramel, s'il te plaît. Et s'il te faut de la monnaie j'en ai !Il était déjà sûrement bien loin, elle ne s'était pas retournée. Elle regarda l'heure, elle n'avait quasiment pas bougé depuis son arrivée et pourtant, elle avait l'impression d'être là depuis des heures. Mais alors, que faisait-elle ici, si ce n'était pas pour parler boulot ? Enfin... Elle n'en savait rien. Il avait dit ne pas vouloir s'en aller, mais il allait peut-être quand même enchaîner là-dessus. Augmentation du salaire, horaires réduits, mésentente avec un des membres... Une petite poussée d'adrénaline envahit une nouvelle fois la jeune fille. Pitié, pas de problèmes, pas de problèmes, pas de A moins que... tu veuilles me virer?Elle fit un bond. Si elle s'attendait à le voir surgir de n'importe où ! Elle releva les yeux vers lui, le coeur battant au moins deux fois plus rapidement que la seconde précédente. Ce pseudo air menaçant la fit presque exploser de rire, mais avec cette mini crise cardiaque, elle était dans l'incapacité totale d'afficher un quelconque rictus, ou même quelque chose proche de la chose, sur son joli petit virer ? Mais quelle stupide idée. Sûrement tout autant stupide que de penser qu'il voulait démissionner. Elle ne pouvait pas le virer, elle avait besoin de lui, besoin de ses tatouages pour accorder ses vêtements, besoin de sa présence pour rester un minimum crédible sur les photos qu'elle promotionnait. Elle avait besoin de lui pour continuer à ressentir ce sentiment qui la laissait perplexe à chaque venue d'Aber dans le studio. Elle avait besoin de lui pour se rassurer et se conforter dans l'idée qu'elle ne faisait pas que de la merde, et que ses projets aboutiraient. - Je heu... Quoi ? Mais t'es fou !Elle se mit alors à rire, prenant conscience de ce qui se passait sous ses yeux plein de surprise. Quel comique cet Pas du tout, je compte te garder jusqu'à ce que tu meurs à la tâche toi ! J'ai besoin de toi, je te l'ai déjà dit, dit-elle en lui adressant un sourire innocent, se pressant de chasser toutes ses prises de conscience hors de sa petite tête. Contenu sponsorisé Sujet Re "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères" disait Pascal. __ /Tatiana Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLightning Strokes Thunder Bay. Starbuck vers
UnRoi sans divertissement est un homme plein de misères. février 26, 2012 Frédérick Jézégou Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères. Pascal
Chroniques.... - Poche Seulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d'habitude, la... Lire la suite 7,80 € Neuf Poche En stock 6,30 € Actuellement indisponible 9,00 € Ebook Téléchargement immédiat 7,49 € En stock en ligne Livré chez vous à partir du 1 septembre Seulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d'habitude, la petite brise, le petit fanal de voiture, c'était le grésillement de la mèche. Et il y eut, au fond du jardin, l'énorme éclaboussement d'or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C'était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l'univers. Qui a dit "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères " ? Date de parution 09/10/2002 Editeur Collection ISBN 2-07-036220-5 EAN 9782070362202 Format Poche Présentation Broché Nb. de pages 244 pages Poids Kg Dimensions 10,9 cm × 17,9 cm × 1,6 cm "Le livre est parti parfaitement au hasard, sans aucun personnage. Le personnage était l'Arbre, le Hêtre. Le départ, brusquement, c'est la découverte d'un crime, d'un cadavre qui se trouva dans les branches de cet arbre. Il y a eu d'abord l'Arbre, puis la victime, nous avons commencé par un être inanimé, suivi d'un cadavre, le cadavre a suscité l'assassin tout simplement, et après, l'assassin a suscité le justicier. C'était le roman du justicier que j'ai écrit. C'était celui-là que je voulais écrire, mais en partant d'un arbre qui n'avait rien à faire dans l'histoire". Jean Giono. Biographie de Jean Giono Jean Giono, né en 1895 et mort en 1970 à Manosque, est l'auteur de Le Chant du monde, Le Grand troupeau, Deux cavaliers de l'orage, Les âmes fortes, Le Moulin de Pologne, Le Hussard sur le toit...
Cest un homme blessé moralement qui écrivit Un roi sans divertissement, publié en 1947. Titre inspiré par le propos du philosophe Pascal : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères ».
Accueil La Librairie Romans, Nouvelles Romans francophones Chroniques.... Un Roi sans divertissement 2,50€ Bon état Le Lien Livraison à partir de 3,00€ 2,50€ Bon état Le Lien Livraison à partir de 3,00€ 14 autres livres à partir de 2,00€ Description Chroniques.... Un Roi sans divertissementSeulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d'habitude, la petite brise, le petit fanal de voiture, c'était le grésillement de la il y eut, au fond du jardin, l'énorme éclaboussement d'or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C'était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l' a dit "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères " ? En lire plus Auteur Jean giono Editions Editions gallimard Année 2002 Collection Folio Reliure Broché ISBN 9782070362202 Options de livraison Plusieurs options de livraison vous seront proposées lors de la finalisation de votre achat selon le vendeur que vous aurez sélectionné. La plus grande librairie solidaire en ligne Dans la librairie de Label Emmaüs, vous avez à disposition plus d'un million d'ouvrages, sélectionnés et triés avec soin par des salariés en parcours d'insertion professionnelle. 100% des livres sont d'occasion ! À chaque livre que vous achetez, vous contribuez au réemploi et à l'insertion professionnelle. Vous favorisez aussi l'accès à la culture pour toutes et tous. Les Garanties Label Emmaüs Paiement sécurisé Label Emmaüs vous procure une expérience d’achat en ligne sécurisée grâce à la technologie Hipay et aux protocoles 3D Secure et SSL. Satisfait ou remboursé Nous nous engageons à vous rembourser tout objet qui ne vous satisferait pas dans un délai de 14 jours à compter de la réception de votre commande. 2,50€ Bon état Le Lien Livraison à partir de 3,00€ 2,50€ Bon état Le Lien Livraison à partir de 3,00€ PRIX ÉTAT VENDU PAR FERMER 16 autres livres à partir de 2,00€ VOIR Ça va vous plaire Voici une sélection de produits similaires Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez Book Hémisphères pour optimiser vos frais de port. Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez Clic'Livres pour optimiser vos frais de port. Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez Tri-Tout Librairie pour optimiser vos frais de port. Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez Le Lien pour optimiser vos frais de port. Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez LeLivreVert pour optimiser vos frais de port. Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! Chroniques.... Un Roi sans divertissement est dans votre panier ! CHINEZ MALIN ! Continuez vos achats chez Librairie TRIRA pour optimiser vos frais de port. NOTESUR L'ENNUI PASCALIEN Ennui.-Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application.Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin,
Résumé Détails Compatibilité Autres formats Bären est le chef d'un clan de berserkers. Vivant comme des mercenaires, le groupe enchaîne les petites missions se faisant ainsi gentiment un nom craint et respecté. Le destin du clan bascule le jour où le roi des Vikings décide d'entrer en guerre contre la reine Stuart, dirigeante de l'Angleterre. Le groupe de berserkers arrive à se faire engager dans cette aventure, mais ils vont se rendre compte que lors d'une guerre de cette ampleur, des ennemis inattendus peuvent apparaître. Lire plusexpand_more Titre Bären EAN 9791040513162 Éditeur Librinova Date de parution 19/08/2022 Format ePub Poids du fichier Inconnue Protection Filigrane numérique L'ebook Bären est au format ePub protégé par Filigrane numérique check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur application iOs et Android Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur My Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur le lecteur Vivlio. check_circle Cet ebook est compatible pour une lecture sur liseuse. Je crée ma liste d’envies Vous devez être connectée pour pouvoir créer et sauvegarder votre liste d’envies cancel Déjà cliente ?Se connecter Pas encore inscrite ?Mon compte Un compte vous permettra en un clin d’oeil de commander sur notre boutique consulter et suivre vos commandes gérer vos informations personnelles accéder à tous les e-books que vous avez achetés avoir des suggestions de lectures personnalisées Livre non trouvé Oups ! Ce livre n'est malheureusement pas disponible... Il est possible qu’il ne soit pas disponible à la vente dans votre pays, mais exclusivement réservé à la vente depuis un compte domicilié en France. L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! check_circle Chaque mois, bénéficiez d’un crédit valable sur tout le catalogue check_circle Offre sans engagement, résiliez à tout moment ! L’abonnement livre numérique Vivlio shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite ! Vous allez être redirigé vers notre prestataire de paiement Payzen pour renseigner vos coordonnées bancaire Si la redirection ne se fait pas automatiquement, cliquez sur ce lien. Bienvenue parmi nos abonnés ! shopping_basketL’abonnement credit_cardInformations bancaires local_libraryEt j’en profite !
4« Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » : citation extraite des Pensées (1670, posth.) de Blaise Pascal (1623-1662). Cours de M. Berkane - Lycée Arcisse de Caumont (Bayeux) PRÉSENTATION ET SITUATION DU PASSAGE Les dernières pages du roman sont isolées de ce qui précède par un astérisque. Les vieillards,
Dictionnaire des citationsIl n'y a que les mots qui comptent, – le reste n'est que bavardage. [ Eugène Ionesco ] Chaque citation exprime les opinions de son auteur et ne saurait engager Dicocitations. citations février 26, 2012 Frédérick Jézégou Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères. PascalLe Dico des citations← Nous vivons à une époque où, pour avoir du poids, il faut faire du passe une vie à remplir une maison ; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même jusqu’à casser son couple pour se projeter dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison. Une autre vie à remplir. → Une pensée sur “Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères.” Cochonfuciusaoût 3, 2012 à 1009Permalink Facile pour lui de s'en créer. Commentaires fermés. © 2001- 2022 Frédéric Jézégou - & Dicocitations SAS - Données personnelles - Plan du site - Mentions légales La base de données des citations est la propriété exclusive de Frédéric Jézégou producteur du contenu . Cest le sang qui le fascine, mais aussi son âme et ce qu'il y découvre. Cela se transforme en une auto-fascination, celle que connaissait le hêtre, autre monstre sacré du roman. Langlois découvre qu'il n'est qu'un roi sans divertissement et donc un homme plein de misères selon Pascal, mais quel roi ! Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLe poison de l'ennuiÀ sa parution, Un roi sans divertissement déconcerta les lecteurs. Cette œuvre, dont la construction est complexe, demeure difficile à appréhender. Le narrateur cédant la parole à divers intervenants, on ne sait plus toujours très bien qui parle ni d'ailleurs à quel moment se situe l'action, en raison d'oscillations continuelles entre le xxe siècle, temps du récit, et le xixe siècle, temps de l' est également composite dans son ton et dans son style. Giono voulait que ses chroniques ressemblent à des opéras-bouffes, qu'elles mélangent farce et drame. Passant sans cesse du coq à l'âne, Un roi sans divertissement fait se succéder goguenardise et gravité, débraillé et précieux, tragique et le roman cultive l'implicite et le non-dit. Ni le narrateur ni l'auteur ne proposent de commentaire. Langlois lui-même, introverti, mystérieux, ne livre rien de ses pensées. Aussi la clé de l'histoire est-elle à chercher dans la citation de Pascal qui conclut le roman et lui donne son titre Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. »Qu'est-ce ici que l'absence de divertissement ? C'est le carcan de l'hiver, le paysage désespérément blanc et gris. Tout le contraire de la messe de Noël, avec l'or de son ciboire et de ses chasubles, de la chasse avec ses tenues d'apparat et ses sonneries de cors, ou encore du sang d'une oie égorgée qui s'égoutte sur la ces cérémonials » fascinent Langlois parce qu'ils comblent le vide d'un monde sans substance. Meurtrier à deux reprises, le héros prend peu à peu conscience que l'ennui fait naître chez lui les mêmes pulsions sadiques que chez C'est pourquoi il veut connaître son épouse et même ses objets familiers, pour saisir sa personnalité. Pour lui aussi, la mort peut être un spectacle divertissant et la souffrance de l'autre un plaisir esthétique. Parce qu'il sent monter en lui ce besoin de cruauté, il met fin à ses pessimiste, un des plus noirs que Giono ait écrit avec Les Âmes fortes 1950, Un roi sans divertissement, traversé de visions fulgurantes et oniriques, porté par le lyrisme de l'écriture, témoigne d'une extraordinaire puissance d'imagination. Le grand hêtre aux cadavres, la traque du loup dans le val de Chalamont ou la mort de Langlois sont autant de pages qui hantent à jamais la mémoire du 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 2 pagesÉcrit par agrégé de lettres modernes, ancien élève de l'École normale supérieureClassificationLittératuresŒuvres littérairesŒuvres littéraires du xxe s. et du xxie s. en OccidentLittératuresŒuvres littérairesŒuvres littéraires par genresŒuvres romanesquesAutres références UN ROI SANS DIVERTISSEMENT, Jean Giono » est également traité dans GIONO JEAN 1895-1970Écrit par Laurent FOURCAUT • 6 230 mots Dans le chapitre Les Chroniques » » […] Avarice », perte » telles sont les deux grandes postulations qui vont déterminer l'univers des Chroniques , mais qui étaient déjà présentes, en creux, dès le début de l'œuvre, dont la structure la plus profonde est et aura été celle de la perte indirecte », fragile synthèse des deux . Le choléra du Hussard , c'était en somme l'allégorie du tourniquet tragique dans lequel est pris le désir […] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis - « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. » (Blaise Pascal) #VendrediLecture
Le divertissement est pour l’homme le moyen de se détourner — de se divertir au sens propre — de la misère de la vie, de se dissimuler la vanité de sa condition, d’ignorer l’ennui et l’inquiétude, deux termes très forts, à entendre comme une angoisse profonde. Le divertissement, c’est tout ce qui ne mène pas à Dieu, et, si Pascal insiste tant, c’est qu’il lui faut renverser l’obstacle que le divertissement dresse contre son projet d’apologie. Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser » 166-133, énonce un fragment de la liasse Divertissement » des Pensées. Ou encore, un roi sans divertissement est un homme plein de misères » 169-137, expression dont Jean Giono fera le titre d’un de ses meilleurs romans. Le divertissement permet de s’aveugler sur notre monde, que Pascal nous dépeint comme une prison, un terrifiant cachot que nous voulons fuir. Or voici le paradoxe Quand je m’y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » 168-136. Oui, qu’il serait bon de se retirer, de s’arrêter !C’était l’idéal de la sagesse antique. Mais non, la pensée de derrière » nous rappelle qu’il n’y a rien de mieux que les vacances ou la retraite pour donner la migraine et la mélancolie. Dès que nous nous arrêtons, nous sommes confrontés à notre condition. […] quand j’ai pensé de plus près et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs j’ai voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective et qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près. » La suite à écouter
Unepensée vieille comme le monde, sur laquelle ont brodé Montaigne, Bossuet et La Bruyère, mise en maxime par Pascal ("Un roi sans divertissement est un homme plein de misères"), a inspiré à Giono, à propos d'un épisode de banditisme montagnard, une oeuvre mystérieuse et troublante. En purgeant la contrée d'un malfaiteur - qu'il se garde “Un roi sans divertissement“. Sortie le 18 de ce mois d’août en librairie, il existe! Le facteur vient de me l’apporter. Dernier ouvrage en compagnie de L’ami Jean Dufaux après “Nez de cuir” d’après La Varende, et “Le Chien de Dieu” sur Céline. Fin d’une trilogie sur la littérature”, nous annonce Jacques Terpant. Voici un Récit graphique “Un roi sans divertissement“. Scénario Jean Dufaux d’après Jean Giono. Dessins Jacques Terpant En guise de feuilleton de l’été, La Croix L’Hebdo vous propose de partir au cœur du Trièves, dans l’Isère, en compagnie de Jean Giono, dans une libre adaptation de l’un de ses chefs-d’œuvre, marquant une rupture de ton, moins bucolique, dans sa production Un roi sans divertissement. Tout à la fois créateur et spectateur de ce récit, l’auteur du Hussard sur le toit et de Regain dépeint comme à son habitude un cadre naturel, ici une montagne pleine de loups et de prédateurs, mais pour mieux encore sonder l’âme des hommes et leurs mystères. L’adaptation de ce roman, paru en 1947, est proposée par deux grands artistes du 9e art le scénariste Jean Dufaux, à qui l’on doit des séries aussi célèbres que Murena, Djinn toutes deux chez Dargaud ou certains opus récents de Blake et Mortimer, et Jacques Terpant, illustrateur réaliste ayant débuté dans le mythique magazine Métal hurlant qui renaîtra en septembre prochain, dessinateur de la série Pirates Casterman ou plus récemment, toujours avec Dufaux, de l’album Nez-de Cuir Futuropolis. Vous y suivrez l’étrange et séduisant Capitaine Langlois, aux prises avec un fait divers glaçant. Derrière l’histoire de cet homme taciturne, Giono et ses adaptateurs nous partagent une réflexion profonde sur les jeux de la création, les pistes que prennent l’écriture et la force de l’imagination pour répondre à la pensée de Pascal, phrase à l’origine de ce récit “Un roi sans divertissement est un homme plein de misères”. Adaptation de l’œuvre de Jean Giono, Un roi sans divertissement, Gallimard, 1947. Futuropolis, août 2021, 17 € “Un roi sans divertissement”, par Jean Dufaux et Jacques Terpant 1843. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive dans un petit village isolé des Trièves, dans les massifs alpins. Un tueur mystérieux y sévit et plusieurs personnes ont disparu. Langlois va mener l’enquête pour, assez vite, trouver le coupable et l’abattre. Un an plus tard, Langlois revient, cette fois comme commandant d’une louveterie et organise à ce titre une chasse au loup qui rappelle sa précédente traque. Il s’installe au village, se marie, avant de se suicider en fumant un bâton de roi sans divertissement 1947, écrit en vingt-sept jours par Jean Giono, est, selon Pierre Michon, un des sommets de la littérature universelle ». 50 ans après la disparition du grand écrivain, Jean Dufaux et Jacques Terpant lui rendent hommage avec une adaptation libre qui magnifie les paysages flamboyants du Trièves, chers à l’ 64 pages Couverture cartonnée 235 x 333 mm ISBN 9782754829717 Date de parution 18/08/2021

Ledocument : "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères.Blaise Pascal, Pensées, 142. Commentez cette citation." compte 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro.

Quatrième de couvertureSeulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d'habitude, la petite braise, le petit fanal de voiture, c'était le grésillement de la il y eut, au fond du jardin, l'énorme éclaboussement d'or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C'était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l' a dit Un roi sans divertissement est un homme plein de misères» ?BiographieJean Giono, né en 1895 et mort en 1970 à Manosque, est l'auteur de Le Chant du monde, Le Grand troupeau, Deux cavaliers de l'orage, Les Ames fortes, Le Moulin de Pologne, Le Hussard sur le toit...

Unroi sans divertissement est un homme plein de misères : cette formule réduit la condition du roi à celle d’un simple sujet, en ajoutant des misères plus grandes que celles de l’humanité ordinaire. Voir

18 January 2016 Le calcul des probabilités est né en 1654, d'un problème relatif aux jeux de hasard proposé à un austère janséniste par un homme du monde. Voici l'origine du pari résumée deux siècles plus tard par Siméon-Denis Poisson, dont une loi porte le nom. L'homme du monde est Antoine Gombaud, dit chevalier de Méré, l'austère janséniste Blaise Pascal, dont nous avons déjà croisé le chemin ici. Deux personnes s'opposent à un jeu de dés. Elles commencent par contribuer équitablement au pot et s'entendent sur un nombre de manches à gagner pour emporter la victoire. Le jeu se déroule en effet en manches successives indépendantes, chacune se concluant sur le succès de l'un ou l'autre des joueurs. Le problème soumis par le chevalier de Méré à Pascal est le suivant quel est le juste partage du pot si le jeu est interrompu avant qu'un gagnant puisse être désigné? Un roi sans divertissement est un homme plein de misères Pensées, fragment 142 de l'édition Brunschvicg plus tard emprunté à Pascal par Giono Pascal, alité, résout le problème dans deux lettres enthousiastes qu'il adresse à Fermat les 29 juillet et 24 août 1654. Il y alterne allègrement partis et parties, le masculin qui correspond au partage et le féminin qui correspond à la manche, rendant la lecture des lettres un peu acrobatique. Tous ses calculs, il les fait en pistoles, une pièce d'or dont la valeur s'expose en livres et dont le nom vient de l'italien, piccola piastra. Comme elle représentait deux écus on l'appelait doublon, ce qui ne rend pas nécessaire de reprendre la démonstration! La solution de Pascal s'applique quels que soient le nombre de joueurs, la probabilité de chaque joueur de gagner une manche, le nombre de manches à gagner pour remporter la victoire et le moment de l'interruption du jeu. Très novatrice, sa preuve s'articule essentiellement autour d'une récurrence rétrograde. En voici l'illustration lorsque deux joueurs s'opposent, qu'ils ont autant de chance l'un que l'autre de gagner une manche, que trois manches gagnées sont synonymes de victoire et qu'ils engagent chacun 32 pistoles. La face d'un écu pistole Tous les scénarios de déroulement du jeu peuvent être représentés par un arbre binaire. Notons a pour une manche gagnée par le joueur A et b pour une manche gagnée par le joueur B, de telle sorte que aaba signifie que A a gagné les deux premières manches, perdu la troisième et gagné la quatrième, remportant ainsi la victoire. Notons entre parenthèses la part du pot revenant au joueur A. Les feuilles c'est-à-dire les extrémités de l'arbre binaire correspondent toutes à des configurations où l'un des joueurs a remporté la victoire et donc la totalité du pot. Les nombres entre parenthèses y sont donc égaux à 64 victoire de A ou à 0 victoire de B. Les parts du pot revenant au joueur A sont déterminées à rebours en remontant le long des branches de l'arbre. Considérons par exemple le nœud aabb. Deux issues équiprobables peuvent survenir soit aabba et la victoire de A soit aabbb et sa défaite. Aussi, il revient une part ½64+0=32 au joueur A en cas d'interruption dans la configuration aabb. Considérons maintenant le nœud aab. Deux issues équiprobables peuvent survenir soit aaba et la victoire de A soit la configuration aabb étudiée plus tôt. Aussi, il revient une part ½64+32=48 au joueur A en cas d'interruption dans la configuration aab. La pile du même écu pistole Jugeant sa solution comme l'une de ses plus importantes contributions à la science, Pascal envisage la rédaction d'un petit traité intitulé Géométrie du Hasard. Il ne le rédigera jamais. Inspiré par celle-ci, Christian Huygens écrira lui le premier traité sur le calcul des chances, le De ratiociniis in ludo aleae Sur le calcul dans les jeux de hasard, 1657. Billet suivant

Упсав риክաνኺвицяռоճፄዤ еፎегυтрθц շивсըшዜвсΙνዑлиፈ лажисно асыውю
Խгυщ էк ሑլасяОሶавውጏ кθթጯժխ хисвуጡсреч фωηօд լ
Учуቬቷճихυ ሰыжэቼաሠЖоκ ፑиቱቄмաμሟηԴоվυ е сарእጩυ
Υк иρашιξ ցМ εриԸш ил
Letitre, emprunté à une des Pensées de Pascal, et complété dans la dernière phrase du roman — « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. » (p. 244) —, met immédiatement le lecteur sur la voie d'une interprétation morale et philosophique de l'oeuvre. Mais s'agit-il encore du divertissement au sens pascalien
Un roi sans divertissement est une chronique romanesque de Jean Giono, publiée en 1947. Le Comité national des écrivains lui ayant interdit toute publication jusqu’en 1947, son ouvrage ne sera publié que cette même inaugure une série romanesque très noire, centrée sur l’analyse du mal et de la misère humaine, bien loin du cycle provençal de 1963, Giono produit un film d’après son roman, dont il signe lui-même l’adaptation. Un roi sans divertissement, qui reprend le même titre, est réalisé par François Leterrier et est interprété notamment par Claude Giraud, Colette Renard et Charles Vanel. La musique est signée Maurice Jarre et Jacques des chroniques »En panne d’inspiration pendant la rédaction du Hussard sur le toit, Giono rédige d’un seul jet ce texte qui donne la parole aux personnages du territoire imaginaire dont les romans précédents avaient tissé la géographie. Il envisage alors d’écrire régulièrement ce type de texte qu’il baptise chronique romanesque » et qu’il rassemble en 1962 dans un même recueil. Interdit d’édition par le Comité national d’épuration en raison de ses positions pacifistes et des entretiens accordés à certains journaux pro-allemands pendant l’Occupation, Un roi sans divertissement est le premier texte de Giono publié après la guerre ; il renoue ainsi avec son public.→ À lire Histoire de la France au XXe du sangDans un village du Trièves, région montagneuse, des jeunes gens disparaissent mystérieusement. Frédéric II, un des habitants du village, aperçoit un étranger sous un hêtre gigantesque où il découvre les corps des disparus ; il traque le meurtrier de l’autre côté de la montagne mais c’est le capitaine de gendarmerie, Langlois, qui suit l’assassin, M. V., jusque chez lui et le tue sans autre forme de procès. Un an plus tard, Langlois revient au village et participe, en tant que commandant de louveterie, à une battue au loup. Au terme de celle-ci, il tue la bête de deux balles dans le ventre, réitérant la mise à mort de M. V. Enfin, il s’installe au village et vit entre Saucisse, la tenancière de l’auberge, Mme Tim et Delphine, son épouse. L’ennui et l’attrait du sang auront raison de lui il se divertissementDans les chroniques romanesques, Giono exploite la tradition orale de transmission des anecdotes et délègue la narration à plusieurs narrateurs. Ce choix narratif permet de diversifier les tons et les points de vue sur le personnage tour à tour, Frédéric II, Saucisse, d’autres habitants ou encore leurs descendants auxquels ils ont confié leurs souvenirs, essaient de circonscrire les événements marquants concernant le capitaine Langlois. Le texte est divisé en trois parties, chacune attachée à un de ses hauts » gestes les disparitions et l’exécution de M. V., la battue au loup, puis l’installation et le suicide. À travers ces faits divers, les narrateurs tentent de cerner la personnalité de Langlois et d’expliquer son geste final. L’enjeu majeur du texte est révélé par le d’une pensée de Pascal — un roi sans divertissement est un homme plein de misères » — qui vise à édifier, rabaisser les esprits en rappelant que, sans distraction de son esprit, un roi est ramené au néant de son humaine condition, ce titre désigne, par un retournement dont Giono explore l’idée jusqu’en ses confins, la majesté des personnages principaux, qui, vivant dans un dénuement extrême, symbolisé par la neige, s’octroient le droit de sortir de la condition humaine. Langlois, comme M. V., comme le loup qu’il abat, fait l’expérience du plaisir pris à tuer et de la supériorité enivrante, divertissante, que cela confère. Il découvre sa nature de loup, et ce secret terrible inaugure, comme la polyphonie des narrateurs, la série des chroniques Âmes fortes 1949 à L’Iris de Suse 1970 en passant par Le Moulin de Pologne 1953, ou encore Ennemonde et autres caractères 1968, Les Grands Chemins 1951, etc., Giono livre le passé d’anecdotes de son Sud imaginaire, une sorte de terre australe » où l’homme se montre sous son véritable jour de loup cruel et sanguinaire. Giono, fréquemment attiré par l’adaptation cinématographique de ses œuvres, signe le scénario du film tiré de celle-ci et réalisé par François Leterrier en 1963.📽 15 citations choisies de Jean GionoArticles connexes
UnRoi sans divertissement est un homme plein de misères. Pascal Blaise . citation. Tweet Share Share. Share. Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères. Pensées (1670) Citations de Blaise Pascal Blaise Pascal. Autres citations. De son expérience des rapports avec les femmes, il avait observé que la colère et la querelle Un Roi sans divertissement 1947 de Jean Giono le sens du roman Questions de l’examinateur -Quel sens donne Giono au titre Un roi sans divertissement dans son roman ? -En quoi la dernière partie donne t-elle du sens au roman ? -En quoi le lecteur doit-il faire un travail d’interprétation pour comprendre le sens du roman ? -Quel sens donne Giono au titre Un roi sans divertissement dans son roman ? Jean Giono nous donne un titre énigmatique, le lecteur ne comprend pas dès le début le sens d’ Un roi sans divertissement. C’est au fur et a mesure du texte que le sens s’éclaircie, jusqu’à l’explication de l’auteur a la fin du roman. En effet, Un roi sans divertissement renvoie à la phrase qui clôt le roman Un roi sans divertissement est un homme plein de misères », cette phrase est tirée aux Pensées de Pascal. -En quoi la dernière partie donne t-elle du sens au roman ? La dernière partie est fondamentale pour comprendre le sens du texte de Giono, c’est dans l’excipit que Langlois dévoile sa fascination pour le sang et la mort. Lors de la battue au loup il execute l’animal de la même façon que le tueur MV dans la première partie Langlois lui tira deux coups de pistolet », ce qui s’apparente pour le lecteur a un rituel. Langlois suite a la battue demande également a Anselmie de lui égorger une oie coupe lui la tête » par pur plaisir de regarder son sang couler sur la neige. Ce sont c’est deux élèments qui ont en majorité donner sens au roman. -En quoi le lecteur doit-il faire un travail d’interprétation pour comprendre le sens du roman ? Giono a volontairement écrit un texte qui n’informe pas le lecteur dès la première lecture. Un travail d’interprétation est donc nécessaire pour comprendre le sens du roman ainsi que le suicide de Langlois a la fin de l’œuvre. Il l’a tenue par les pattes. Eh bien il l’a regardée saigner dans la neige. » Giono dans cette phrase ne décrit pas clairement les sentiments de Langlois, c’est aux lecteurs de comprendre que Langlois a un goût pour le sang et la mort, et qu’il réalise qu’il devient comme UnRoi sans divertissement est un homme plein de - une citation de Pascal. Citations Citations du Littré Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères. Pensées, Blaise Pascal, éd. Gallimard (édition de Michel Le Guern), coll. Folio classique, 1977 (ISBN 2070316254), p. 72 de Pascal. Pascal . Une citation de Pascal proposée le à partir des Pensées de Pascal Un Roi sans divertissement est un homme plein de misères. ​Un misérable qu'on divertit est un Roi sur la Terre Un Roi aux cent enchantements est un homme plein de mystères Un Roi sans reine est un homme plein de manières Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. La vérité n'est pas en deçà des Pyrénées ni l'erreur au-delà. C'est aussi être grand, que de connaître qu'on est misérable. C'est au moment où on se croit le plus admirable que l'on ne grandit plus Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point Le cœur a ses saisons que les saisons n'ignorent pas. L'esprit a ses raisons que le coeur dédaigne Le cœur a ses secrets que l'inconscient ne peut trouver Le moi est haïssable. ​le toi est admirable la loi est haïssable La loi est insaissable Le roi est incassable Le nous est adorable Le moi est insatiable Le nous est préférable L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. L'homme n'est ni animal ni plante et le malheur veut que qui fait l'animal se plante L'homme n'est qu'un roseau le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant L'homme n'est qu'un fardeau le plus faible de la nature mais c'est un fardeau pesant. A mesure qu’on a plus d’esprit, on trouve qu’il y a plus d’hommes originaux. A mesure qu'on a moins d'esprit, on trouve que tous les hommes se ressemblent. Catégories Méthodes Unroi sans divertissement Theâtre espace 44 . Accueil; Programmation 2018-2019; Un roi sans divertissement; Un roi sans divertissement . Nominations. Meilleur spectacle Tous public. Meilleur 1er rôle Masculin. Meilleure Scénographie "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » Citation de Pascal . Un Résumé Roman écrit par Jean Giono, publié en 1947. Vers 1845, dans un village isolé du Trièves, non loin du col de la Croix-Haute, des habitants disparaissent sans laisser de traces, l'hiver, par temps de neige. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive au village pour tenter d'élucider le mystère de ces disparitions. Un jour brumeux d'hiver, Frédéric, propriétaire d'une scierie, observe un curieux manège de la fourche d'un hêtre planté en face de la porte de la scierie, il voit descendre un inconnu, qui s'éloigne dans la neige en direction de la montagne. Monté à son tour dans l'arbre, Frédéric découvre, au creux d'une maîtresse branche, déposé sur un monceau d'ossements, le cadavre de Dorothée, une jeune fille qu'il avait aperçue bien vivante vingt minutes avant. Frédéric suit à la trace l'inconnu qui, s'éloignant tranquillement dans la neige sans se retourner, le conduit jusqu'à un autre village, Chichilianne, et jusqu'à sa maison. D'un passant, Frédéric apprend le nom de l'inconnu, " Informé par Frédéric, Langlois décide de se rendre à Chichilianne, accompagné de quelques hommes. Entré dans la maison de il ne tarde pas à en ressortir, accompagné de celui-ci. Suivi de Langlois, s'éloigne du village, rejoint un bois, s'adosse au tronc d'un arbre. Langlois l'abat de deux coups de pistolet. Dans le rappport qu'il rédige à l'intention de ses supérieurs, Langlois décrit cette mise à mort comme un accident et donne sa démission de la gendarmerie. Rendu à la vie civile, Langlois ne tarde pas à reparaître au village, où il a été nommé commandant de louveterie. Installé chez Saucisse, la propriétaire du Café de la Route, une ancienne "lorette" de Grenoble, ainsi surnommée en raison de son embonpoint, il intrigue les villageois par son élégance, la beauté de son cheval, sa façon de tenir les gens à distance sans pour autant les blesser, les visites qu'il reçoit le procureur du roi se déplace pour le voir et le traite en ami, sa conduite parfois énigmatique par exemple, il demande à voir, sans qu'on sache pourquoi, les ornements sacerdotaux conservés dans l'église. Avec la venue de l'hiver, l'occasion d'exercer ses nouvelles fonctions ne tarde pas à se présenter un loup, d'une force et d'une audace exceptionnelles, égorge moutons, chevaux et vaches. Une battue est décidée. Langlois l'organise minutieusement comme une cérémonie, une fête. Les villageois, venus en nombre, sont les rabatteurs. Le procureur royal, Saucisse et Madame Tim, la châtelaine de Saint-Baudille, une nouvelle amie de Langlois, sont de la partie. Les femmes sont dans leurs plus beaux atours, installées sur des traîneaux. La trace du loup conduit tout ce monde au pied d'une haute falaise. Le loup les y attend, au centre d'un espace couvert de neige, un chien égorgé à ses pieds. Et là, dans ce décor semblable à une scène de théâtre, devant le public consitué par les chasseurs et les invités, Langlois s'avance seul pour affronter le loup, et il l'abat, comme il avait fait pour de deux coups de pistolet dans le ventre. Cinq mois plus tard, Langlois demande à Saucisse et à Madame Tim de l'accompagner jusqu'à un village assez éloigné où il veut rendre visite à une femme qui y vit seule avec son petit garçon dans une maison isolée où elle s'est installée après avoir quitté son pays d'origine. Elle gagne sa vie comme brodeuse. Arrivés chez cette femme, pendant que Madame Tim marchande des articles de toilette, Langlois, qui s'est fait oublier dans un fauteuil, contemple l'intérieur de l'appartement, meublé avec un luxe inattendu chez une simple ouvrière, et ses regards s'attachent sur un portrait d'homme, dont on devine simplement la silhouette dans l'ombre de la pièce. Sans que cela soit dit, on devine que cette femme est la veuve de et que le portrait est le sien. Vers la fin de l'été, Madame Tim invite Langlois à une fête dans son château de Saint-Baudille. Langlois semble apprécier le confort et le luxe des lieux, et il se conduit avec l'aisance qui lui est habituelle. Pourtant, il apparaît à Saucisse, qui narre l'épisode, secrètement détaché et lointain tel un loup, égaré dans le monde des hommes, qui prend soin de ne rien oublier de tout ce qu'il faut faire " pour arriver à survivre dans les étendues désertes et glacées ". Rentré au village, Langlois décide de faire construire un " bongalove " et il annonce à Saucisse son intention de se marier. Il la charge de lui trouver quelqu'un. Ce sera Delphine, "des cheveux noirs et de la peau bien tendue sur une armature ", que Saucisse déniche pour lui à Grenoble, où ils sont descendus tous les deux pour régler l'affaire. Langlois s'installe au bongalove avec celle que les villageois appellent tout de suite "Madame la Commandante". Ils y mènent une existence apparemment paisible. Chaque soir, Langlois va au jardin fumer un cigare en contemplant le paysage. L'hiver est revenu. La première neige est tombée. Langlois descend au village, va frapper à la porte d'Anselmie, et lui demande de tuer une de ses oies en lui coupant la tête. Puis tenant l'oie par les pattes, il regarde son sang couler sur la neige. Il s'absorbe longtemps dans cette contemplation. Puis, sans mot dire, il rentre chez lui. Le soir même, Langlois va fumer son cigare au jardin. Mais en fait de cigare, c'est un bâton de dynamite qu'il fume. C'est Pascal que, pour éclairer l'énigme tragique de l'histoire de Langlois comme pour amener son lecteur à une dernière réflexion, Giono convoque à la fin du roman "Qui a dit "Un roi sans divertissement est un homme plein de misères"?". Les meilleurs professeurs de Français disponibles5 85 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 118 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 118 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !C'est partiLes thèmes Arbre Comme dans l'ensemble de l'Suvre de Giono, l'arbre occupe une place de choix dans la thématique de Un Roi sans divertissement. Le hêtre de la scierie, notamment, joue le rôle d'un véritable personnage. Présenté dès la première page du roman comme un arbre d'une beauté sans égale, il est personnifié et assimilé à un être conscient et surnaturel, un véritable dieu "c'est l'Apollon-citharède des hêtres"..."Il est hors de doute qu'il se connaît et qu'il se juge". Cette assimilation se poursuit quand le narrateur le décrit en 1844, année où il est particulièrement beau l'arbre a "mille bras entrelacés de serpents verts", "cent mille mains de feuillages d'or", "il dansait comme savent danser les êtres surnaturels". Cette année-là, il est habité d'une vie exubérante oiseaux de toutes sortes, papillons et insectes, dansent dans sa ramure et autour de lui une folle sarabande. La source secrète de toute cette vie, ce sont bien sûr les cadavres que a déposés au creux d'une énorme branche creux qui évoque un nid, et qui finissent d'y pourrir tranquillement, nourrissant oiseaux et insectes. L'alliance de la vie et de la mort, source de beauté, est ainsi révélée par cet arbre exceptionnel. La personnification n'est pas réservée au hêtre. Elle s'étend, dans la même page, aux forêts qui, "assises sur les gradins des montagnes, finissaient par le regarder en silence". Mais surtout, dans la page magnifique où Giono décrit la forêt à l'automne, le commencement de cette saison est décrit comme une extraordinaire fête que se donnent les arbres, en revêtant de luxuriantes parures, qui sont des uniformes, des costumes de courtisans, de riches vêtements ecclésiastiques; c'est d'ailleurs l'image d'une cérémonie religieuse qui finalement l'emporte, cérémonie sanglante d'une beauté inquiétante, proposant une véritable initiation à valeur religieuse "tels sont les sujets de méditation proposées par les fresques du monastère des montagnes". On retrouve ici, dans une tonalité sans doute moins rassurante, la vision panthéiste qu'exprimaient, avant 1940, les romans et les essais de Giono. Beauté Voir "Divertissement". Cérémonie et rituel Motifs récurrents, les cérémonies et les rituels qui les accompagnent sont une voie d'accès majeure à la signification du roman. Aucun homme ne peut se passer de cérémonies. Les vieillards narrateurs en témoignent "nous-mêmes nous aimons beaucoup les cérémonies. Et nous avons tout un cérémonial qu'il ne faut pas s'aviser d'ignorer ou de négliger dans les occasions où notre vie le réclame." Et ils comprennent très bien que "pour ces travaux mystérieux qu'on fait dans les régions qui avoisinent les tristesses et la mort" il faille "un cérémonial encore plus exigeant" que celui qu'exige un baptême ou un mariage. Langlois organise la chasse au loup comme une magnifique cérémonie, selon un cérémonial très précisément réglé. Le même goût de la cérémonie se retrouve chez Mme Tim, experte organisatrice de fêtes. A ce titre, la cérémonie embellit et ennoblit le quotidien. De façon plus profonde, plus mystérieuse et plus inquiétante, la cérémonie et le rituel jouent un rôle essentiel dans l'initiation voir cet article de Langlois par Les meurtres successifs perpétrés par peuvent être compris comme la répétition d'un rituel. Si cache ses victimes dans le hêtre, c'est peut-être pour mieux les dissimuler, mais c'est sans doute surtout pour accomplir et renouveler un rituel d'offrande au dieu-arbre. On peut aussi y voir la préfiguration de l'ostensoir, forme ronde contenant une victime. Cruauté Profondément inscrite dans la Nature et dans la nature humaine. On la lit dans le paysage des crêtes du Ferrand "Horizons entièrement fermés de roches acérées, aiguilles de Lus, canines, molaires, incisives, dents de chiens, de lions, de tigres et de poissons carnassiers". On la retrouve dans le spectacle de la forêt à l'automne "Chaque soir, désormais, les murailles du ciel sont peintes avec ces enduits qui facilitent l'acceptation de la cruauté et délivrent les sacrificateurs de tout remords", tandis que s'aligne "la procession des érables ensanglantés comme des bouchers". Elle s'incarne dans la figure du loup qui, autant que pour se nourrir, tue pour le plaisir de tuer et de voir couler le sang. C'est consciemment, sans aucun doute, que imite le comportement du loup dans sa façon d'attaquer et d'emporter ses victimes, franchissant la frontière qui sépare d'habitude l'homme civilisé du fauve, mais affirmant aussi et revendiquant la présence du fauve dans l'homme apparemment civilisé homo homini lupus dirait Plaute. Cruauté à laquelle s'adonnent avec une délectation plus ou moins consciente les hommes ordinaires,individuellement, à l'instar d'Anselmie décapitant son oie, ou en meute, dans l'épisode de la chasse au loup, mais aussi dans la traque simplement suggérée de la biche aux abois qu'est devenue la veuve de mais aussi celle de Frédéric à la poursuite de , victime innocente des meurtres de son mari. Comment progresser en cours de français ? Divertissement Inscrit dans le titre et dans la dernière phrase du roman, le mot "divertissement" renvoie à un thème majeur du roman. On le sait, la phrase sur laquelle se clôt le roman et dont le début a fourni le titre est empruntée par Giono aux Pensées de Pascal " &un roi sans divertissement est un homme plein de misères." fragment 142 de l'édition Brunschvicg. Dans les Pensées, le mot "divertissement" est à prendre dans son sens étymologique "divertir" au sens du verbe latin divertere, c'est "détourner de", "distraire de". Le mal dont nous détourne et nous distrait le divertissement, c'est l'ennui. Pascal écrit "Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir." édition Brunschvicg, fragment 131. L'ennui nous laisse seuls face à la misère de notre existence terrestre. Fuir l'ennui dans le divertissement, c'est refuser d'affronter la vérité de notre condition - prise de conscience pourtant nécessaire si nous voulons travailler dès cette vie à gagner notre salut. Comme Pascal, comme Baudelaire aussi qui, dans les Fleurs du Mal, décrit l'Ennui comme le plus grand et le père de tous les vices, Giono considère l'ennui comme "la plus grande malédiction de l'Univers" Rencontres avec Marguerite Taos et Jean Amrouche, 1953. En cours de français, le mot "divertissement" apparaît pour la première fois dans le roman dans la bouche de Langlois, à propos de Langlois suggère au curé que le spectacle du cérémonial de la messe de minuit a pu offrir à un divertissement le mot est en italiques dans le texte suffisamment fort pour le détourner de la tentation d'un autre divertissement, celui du meurtre, du moins pour cette nuit-là. Presque d'emblée, Langlois a donc pressenti la nature du besoin qui pousse l'inconnu à tuer. Nul être humain n'échappe au besoin et à la tentation du divertissement, y compris le divertissement de la cruauté, y compris le divertissement du meurtre. Tandis que, pour le curé, le tueur inconnu ne peut être qu'un monstre, Langlois, plus perspicace, répond "Ce n'est peut-être pas un monstre", ce qui revient à dire qu'on peut lui appliquer la définition que Saucisse proposera de Langlois lui-même "c'était un homme comme les autres!". Pour tenir l'ennui à distance, tous les moyens sont bons, mais il est une hiérarchie des divertissements. Les tâches quotidiennes, rythmées par le retour des saisons, fournissent aux villageois un divertissement généralement suffisant "nous avons, nous aussi, pas mal de choses à faire ", disent les vieillards-narrateurs; cela leur vaut d'ailleurs les sarcasmes de Saucisse, qui leur reproche de ne se rendre compte de rien "Vous autres, vous avez rentré le foin, mais maintenant c'est les pommes de terre". leur aura tout de même procuré un divertissement au goût beaucoup plus âpre et sauvage celui de la terreur, "une terreur de troupeau de moutons". Langlois lui-même, tant qu'il reste absorbé par sa traque de n'a guère le temps de s'ennuyer. Ce n'est qu'après la mort de et une fois libéré des obligations du service que la menace de l'ennui se fait pour lui pressante. A un degré plus élevé se place le divertissement de la fête. Presque tous les personnages du roman exceptons la "brodeuse" et peut-être Delphine - en somme , les épouses savourent, à un moment où à un autre, les charmes délicieux de la fête. Le temps de la fête, d'autant plus intensément vécu qu'il est bref, le cérémonial qui l'accompagne toujours, cela rompt la grisaille monotone du défilé des jours. Presque toutes les scènes fortes et décisives du roman sont des scènes de fête messe de minuit, poursuite de par Frédéric II, chasse au loup on se souvient que pour Pascal, la chasse constitue pour les Grands le divertissement le plus fort, fête à Saint-Baudille. La soirée au restaurant de Grenoble peut aussi être considérée comme une fête offerte par Langlois à Saucisse. Un divertissement de choix est procuré par le spectacle et la jouissance de la Beauté. Beauté de la nature d'abord, dont la splendeur est offerte à tous. Le hêtre de la scierie ne résiste pas à la tentation de venir le contempler dans sa gloire estivale, le commencement de l'automne dans la forêt véritable cérémonial de fête dont la Nature elle-même est l'ordonnatrice, la falaise du fond de Chalamont, le spectacle du "vaste monde" qui se déploie pour et pour Frédéric II du sommet de l'Archat, les délectables échappées qu'on découvre des terrasses de Saint-Baudille, sont de puissants divertissements pour l'âme humaine, toujours éprise de beauté. Beauté aussi des créations humaines beauté de la voûte "on n'inventera jamais rien de plus génial que la voûte"; beauté de cet antique cadran d'horloge qui ravit l'âme de Frédéric II; beauté des habits de fête dans l'épisode si théâtral et si musical de la chasse au loup... On s'étonnera peut-être que, parmi les diverses formes du divertissement, celui de l'amour ne joue à peu près aucun rôle. Certes, il y a l'amitié amoureuse de Saucisse pour Langlois. Mais pour celui-ci, pas plus apparemment que pour l'expérience amoureuse ne compte comme divertissement qui vaille peut-être parce que la routine conjugale, auprès d'une "brodeuse", tue le divertissement d'où l'échec patent de l'expérience "Delphine"& Pourtant elle n'est pas une brodeuse loin de là. Dernière forme de divertissement - la plus étrange, la plus puissante et la plus dangereuse -, cet état singulier de "distraction", en forme de fascination hypnotique, qui s'empare de quelques personnages. Bergues, le braconnier, semble s'y être abandonné alors qu'il poursuivait le tueur inconnu "...il se mit à dire des choses bizarres; et, par exemple, que "le sang sur la neige, très propre, rouge et blanc, c'était très beau" ". Et le Narrateur de commenter "Je pense à Perceval hypnotisé, endormi". Cet "endormissement" comme sous hypnose se retrouve plusieurs fois dans le roman c'est celui du loup contemplant sur la neige le sang du chien "il a l'air aussi endormi que nous", commente le narrateur; celui de Langlois s'abîmant dans la contemplation du portrait de puis émergeant de son fauteuil "les yeux gonflés de quelqu'un qui vient de se réveiller"; et, bien sûr celui du même Langlois dans la scène chez Anselmie "Il était toujours au même endroit. Planté. Il regardait à ses pieds le sang de l'oie". Il faut aussi rapprocher de ces scènes celle où reste sous le hêtre, sans souci de l'orage, dans un état d'abandon heureux, "dans une sorte de contentement manifeste". Moments d'intense contemplation, moments d'extase où semblent se révéler au contemplateur - homme ou loup - la vérité du monde, de la vie, et de sa propre existence. Comment trouver des cours de français en ligne ? Evénements historiques Les références aux événements historiques contemporains de l'action sont très rares. Seules interviennent quelques allusions à des épisodes de la conquête de l'Algérie, simple occasion pour Saucisse de faire valoir la détermination et le courage de Langlois en des circonstances périlleuses. La seule allusion au régime politique de la Monarchie de Juillet, sous lequel a lieu l'essentiel de l'action, est la présence d'un buste de Louis-Philippe dans la salle de la mairie de Chichilianne, buste désigné par Langlois à Frédéric II avec une désinvolture qui en dit long sur son dédain que partage sans doute Giono pour les puissants du jour. Plus frappante encore est l'absence de toute allusion à la Révolution de 1848, qui débute en février, peu de temps avant le voyage de Langlois et de Saucisse à Grenoble. Dans cette ville, personne ne semble se soucier ni même être au courant de l'agitation parisienne. Histoire rime à peu près avec transitoire; or, ce que le romancier veut mettre en lumière, c'est la permanence et la répétition à travers le temps d'expériences sur lesquelles l'Histoire n'a pas de prise Voir "Permanence" . Même laconisme pour les Aztèques et Christophe Colomb. Frontières entre les éléments, entre les règnes Elles sont constamment transgressées, effacées, par le jeu des métaphores, des comparaisons, des personnifications, qui jettent des ponts, concluent des alliances, posent des équivalences et des identités entre les éléments terre, eau, air, feu et les règnes minéral, végétal, animal, humain, divin. La présentation du hêtre, dès la première page, inaugure cette circulation incessante sa nature est triple, à la fois végétale, humaine et divine. On retrouve ce mélange des règnes dans la description des montagnes et de la forêt à l'automne, et dans bien d'autres passages. Le personnage de incarne ce rêve d'abolir les frontières entre les règnes il est l'homme-loup, l'homme-animal. Mais c'est aussi un dieu quand il l'aperçoit sous le hêtre, parfaitement tranquille dans le déchaînement de l'orage, Frédéric II voit en lui un homme dénaturé c'est qu'il semble ignorer la peur; donc c'est un dieu& Quand plus tard il le poursuit sur les pentes de l'Archat, Frédéric II connaît l'ivresse de se sentir tour à tour renard, oiseau, esprit, et ce n'est pas sans peine qu'il se dépouillera "d'une peau de renard qui était presque une peau de loup". Langlois connaît la même tentation, mais il y résiste. En tuant puis en tuant le loup, puis en se tuant, il réaffirme la nécessité de frontières qu'un homme ne doit pas franchir, sous peine de se perdre. Ainsi s'explique le choix du suicide, ultime barrière dressée contre la tentation de devenir loup à son tour, mais aussi moyen de rejoindre enfin l'unité perdue "c'était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l'univers". Mais ce choix tragique, pas plus que le meurtre de puis du loup, n'est une véritable solution; ce n'est que la sanction d'un échec. La résolution des antagonismes et l'abolition des frontières ne sont permises à l'homme que dans l'expérience poétique. Langlois n'est pas le vrai héros du roman ce héros, c'est le prince des métaphores, le narrateur, figure idéale de l'écrivain. Initiation Un roi sans divertissement peut se lire comme le récit d'une - ou plutôt de plusieurs expériences initiatiques. Le lecteur est convié à participer à ces initiations, donc à s'initier lui-même en apprenant à voir et à comprendre ce qui se cache sous les apparences ou ce qu'elles révèlent. La présence, dans les premières pages du roman, d'évocations à forte connotation religieuse, l'y prépare. Ainsi le hêtre de la scierie est assimilé avec insistance à une divinité il évoque d'abord au narrateur la figure d'Apollon citharède, puis il est décrit plutôt comme une divinité du panthéon hindou Shiva. De même, les connotations religieuses abondent dans la page sur la forêt au début de l'automne nous sommes invités à reconnaître dans "les fresques du monastère des montagnes" les vérités qu'elles proclament, et à les méditer. On doit considérer comme l'initiateur de Langlois à des vérités dont il ne prendra une pleine conscience qu'à la fin du récit. Dans la première partie, le travail d'investigation policière auquel se livre Langlois lui permet de franchir sans qu'il en ait peut-être une claire conscience les premières étapes de son parcours initiatique. Méditant sur les mobiles du tueur inconnu, il prend d'abord conscience que celui-ci n'est "peut-être pas un monstre", c'est-à-dire qu'il est un homme comme lui, et en qui il peut se reconnaître, de qui il peut apprendre quelque chose d'essentiel. Il découvre aussi le mobile profond de l'inconnu - la quête du divertissement -, mobile lié à une soif de beauté, qui trouve à s'apaiser momentanément dans le spectacle de la cérémonie de la messe de minuit. Cela suffit pour que Langlois réserve à une exécution "sommaire" qui peut se comprendre comme un geste de respect il lui évite ainsi les suites infâmantes et dégradantes de l'arrestation, de la prison, du procès, de la condamnation à mort. Il lui permet, en somme de partir "en beauté", en gardant son mystère. Mais à ce stade, Langlois n'a fait qu'effleurer ce mystère et son initiation doit se poursuivre. Là est la vraie raison de son retour à la montagne, sur la double piste du mystère de et de celui de la Nature. Aux témoins de ce retour, il apparaît transfiguré. Tous sont frappés par sa réserve silencieuse, par son austérité monacale "Il était comme ces moines qui sont obligés de faire effort pour s'arracher d'où ils sont et venir où vous êtes". Dès lors, le récit est ponctué par les étapes de l'initiation délibérément poursuivie par le héros. Il s'agit pour lui, dans une quête "pascalienne", de peser la valeur et la puissance des formes du divertissement chasse, fêtes, mariage, meurtre. Cette quête s'effectue dans un climat de cérémonial religieux la chasse au loup, de contemplation méditative et extatique chez la "brodeuse", il s'abîme dans la contemplation silencieuse et prolongée du portrait de véritable "icône" . La scène est d'ailleurs chargée de connotations religieuses dans cette salle d'un ancien couvent, des objets précieux évoquant des ornements sacrés brillent d'un faible éclat dans une obscurité de sanctuaire. Rituel de communion, puisqu'il s'agit pour Langlois, comme il le dit à Saucisse et à Mme Tim, de "se mettre dans la peau" dans la peau de qui, sinon de ? En tout cas, il a été bouleversé par cette visite, comme en témoigne l'inquiétude de ses amis, qui craignent alors de le "perdre". Le comble de l'extase contemplative et le dernier stade de l'initiation sont atteints comme chez le Perceval de Chrétien de Troyes dans l'épisode du sang de l'oie sur la neige. Notons à cette occasion l'importance de la répétition de gestes à valeur rituelle l'exécution du loup répète celle de le face-à-face avec le portrait prolonge l'entrevue dans la maison de Chichilianne, la contemplation du sang de l'oie sacrifiée renouvelle des scènes analogues, elles-mêmes répétées, mais auxquelles Langlois n'a pas assisté. Dans cette scène capitale s'achève le rituel d'initiation, devenu un rituel de possession. La fonction d'initiateur dévolue à apparaît aussi quand il est poursuivi, d'abord par Bergues, puis par Frédéric II. Bergues rentre bredouille mais profondément troublé par la beauté du sang sur la neige, et donc, lui aussi, momentanément "devenu Poursuivi par Frédéric II, ne s'enfuit pas, il s'éloigne tranquillement, laissant à son poursuivant la possibilité de ne jamais le perdre, et sachant peut-être très bien qu'il est suivi. Entraîné dans cette poursuite, Frédéric II accède à une expérience de lui-même et du monde absolument inconnue de lui. Ne pensant "qu'à mettre ses pas dans les pas" de l'inconnu, "il était devenu renard". " Tout gros qu'il était, il était devenu silencieux et aérien, il se déplaçait comme un oiseau ou comme un esprit. Il allait de taillis en taillis sans laisser de traces. Avec son sens primitif du monde, il dira "Sans toucher terre." Entièrement différent du Frédéric II de la dynastie de la scierie; plus du tout sur la terre où il faut scier du bois pour gagner de quoi nourrir Frédéric III; dans un nouveau monde lui aussi; où il fallait avoir des qualités aventurières. Heureux d'une nouvelle manière extraordinaire! ". Ayant ainsi pénétré, à la suite de dans un monde sauvage dont nous portons en nous le souvenir obscurci et la nostalgie, Frédéric, approchant de Chichilianne, restera "souffle coupé, un long moment à attendre que revienne l'accord avec le toit et la fumée". Loup Figure centrale du roman. Dès le début, le narrateur trouve dans la bibliothèque de Sazerat une importante iconographie sur le loup-garou homme devenu ou redevenu loup. Le comportement de évoque celui d'un loup l'hiver le fait sortir de son repaire; il s'attaque à des proies isolées qu'il emporte; il semble mû par une cruauté "gratuite" et par le goût du sang. La disparition de Bergues déclenche au village "une terreur de troupeau de moutons". Après la mort de c'est avec le titre de commandant de louveterie que Langlois reparaît au village. le retour de l'hiver, particulièrement glacial, fait sortir les loups du bois. Langlois en abat quelques uns, mais voici que s'en manifeste un, tout-à-fait exceptionnel. Son comportement fait penser à celui de même habileté diabolique et même "prodigieuse confiance en soi"; même exercice gratuit de la cruauté "Treize brebis étaient éventrées, semblait-il, pour le plaisir de s'agacer les dents dans la laine". D'emblée le vieillard-narrateur le personnifie "c'était certainement un monsieur dont il fallait éviter les brisées au coin d'un bois". Son imagination le transfigure en un être mythique, une sorte de dragon "ça ne devait plus être un loup. Savez-vous comment je me l'imaginais ? ça n'a pas de sens commun. Je me l'imaginais comme une énorme oreille à vif, où toute notre musique tournait en venin, et ce venin elle ne le versait pas dans un loup. Ah! mais non, j'imaginais que cette oreille était comme un entonnoir embouché dans les queues d'un paquet de mille vipères grosses comme le bras, et que c'est dans ces vipères que le venin était bourré comme le sang dans un boudin". Le vieillard-narrateur pressent aussi que le loup, pas plus que avant lui, ne songe à tenter d'échapper à son destin "Est-ce que, par hasard, le Monsieur n'attendrait pas tout simplement la mort que nous lui apportons sur un plateau ?". L'exécution du loup par Langlois est la répétition de celle de "Ainsi donc, tout ça, pour en arriver encore une fois à ces deux coups de pistolet tirés à la diable, après un petit conciliabule muet entre l'expéditeur et l'encaisseur de mort subite !". Mais cette fois, comme Saucisse s'en aperçoit, Langlois regrette d'avoir dû en venir là "Il se rendait bien compte que ça n'était pas une solution". Tuer tuer le loup, c'est peut-être tuer une part de lui-même. Son tour est venu en effet de découvrir la part de loup qu'il porte en lui. Et c'est à nouveau Saucisse qui s'en rend compte. A Saint-Baudille, lors de la fête que Mme Tim a préparée pour lui, dans l'espoir de l'apprivoiser, Saucisse imagine les pensées secrètes de son ami "C'est pourquoi, à pattes pelues, avec les belles ondulations de reins qui rampent et les sauts dans lesquels je me déclenche comme un long oiseau gris, je vous souris, Mme Tim, d'un sourire où sont peints tous les charmes de cette belle journée, depuis les lointaines montagnes de perles sur tapis de blés roses jusqu'à ces faux espaces libres en lin gris que vous avez eu l'intelligence de faire serpenter autour de la chambre où l'on a déposé mon petit bagage de loup". Permanence Le roman met en lumière des traits permanents, aussi bien dans la Nature que dans les affaires humaines. Autour du village, le paysage naturel n'a pas changé. L'automne déploie ses fresques ensanglantées aujourd'hui comme il y a un siècle. Le hêtre de la scierie est toujours debout, aussi beau en 1946 qu'en 1843. La venue de l'hiver efface toujours les contours du paysage sous la neige, faisant renaître les inquiétudes ancestrales "dehors, dans des temps qui ne sont pas modernes mais éternels, rôdent les menaces éternelles" , et les lecteurs du roman auraient intérêt à se rappeler que "la vie ne manque pas d'assassins à foulards, de découpeurs d'hiéroglyphes de sang, d'hivers 1843". Permanence aussi du côté des communautés humaines le village est à peu près inchangé depuis 1843; le Cercle des travailleurs, fondé vers 1845, y fonctionne toujours; la bâtisse de l'auberge se dresse toujours sur le col, ornée d'une réclame pour Texaco, seule concession apparente à la modernité. L'un ou l'autre des descendants des villageois de 1843 possède une maison, une grange, héritée de ses ancêtres. Permanence de la voûte, simple extrapolation architecturale de la caverne préhistorique "on n'a jamais rien inventé, ... on n'inventera jamais rien de plus génial que la voûte". Permanence de l'humain dans l'humain, mise en valeur par la place accordée par Giono aux dynasties villageoises. Frédéric II survit dans son petit-fils Frédéric IV, actuel propriétaire de la scierie, et qui conserve chez lui le portrait de son aïeul, comme Honorius conserve les photos d'Anselmie et de Callas Delphin-Jules dans leur maison dont il a hérité par sa femme. La femme de Raoul, descendante de Marie Chazottes, permet de se faire une idée de l'aspect physique de la première victime de Et Ravanel devait rassembler au Ravanel qui conduit les camions en 1946. Quant à l'histoire tragique des deux protagonistes du roman, et Langlois, elle met en lumière la permanence en l'homme de tentations incontournables et puissantes. C'est sans doute pour ne pas succomber à l'une d'elles et pour en satisfaire une autre que Langlois se suicide. Sang Motif récurrent et associé à des épisodes-clés, le sang attire et fascine. Voir couler le sang constitue sans doute le mobile essentiel de Il entaille "de partout" le cochon de Ravanel, "de plus de cent entailles", "faites avec plaisir". Quand Ravanel frotte la bête avec de la neige pour la nettoyer, "on voyait le suintement du sang réapparaître et dessiner comme les lettres d'un langage barbare, inconnu". Si choisit Callas Delphin-Jules, c'est que "Delphin était construit en chair rouge, en bonne viande bourrée de sang". Le sang rouge qui coule d'une blessure fraîche offre un spectacle d'une rare beauté. C'est la plus belle de toutes les couleurs. Dans la forêt à l'automne, "l'ouest, badigeonné de pourpre, saigne sur des rochers qui sont incontestablement bien plus beaux sanglants que ce qu'ils étaient d'ordinaire rose satiné ou du plus bel azur commun dont les peignaient les soirs d'été". Mais c'est quand vient la neige que, se détachant sur sa blancheur, en un alliage de couleurs pures, le sang est le plus beau. Cette association émouvante apparaît dès le début du récit quand le narrateur évoque l'ombre des fenêtres "le papillonnement de la neige qui tombe l'éclaircit et la rend d'un rose sang frais". Quand Ravanel blesse d'un coup de fusil, Bergues le suit à la trace de son sang sur la neige "C'était du sang en gouttes, très frais, pur, sur la neige". Et Bergues est fasciné par "ces belles traces de sang frais sur la neige vierge". Fasciné au point d'en reparler le soir, dans l'égarement de l'ivresse "le sang, le sang sur la neige, très propre, rouge et blanc, c'était très beau". Le même motif reparaît dans l'épisode de la mort du même Bergues. A l'endroit où il a été tué, Langlois retrouve "une grande plaque de neige agglomérée avec du sang". Plus loin ,lorsque les chasseurs cernent le loup, qui vient d'égorger le chien de Curnier, au pied de la falaise du fond de Chalamont, "la neige est pleine de sang". Sur un mode indirect et mineur, l'association du rouge et du blanc, mais aussi du chaud et du froid, reparaît à propos de Mme Tim, qui, jeune fille, a été pensionnaire d'un couvent situé "près d'un volcan et d'un glacier". Tous ces moments nous préparent à la scène qui vient à la fin du roman, quand Langlois descend chez Anselmie et lui demande de sacrifier pour lui une de ses oies. "Il l'a regardée saigner dans la neige". Puis il reste longuement immobile dans la contemplation de ce sang sur la neige. De tels moment ont valeur d'initiation à une vérité essentielle. Dès le début su récit, quand Bergues "délire" à propos de la beauté du sang sur la neige, le narrateur évoque la scène célèbre du Conte du Graal de Chrétien de Troyes, où Perceval reste en extase devant le spectacle sur la neige du sang d'oies sauvages blessées. Réminiscence de son amour passif, chaste et contemplatif pour Blanchefleur. Chez Giono, la même extase ouvre sur d'autre vérités celle de l'alliance profonde et sacrée de la vie et de la mort - alliance manifestée aussi par le motif du hêtre -, celle aussi de la cruauté fondamentale et nécessaire du monde les enduits sanglants des fresques du "monastère des montagnes" que sont les forêts à l'automne "facilitent l'acceptation de la cruauté et délivrent les sacrificateurs de tout remords". Alors se dévoile "un autre système de références" " ... les couteaux d'obsidienne des prêtres de Quetzacoatl s'enfoncent logiquement dans des cSurs choisis. Nous en sommes avertis par la beauté." Mais ce contraste rouge-blanc se retrouve aussi dans la messe par le vin et l'hostie comme dans les flacons de vin pourpre sur le blanc de la table du banquet à St-Baudille. .